Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

vendredi 3 décembre 2010

Jean-Yves Bilien globe-trotter des médecines alternatives, traditionnelles, des chamans et des guérisseurs.


Auteur, Réalisateur, Producteur de documentaires sur les oiseaux rares de la science,
Jean-Yves Bilien globe-trotter des médecines alternatives, traditionnelles, des chamans et des guérisseurs.

Il aborde des sujets scientifiquement incorrects.

Il passe une adolescence en banlieue parisienne.



Il quittera l’école dès l’âge de quinze ans, pour ne plus y revenir.

Coursier, garçon de café, archiviste ou vendeur sur les marchés, il se fait fort d’expérimenter à peu près tous les métiers de prestige, y compris au sein d’une agence de voyage pour laquelle il ne fait aucun voyage.
Pourtant, les côtes de son “Amérique“ à lui émergent du brouillard et lui révèlent leurs contours un jour de septembre 1981 où le destin, dans son infinie bonté, lui offre d’entrer dans le cours d'art dramatique de Jean Périmony.

En 1984, il fait ses premiers débuts de comédien professionnel,écrit en parallèle des pièces de théâtre, scénarios pour la télévision et le cinéma, il réalise en 1986 son premier court métrage et, cumulera ainsi durant plus de 15 ans les métiers d’acteur, d’auteur, de metteur en scène et de réalisateur.

Depuis dix ans il dédie son travail à la recherche dans le domaine de la santé.

Tous les films de Jean-Yves Bilien rendent hommage à des médecins, biologiste et inventeurs anticonformistes ou tenus à l'écart, tels Jean Pierre willem, Jean Solomides, René Quinton, Mirko Beljanski, Loïc le Ribault ou André Gernez, qui ont consacré leurs vies à enrichir la recherche sur les maladies dégénératives telles que le cancer, Alzheimer, Parkinson, la Sclérose en plaques ou le sida.

Mais l'establishment médical a systématiquement refusé de les reconnaître, parce qu'ils sortaient des voies officielles.
Partant d'une conception plus holistique de la santé, ils proposent, d'autres interprétations de la maladie,de nouvelles techniques pour établir des diagnostics précoces,et des médications préventives efficaces.
Et ceci leur a valu les pires ennuis, l'ostracisme, la persécution,voire l'emprisonnement.
Un exemple parmi beaucoup :
le Dr André Gernez a révolutionné la théorie des cellules souches.
Quarante ans après ses découvertes, la plupart de ses théories sont reonnues au niveau mondial,sans que jamais son nom ne soit mentionné.

Jean-Yves Bilien a intitulé ses deux films sur Gernez :

"Le scandale du siècle".

Il est notament l'auteur-réalisateur de :

"Les Guérisseurs, la foi, la science! volume 1"

"Mandat d'arrêt contre un chercheur"

"Docteur André Gernez, Le scandale du siècle" volume 1 et volume 2.

"Docteur Jean-Pierre Maschi,Chronique d'un scandale"

"Pierre Lance raconte les savants maudits"

"Entretiens avec René Jacquier"

"Monsieur Jean-Pierre Girard, l'Homme qui agit sur la matière"

"Antonin Poncik, une perception Dermo-Optique"

"Parole de Quinton vol 1, du Quinton contre la hernie discale"

"Léon Raoul Hatem, l'horloger de l'univers" "

"Emmanuel Ransford, un autre regard sur la physique, la psychomatière"

"Entretiens avec Divaldo Pereira Franco, le spiritisme et Allan Kardec"

Conférence du 5 avril 2009 AJC avec S.Simon, T.Janssen et A.El Amrani Joutey

Sur les trace de Pierre Valentin Marchesseau, la naturopathie.

Les guérisseurs de l'impossible, les spirites !

Les chemins de la guérison...

Entretiens avec Willy Barral

Marc Vella, l'éloge de la fausse note.

Voyage au coeur des fleurs de Bach - Co-réalisation Ulrich Rampp

Leonard Laskow, Guérir avec l'Amour - Healing With Love



http://www.guerisseurslefilm.com

Location de films possible sur :
http://www.filmsdocumentaires.com

http://www.filmsciencesparalleles.com

mardi 16 novembre 2010


Ce coffret rassemble les 7 DVD du Voyage Alchimique.
Il contient aussi le livret Carnet de Voyage.
Ce coffret constitue ainsi la somme de cette aventure qui commença sur le Grand’Place de Bruxelles le 27 décembre 2004 pour se terminer six ans plus tard, en décembre 2010. Que de chemin parcouru !
Ce Carnet de Voyage, inclus dans le coffret, comporte 128 pages et plus de 150 illustrations. Il est destiné à accompagner les DVD. Patrick Burensteinas et Georges Combe y racontent comment s’est concrétisée cette idée du Voyage Alchimique. Ils livrent aussi des développements sur l’alchimie, son histoire, ses symboles, ses rapports avec la science et les arts, qui auraient été trop longs pour trouver place dans le cours des films. Enfin, Patrick Burensteinas explicite le symbolisme des divers animaux que nous avons rencontrés au fil de nos étapes. Ils constituent un véritable bestiaire alchimique.
Tous les dvd sont bilingues, français/anglais, au format 16/9 et pressés au standard PAL avec un son stéréophonique.
De nombreuses personnes ont déjà acquis les dvd du Voyage alchimique, au fur et à mesure de leur parution. Si elles le désirent, elles pourront se procurer séparément le coffret (sans les DVD) et le livret Carnet de Voyage (prix 14 euros TTC).


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Etape 1 : BRUXELLES,
La Grand'Place. Sur les façades richement décorées de la Grand'place, les Alchimistes ont laissé des messages énigmatiques. Patrick Burensteinas les déchiffre pour nous : les trois phases du grand œuvre, les trois Principes et enfin le but de l'Alchimie : il est à la fois matériel et spirituel. Cette Place, est le point de départ de notre voyage alchimique...
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/388-le-voyage-alchimique-1

Sur les chemins de la Pierre philosophale.
Etape 2 : CHARTRES.

Lors de cette deuxième étape, nous accompagnons Patrick Burensteinas dans le parcours que lui inspire la Cathédrale de Chartres : l'architecture, les Vierges noires, les vitraux, le labyrinthe, la crypte et son puits celtique nous aident à percevoir la philosophie de l'Alchimie. La cathédrale est une porte qui s'ouvre sur les dimensions subtiles et spirituelles qui permettent de ressentir le sens de la quête des Alchimistes.
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/389-pierre-philosophale

Etape 3 : Le Mont Saint-Michel.
Le Mont Saint-Michel nous invite à voir au-delà des apparences. Sa situation, sa structure et son histoire attirent les mythes et les légendes. C'est aussi une frontière. Si nous la traversons, nous entrons dans une autre "réalité", une réalité mouvante, à l'image des sables qui l'entourent...
Aussi découvrirons-nous la fameuse langue secrète des alchimistes, la "langue des oiseaux". Cette étrange visite transformera notre perception du monde. Nous serons prêts, désormais, à goûter l'essence même de la Nature, cette Nature sur laquelle et avec laquelle travaille l'alchimiste...
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/413-alchimie

Etape 4 : Rocamadour.
La quatrième étape de notre Voyage Alchimique nous entraîne dans les profondeurs de la vallée de Rocamadour où nous allons peu à peu ressentir la présence mystérieuse et subtile des "élémentaux", c'est-à-dire les "esprits" des éléments. Ce dialogue de l'alchimiste avec les forces naturelles que nous découvrons ne se fait pas avec le "mental" et le conscient. Il fait appel aux archétypes et à l'imaginaire universel. Toutes les mythologies ont mentionné ces "esprits" de la nature et l'alchimie s'inscrit dans cette pensée aussi ancienne que le monde.
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/423-les-alchimistes

Etape 5 : Saint-Jacques de Compostelle
L'alchimie donne un sens particulier au pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Faire le chemin, c'est se dépouiller. Ce que fait l'alchimiste qui doit à la fois purifier sa matière et sa pensée. Arrivé à Compostelle, il découvre que ce n'est pas le véritable but de son voyage, mais la côte de la Galice, la "côte de la mort". Là, il comprend ce qu'est la matière première, la base du Grand Oeuvre. C'est le début d'un nouveau voyage...
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/446-alchimistes

Etape 6 : Paris et Nicolas Flamel
Nicolas Flamel et les techniques de l'alchimie. L'alchimiste revoit la cathédrale de Chartres, mais avec d'autres yeux. Il peut y lire des indications techniques. A Paris, l'exemple de Nicolas Flamel, qui était aussi allé à Compostelle, lui donne d'autres clefs, qu'il vérifie au laboratoire. Les décorations de certaines églises les complètent. Si les alchimistes ont pu glisser des messages techniques dans les images pieuses, ne serait-ce pas qu'alchimie et religions participent d'une même connaissance ?
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/579-nicolas-flamel

Etape 7 : Notre-Dame de Paris
Comment réaliser la Pierre Philosophale ?

Le message alchimique le plus complet est inscrit au coeur de Paris, sur Notre-Dame. Sous une apparence religieuse, les médaillons du porche central, montrent toutes les phases de l'Oeuvre. Depuis longtemps, les alchimistes avaient remarqué cette double signification. Notre voyage se termine donc par la lecture de ces médaillons et leur illustration au laboratoire. On perçoit ainsi le sens ultime de la recherche des alchimistes.
voir résumé sur :
http://www.filmsdocumentaires.com/films/775-notre-dame-de-paris

Un film de Georges Combe

Ce film est en français, mais il est également disponible en version anglaise.
This film is in French, but it is also available in English.

vendredi 6 août 2010

"Classical Aikido Kototama", et quid du kototama ? liens avec le reiki et l' aikido


l'idée maîtresse du rapport de la vibration, du son, de la parole avec le corps et l'esprit est assez intéressante.

jeudi 10 juin 2010

REIKI - Un aspect de l' enseignement de Mikao Usui

















Le professeur Steven Kosslyn, de l'université de Harvard, spécialiste mondial qui cherche depuis des années à comprendre les mécanismes cérébraux de l'imagerie mentale, a reconnu la compétence exceptionnelle du Bouddhisme sur le fonctionnement de l'esprit, et a ainsi conclu la séance: "Nous devons manifester la plus profonde modestie face à une telle expérience du fonctionnement des pensées et de leur maîtrise",in, "Dalâi Lama Superstar, Il est en Occident pour donner des leçons de sagesse à des foules entières. Après New-York, il arrive à Paris", Libre Match du 15/10/2003, Belgique, pp. 84 et suiv.

Dans l'icône précédente intitulée "Un aspect de l'enseignement de Mikao Usui", les étudiants en Reiki ont eu un infime aperçu de la riche science des "Goddäi" (les cinq grands principes" - nous avons en main une photo d'un éventail peint des mains du Docteur Hayashi et qu'il remettait à ses étudiants), en relation avec la doctrine métaphysique bouddhique des cinq grands Bouddhas transcendantaux, la théorie des cinq éléments et les thérapies psychologiques mettant en avant cinq types de troubles mentaux en relation avec neuf types d'ego. Nous souhaitons donner ici quelques explications sur ce point car nous avions déjà donné un aperçu de cette science des Godddäi et ses thérapies en septembre 1995 à Nouméa dans l'indifférence générale des milieux "reikisants" lors d'un atelier sur les sons guérisseurs du Taoïsme suivi d'un atelier sur la méthodologie préconisée par la médecine ayurvédique de l'Inde pour parvenir à un résultat par l'alimentation hygiénique. Nous précisons que nous avions alors précisé l'origine Shingon du Reiki, la signification de ses symboles et la nécessité de le rectifier au Sud. Neuf ans de réflexion auront été sans doute nécessaires au public concerné pour nous rejoindre dans la vérité ... et d'autant que nous avions donné des repères dans le chamanisme mélanésien permettant de jeter un pont de convergence entre la tradition locale et ceux qui doutaient des vues du modernisme colonial. Mikao Usui n'écrivait-il pas en introduction à son "Hikkei" que la réalisation du Reiki visait à cette harmonie du corps qu'est la santé et à cette cessation des mauvais penchants ... qui n'est autre que la sainteté?

En ce qui concerne la doctrine des cinq Bouddhas et la cosmologie des cinq éléments, nous renvoyons aux travaux du Lama Anagarika Govinda sur la métaphysique bouddhique tibétaine (Albin-Michel). Pour ce qui est des distorsions des éléments comme étant à l'origine des pathologies mentales comme la croyance erronée en un moi fondamental (ego), nous renvoyons aux enseignements de la lignée sKumnyé du Bouddhisme tibétain (voir sur ce site: "Vers une approche bouddhiste et tibétaine du Reiki"). Pour ce qui est des cinq forces agissant en l'homme en coordination avec les Bouddhas transcendantaux et les éléments cosmologiques, nous renvoyons à notre ouvrage sur l' Okuden; ouvrage qui est à notre connaissance le seul sur le thème.

Nous allons donner à la suite un court aperçu de la relation entre une des cinq forces vitales à l'oeuvre dans l'homme en relation avec les considérations de l'astrologie et de l'ethno-médecine bouddhiques tibétaines sur les thérapies par l'imagerie mentale et évidemment l'enseignement du Bouddha à l'Abidharma, le traité de base de la psychologie bouddhiste.

En effet, la médecine astrologique du Tibet, dans les mains des nGakpa, les nobles devins et ethno-thérapeutes du pays des neiges éternelles, décrit un pentagramme de forces agissant en l'homme, en relation avec les cinq éléments des doctrines cosmologiques du Taôisme (d'où les exercices de sons guérisseurs en relation avec les cinq éléments chinois) et du Tantrisme d'une part, et les cinq agrégats (ou amoncellements) décrits par le Bouddha à l' Abidharma.

Par exemple, la première force, fondement de toutes les autres, est, selon l'astrologie tibétaine, le « sRog ». Il s'agit du champ de présence ("kundun" en Tibétain, qui est le titre intime de S.M. le Dalaï Lama) de l'être, en relation avec l'élément espace / brillance et agissant dans le coeur et à la source même de la vie humaine. Lorsque le sRog ne se manifeste plus, l'homme a épuisé son potentiel vital, meurt et ses cinq composantes sont immédiatement propulsées dans le cycle des existences (où elles permettent la renaissance d'un autre être, à la fois nouveau et imprégné de composantes ayant précédemment transmigré).

Tout au long de la vie humaine, le potentiel vital "sRog" se développe de façon coordonnée, ce qui lui a valu, au terme de sa concrétisation dans le champ d'expérience étudié par le Bouddha, le qualificatif d'agrégat « Vi jnana », la "conscience coordonnante" dans le texte de l' Abidharma. Cette conscience, ou connaissance, discriminante permet au sujet de se voir et de voir les objets du monde comme distincts les uns des autres, voire doués d'une entité totalement autonome. Ce qui est exact d'un point de vue superficiel et infantile comme de croire que le Soleil tourne autour de la Terre mais erroné dés que l'on étudie de plus près cette impression de séparation: les chaînes alimentaires et bien d'autres éléments de l'écologie démontrent le caractère totalement fallacieux de la croyance en un moi séparé ... et que dire des observations de la chimie et de la physique quantique!

Ce type de maladie mentale qu'est la croyance erronée en l'indépendance totale des êtres et en un moi séparé surgit généralement au moment de l'adolescence, alors que le système endocrinien subit sa révolution sexuelle et que l'équilibre chimique du cerveau est bouleversé. On le voit bien dans le comportement de l'adolescent, tantôt si dépendant tantôt si rebelle car cette conscience discriminante ne peut surgir que d'accumulation en accumulation d'expériences; accumulation que l'enfant va susciter pour se libérer de l'emprise parentale comme le fait le foetus du corps de sa mère lors des contractions/relâchement de l'accouchement.

Cette accumulation tend à valider l'idée d'autonomie totale de tous les êtres dans cette phase de la vie humaine où l'enfant cherche à s'émanciper de l'amour/dépendance de/à ses parents (ou l'individu de l'autel et des trônes comme à la fin du Moyen-Age où l'hérésie cartésienne trouve un écho favorable dans la bourgeoisie asociale/antitraditionnelle) pour s'affirmer et développer son propre potentiel vital. Bouddha réagira contre cette illusion, à la base de tous les égoïsmes, en affirmant l'idée d'interdépendance (l'énoncé des douze causes propulsives) et conscient des chaînes de la causalité karmique pesant sur les choix individuels apparemment libres. Le Bouddha indiquera comment les êtres et les sociétés sont liés entre eux et dépendants les uns des autres (l'optique est ici spirituelle et non limitée au matérialisme comme dans l'écologisme moderne - largement compromis dans l'hitlérisme en Allemagne) puis proposera un plan de libération basé sur l'Eveil spirituel. L'astrologie tibétaine, dont les fondements ont été validés par le Bouddha dans la représentation de la Roue des Existences, va plus loin en indiquant comment, sous l'influence des astres, la croyance erronée en un moi séparé épuise le sRog, matérialise les essences neurales et favorise les incidents et le risque de mort en fixant des habitudes cognitives inadéquates (non-éveillées).

A la suite de la méthodologie du Tantra de l'Eclair visant à éliminer les imprégnations karmiques malsaines et selon les indications de l'Empereur Meiji à la base de la philosophie de vie du Reiki (les cinq principes), l'antidote à l'épuisement du sRog par l'affirmation de l'autonomie des individus est "Kyo dake wa, Okuru-na" (Aujourd'hui seulement, pas de colère"). Ce voeu semble dérisoire et pourtant les Immortels taoïstes ont développé une science complète en articulation avec la médecine chinoise et sa chronobiologie dont une des conclusions est l'effet destructeur de l'émotion perturbatrice de la colère/haine sur le système cardiaque. En sens inverse, un coeur fragilisé par une hygiène de vie physique et mentale erronée (viande rouge, compétition sociale, sport violent, rationalisme exacerbé) favorisera la réaction émotionnelle de la colère en réponse à l'insatisfaction existentielle. Le mal renforce le mal, selon l'adage ancestral.

Dans le cadre de la psychologie de l'Abidharma, la colère résulte directement de la conscience discriminante. En effet, l'attitude mentale à la base de cette émotion est la recherche de perfection, et de là le jugement définitif des situations et des hommes. Cette recherche de perfection semble affecter les enfants à qui l'on a confié trop tôt des responsabilités d'adulte et dont l'individualité s'est structuré en réponse à cette demande (c'est l'ego-type 1 ou "Dü" de l'astrologie tibétaine). L'adolescent, qui s'est trop vite normalisé pour s'intégrer socialement, attend légitimement en retour considération et prestige. Lorsque la situation lui échappe (perte de pouvoir) ou que le "retour" ne fonctionne pas (perte de prestige), l'individu tend à réagir par un sentiment d'accablement (peur de la sanction/mal au coeur), parfois par un auto¬ accablement (culpabilisation égocentrique) allant jusqu'à la dépression. La colère est alors le mécanisme retour permettant à la conscience de se dégager de cette morbidité en reportant la faute sur autrui; voire le groupe tout entier. Le processus est évidemment puérile mais courant puisqu'il est le principal facteur conduisant aux maladies cardiovasculaires comme l'infarctus.

Les découvertes des nGakpas tibétains ne sont pas étrangères aux préoccupations des savants modernes. Une revue médicale de septembre 2003 présentait les vues d'un chercheur américain, le professeur de biologie P.N. Kaul à l'université d'Atlanta, Etats Unis, sur le thème des interactions entre les habitudes mentales et la maladie:
"Le XXIe siècle sera le siècle du cerveau. En dépit d'une abondante littérature, notre connaissance du fonctionnement du cerveau est infime. On peut cependant prévoir qu 'au cours de ce siècle nous allons apprendre la manière dont, grâce à une pensée ciblée, le cerveau peut traiter des dysfonctionnement de notre corps. Ceci devrait permettre de supprimer toute la médecine chimique.
La recherche nous a montré que la pensée du cortex cérébral, qu'elle soil spontanée ou engendrée comme une réponse à un stimulus de l’environnement perçu par nos sens, s'exprime au moyen de transmissions neurochimiques aux jonctions des tissus et des organes du corps et du système nerveux central. Les stimuli du stress, par exemple, reçus par l'intermédiaire des impulsions audio visuelles, sont interprétés par le cortex qui répond par une cascade de modifications neurochimiques et hormonales qui modifient le système cardiovasculaire et le système immunitaire. Il est établi que le cortex frontal contrôle l'activité hormonale engendrée par un modèle particulier de santé, soit en réponse à un stimulus soit résultant d'une pensée volontaire, comme cela se pratique dans la méditation et les imageries mentales tibétaines. Les techniques d'imagerie cérébrale par résonance magnétique (IRM), tomographie par émissions de positrons (TEP) et tomographie par émission d'un seul photon (TESP) ont mis en évidence des dimensions du cerveau qui ont une portée considérable. On a établi la carte des circuits neuroniques parallèles des activités aussi bien volontaires qu'autonomes On a établi que le cortex orbifrontal active les circuits neuroniques impliqués dans les émotions et les jugemen ts sociaux e t moraux. On a établi aussi que le contrôle conscient de toutes les activités motrices, volontaires ei autonomes, vient du cortex frontal, Plus récemment, on a établi que c'est d’ une partie du cortex préfrontal qu'appartiennent le contrôle autonome, l'introspection émotionnelle et la réaction de contrôle en réponse à des récompenses financières. Grâce à l'IRM, on sait que les moines tibétains ont une haute activité du cortex préfrontal. Beaucoup d'autres études suggèrent que la focalisation volontaire de la pensée devrait permettre aux hommes de contrôler la physiologie de leur corps, aussi bien en ce qui concerne la santé que les maladies
Or, la plupart des drogues utilisées dans le traitement des maladies imitent ou modifient la production de molécules spécifiques, bloquent les récepteurs ou inhibent une enzyme ou une hormone. En éliminant les drogues, nous ouvrons l'ère de l'auto-thérapie. Les tendances de la recherche biomédicale semblent bien orientées dans cette direction"
(rubrique "Les témoignages des professionnels" in. Témoignage Santé, sept. 2003).

Le Dr R. Sunder, pansémioticien, psychothérapeute et psychobiologiste (auteur de "Médecine du mal, médecine des mots", Quintessence, 2002) écrit:
"La médecine et la pharmacie conventionnelle sont la troisième cause de mortalité hospitalière (ne sont pas pris en compte les morts à domicile, les morts par AZT considérés comme morts du sida et les cancéreux qui ont succombé dans une proportion de 70% à la radio-chimio-thérapie el considérés comme morts de leur cancer aux Etats Unis). Si tous ceux qui meurent des traitements médicaux biochimiques étaient pris en compte, la médecine conventionnelle et la pharmacie seraient la deuxième cause de mortalité, voire la première. Mais étant donné leur développement, on peul prévoir qu'elles seront à brève échéance la première cause mortalité Alors il y a grande chance que médecine e t pharmacie conventionnelles soient entièrement remises en cause. Car on finira bien par se demander alors par quelle stupéfiante perversion la médecine conventionnelle et la pharmacie, qui avaient pour objet de sauver les vies humaines, auront fini par devenir le meilleur moyen de les supprimer.
Alors, il y a des chances que l'on comprenne enfin que psychologie et biologie sont un tout indissociable, et que l'on en vienne enfin à une conception psychobiologique ou psychosomatique de la médecine. On finira alors par comprendre que la prétendue "maladie" médicale n'est qu'un programme biologique de survie, et qu'elle est la réponse à un conflit, laquelle permet de supprimer le stress
et de prolonger la survie. Il n'y a fondamentalement qu'un conflit qui est la cause de tous les autres: le conflit de Hamlet entre être et ne pas être. C'est à dire le conflit de l'énergie (vie) et de l'inertie (mort) qui est comme par hasard la cause même de l'apparition de notre monde qui est fini et, par conséquent, lui-même mortel"
(idem).

Neutraliser cette expression de morbidité qu'est la maladie, dés son apparition sous la forme de la colère, consiste dans la méthodologie de Reiki à dépolariser les traces karmiques à la base de cette réaction émotionnelle à partir du coeur et en y plaçant la main pour y diriger l'énergie de la vie. L'énoncé des "Goddaï" est une sorte d'invocation rituelle à portée d'hygiène mentale. Toutefois, d'autres méthodologies, plus spirituelles, existent dans le Tantrisme tibétain, dont la visualisation mentale de l'image de Vairochana en son palais et avec ses acolytes, Bouddha transcendantal incarnant l'intelligence omniprésente. L'imagerie de la pratique de cette divinité reproduit dans le cerveau les circuits neuroniques permettant à cette qualité d'intelligence omniprésente symbolisée par le Bouddha Vairochana de se manifester: de pratique en pratique, le circuit se met en place et fonctionne ensuite de façon totalement autonome. Il est ainsi possible de mettre fin par imagerie mentale aux cinq grandes distorsions élémentales à la base des ego-types et des maladies.

De façon plus concrète, l'intelligence omniprésente permet à celui qui en jouit de pouvoir discriminer positivement la situation et ainsi lui apporter une réaction adéquate; au lieu comme dans l'auto-accablement égotique suivi de dépression de reporter l'échec sur autrui et à lui signifier de s'en libérer par la colère. L'attitude mentale juste est obtenue par une pratique dont les structures vont produire une réaction cérébrale (dont chimique puisqu'elle agit sur les schémas cognitifs) et une correction au niveau subtil (nerveux) vers les organes dont le coeur. Mikao Usui a donc vu très juste en introduisant la pratique des cinq principes dans sa méthodologie Reiki à l'invitation de l'Empereur Meiji. Elle est d'une portée considérable, comme généralement l'activité philosophique traditionnelle; ce qui explique la présence des "waka" du Hikkei et leur rôle dans la méthodologie Reiki. Les modernes, les machines et la chimie dont ils sont si fiers, apparaissent à cette lumière comme des êtres bornés à utiliser des prothèses.

La plupart des enseignants ou des commentateurs sont ainsi passés à côté des fondements théoriques de la méthode de Reiki en tant que psychothérapie visant à la cessation des mauvais penchants et telle que l'avait conçue Mikao Usui. Pas nous, et ce d'autant que les cinq types de réactions mentales et émotionnelles positives préconisées par Mikao Usui sont en relation avec les neuf ego-types décrits par l'astrologie tibétaine et sa méthodologie de thérapie par l'imagerie mentale. Ego-types que l'on retrouve dans l'enseignement soufi de l' énnéagramme et dont l'origine se perd dans la nuit des temps (Mésopotamie).


Petit épilogue pour les intimes.

Loin de nos tribulations en Nouvelle Calédonie dans les années 90, on nous a reproché dernièrement en Belgique et d'une façon extrêmement virulente d'utiliser cette science des ego-types "à des fins perverses". Il convient d'une part de rappeler que c'est là une impossibilité technique absolue et que seul un esprit pervers peut lui concevoir une telle accusation. C'est le même état d'esprit qui nous dit par exemple que les prostituées sont responsables de la détresse sexuelle et les pauvres de la misère; et qu'en les supprimant on mettra fins ces maux de l'humanité. On connaît la rhétorique des comptoirs de bistros. D'autre part, cette calomnie était émise par une famille de bouchers devenus éleveurs de bestiaux; profession dont on sait l'ouverture du coeur envers la souffrance animale et l'orientation boddhisattvique vers l'Eveil de tous les êtres. Nous mentionnons ce fait désagréable, non pas qu'il nous ait vraiment affecté car nous sommes lucide sur la nature des "commentaires" dont nous sommes l'objet, mais en illustration des causes invoquées par le Bouddha lorsqu'il interdit l'accès à sa communauté aux éleveurs et aux bouchers et du fait que le commerce de la viande était d'une certaine importance dans l'économie du Luxembourg et expliquait certains aspects de sa vie rituelle et spirituelle que nous avons eu l'occasion de commenter. Il est vrai que de telles accusations et les gesticulations grotesques qui les accompagnent inévitablement sont toujours susceptibles de produire un peu d'effet sur un public non averti, comme d'avoir chez soi une tanka représentant des démons, certes, mais vaincus par le Bouddha et mis par le Saint au service du Bouddhisme. C'était sans doute là l'effet recherché, la méthodologie bouddhique mettant au contraire en évidence et de façon très crue l'aveuglement du coeur consistant à considérer les animaux comme de la viande sur pieds et les conséquences dramatiques de cette profession en matière de renaissance et de génétique (le fils de notre accusateur est comme par hasard affecté d'un mongolisme et de diverses difformités congénitales - ce dont nous le plaignions volontiers à condition qu'il ne reproduise pas certains penchants pervers de sa famille) dés lors qu'elle n'est plus rituellement encadrée par l'autorité religieuse (par des rites spécifiques du métier que notre accusateur tourne en dérision) et parfaitement soumise au pouvoir temporel royal (notre accusateur - un belge admirateur de la France - est athée et un républicain gauchiste convaincu). En l'espèce, la belgitude de notre accusateur relevant de l'égo¬type 7 ou "Lha-Yul", le type jouisseur, il présente ici tous les aspects négatifs de sa désintégration en type 3 ou "Lou": absence totale de scrupule, mépris d'autrui, manipulation égotique, escroquerie, mensonge, fraude, ... Voilà qui ne plairait pas au procureur fiscal du Roi, mais connaît-il l'astrologie rituelle tibétaine? Encore une perte pour la collectivité qui ne se produirait pas si la clef de l'ésotérisme n'avait pas été depuis longtemps égarée au profit des artifices de la contre initiation et si le psychologisme moderne n'avait pas tout envahi en corollaire de la camisole chimique taillée par la haute finance, jusqu'à renvoyer à un futur hypothétique les applications des découvertes passionnantes de la neurologie et de l'imagerie mentale scientifique contemporaine. Peut-être faudra t-il encore attendre quelques années que la science avance et que la médecine légale progresse en s'exerçant sur ses cobayes ... et alors que le Bouddhisme a au moins 2.500 ans d'expérience thérapeutique. Triste ère de Kali et pauvres patients!

Avertissement: Nous mettons le lecteur en garde contre l'interprétation erronée des données traditionnelles de l'astrologie tibétaine sur les neuf "mewa-gou" et celles du Soufisme sur les neuf "ego-types" commise par le psychothérapeute anatolien Gurdjieff et à sa suite celle dont est l'auteur l'école américaine de l'Ennéagramme d'H. Palmer, d'obédience new-age.

Par Pascal Treffainguy / nGakpa-bLama Detchen Kunzang Trinley.
kunzanq@internet.lu
Tous droits réservés, copie autorisée avec mention de l'auteur et de la source, Luxembourg, octobre 2003

mercredi 9 juin 2010

Les Editions Agamat proposent un très intéressant ensemble sur la récitation védique :

Soyez bienvenu sur le site Âgamât


Âgamât signifie ce qui était valable dans l'Antiquité continue de l'être et le sera encore dans les siècles à venir. Âgamât, c'est donc ce qui provient de la Tradition qui, comme un fil d'Ariane, traverse le temps, maintient l'harmonie et sert de support à l'évolution.

Inde

Les Editions Agamat proposent un très intéressant ensemble sur la récitation védique :

Mantra Mala, Edition Krishnamacharya Yoga Mandiram à Chennai.

Ce livre est un manuel pratique de récitation. Il compile une quarantaine de textes védiques ou mantras avec l’écriture devanâgarî et sa translittération en caractères romains, les notations mélodiques et les césures par composés selon la tradition d’apprentissage enseignée par T. Krishamacharya. Ce document est le complément du CD audio “In Union”.

Le chant védique constitue un trésor spirituel, philosophique et artistique. La transmission des chants, très précise, se fait d’instructeur à élève par voie orale, depuis des milliers d’années. Les Védas sont la source de la plupart des mantras. Leur opérativité dépend de leur juste prononciation. Le chant comme la pratique des mantras conduisent à un état d’attention totale, sans pensée. Longtemps le chant védique fut réservé à certaines catégories de la population masculine. Des découvertes récentes de textes anciens ont permis d’infirmer cette restriction. Chacun peut se livrer au chant védique. C’est pourquoi T. Krishnamacharya a donné accès au chant védique à toute personne intéressée, ce qui assure la préservation de cette Tradition à part entière.

CD Patañjali’s Yoga-Sûtras récités par Kausthub Desikachar.
La première étape dans la quête pour comprendre l’ouvrage le plus respecté sur le yoga, le Yogasûtra de Patañjali, est d’écouter sa récitation. Cette expérience méditative permet d’entrer en contact avec la tradition orale transmise par les ancêtres de Kausthub Desikachar. Une expérience essentielle pour l’élève et le professeur de yoga. Pour s’initier à la récitation et à la mémorisation du traité.
CD audio 20 euros

CD In Union par T.K.V. Desikachar, R. Sriram et D. Mekhala.
La tradition orale de récitation védique a été déclarée par l’UNESCO en 2003 à Paris “héritage unique de l’humanité” en tant que forme d’expression culturelle intangible. Sa pratique apporte des bienfaits indéniables. Ce CD présente certains textes essentiels de cette tradition telle qu’elle fut transmise par T. Krishnamacharya. Une expérience spirituelle et une initiation à la récitation et à la mémorisation.
CD audio 20 euros

CD Mantra mala Sampurna – abundance par T.K.V. Desikachar et Mekhala Desikachar.
Slokas qui inspirent la confiance et procure le bien-être : • gurvastakam • madhurastakam • ahimsa prathamam puspam • gayatrim anusamsmaramim • mukta vidhruma • vairagya slokam • abhitistava • sudarsana astakam • garuda dandakam • vairagya pancakam • nyasa dasakam • nirvana satkam •
CD audio 15 euros

CD Mantra mala Svastha – well-being par T.K.V. Desikachar et Mekhala Desikachar.
Une compilation de chants védiques pour un bien-être holistique : • ayurmanthah • laghunyasah • savita bhutva • namah pracyai • pavamana suktam • mantrapuspam • susrava susrava • karmane vam – krama and jata • karmane vam – ghana •
CD audio 15 euros

CD Mantra mala Samatva – Harmony par T.K.V. Desikachar et Mekhala Desikachar.
Une compilation de chants védiques pour la santé, la paix et l'harmonie : • arogya mantrah • yosau tapannuteti • suvarnam gharmam • rcam praci • candra namaskrtya mantrah • sraddha suktam • roga nivarana suktam • hiranyagarbhah suktam • bhagya suktam • dasa santayah •
CD audio 15 euros

CD Mantra mala Surya – Light par T.K.V. Desikachar et Mekhala Desikachar.
Une collection de chants à la gloire du soleil : • mukta vidhruma • ayatu varada devi • gayatrim anusamsmarani • pratardhyayami gayatrim • madhyandine tu savitrim • sayam sarasvati syama • sapta vyahrti sasira gayatri • gayatri – krama, jata, ghana • surya namaskara mantrah • suryasca ma • mitrasya carsani • a satyena • imam me • suryopanisat • atharvasiropanisat (surya) •
CD audio 15 euros

Mantra Mala et ces CD sont disponibles auprès des Editions Agamat, 45 allée de la Tramontane, 83700 St Raphael, France.


http://www.agamat.fr

FILM sur Maître Philippe de lyon, une des personnalités les plus énigmatiques de la fin du XIXème siècle.


Illustration : buste figurant dans ma propre collection

A VOIR ABSOLUMENT

Excellent film sur Maître Philippe de lyon :

possibilité de regarder un extrait gratuitement (6mn), en l' achetant, voire en le louant pour 48:00, moyennant un paiement de 4,90 euros.

Maître Philippe de Lyon est une des personnalités les plus énigmatiques de la fin du XIXe siècle C'est à Lyon, que Maître Philippe fit de nombreuses guérisons miraculeuses. Sa réputation était telle qu’il soigna gratuitement plus d'une centaine de personnes quotidiennement pendant plus de vingt ans, du simple citoyen jusqu’au Tsar de Russie.

A lyon, de 1863 à 1905 a vécu une des personnalités les plus énigmatiques du XIXe siècle : Nizier Anthelme Philippe, appelé Maître Philippe de Lyon par ses amis.

C’est au 35 de la rue Tête d’Or, à Lyon, que Monsieur Philippe faisait des guérisons miraculeuses juste avec la prière.

Il recevait gratuitement dans son hôtel particulier de la rue Tête d’Or plus d’une centaine de personnes et cela quotidiennement pendant plus de vingt ans. Des assistants notaient les événements surnaturels qui se déroulaient sous leurs yeux ainsi que les paroles prononcées.

Ainsi furent recueillis les actes et les nombreuses paroles, profondes et pleines de sagesse chrétienne que Monsieur Philippe prononçait alors.

Son rayonnement s’étendait, à l’époque, dans toutes les Cours d’Europe.

Monsieur Philippe fut aussi bien le médecin des rois que celui des pauvres.

Ce film documentaire réalisé à l’occasion du centenaire de sa mort, retrace respectueusement les actes et la vie de l’un des plus grands «Homme de Dieu» que l’Occident ait jamais connu.

Réalisation : Bernard Bonnamour

http://www.filmsdocumentaires.com/films/10-maitre-philippe-de-lyon

vendredi 4 juin 2010

Comment prétendre exercer une médecine chinoise traditionnelle ? Thérapies Médecine chinoise...




VIDEO SUR BAGLIS TV

Par : Elisabeth Rochat de la Vallée - Juin 2010

Si l’on admet que la science moderne en général, et la médecine en particulier, font des progrès fascinants, apportant une certaine forme de bien-être et de longévité, quel intérêt peut donc encore avoir une médecine datant de 2500 ans ? Et quelle prégnance peuvent encore revêtir ces textes anciens ?

Pour répondre à cette question, nous avons réuni Elisabeth Rochat de la Vallée, sinologue, Jean Motte, acupuncteur et directeur de l’école d’acupuncture traditionnelle Centre Imhotep, et Pierre-Marie Hazo, praticien.

Les enseignements spirituels, psychiques et thérapeutiques de la médecine chinoise replacent l’homme dans son environnement c’est à dire entre le ciel et la terre. L’homme est perçu comme « pris en tenaille » entre le très haut, le ciel, où trône l’intelligence supérieure, et le très bas, où règne la matérialité et sa déviance : le désir d’accumulation.

Jean Motte nous rappelle les adages de la pensée chinoise « plus j’ai moins je vis », ou encore cette exhortation à l’ouverture du coeur: « on vit par sa surface et on meurt par son volume ».

L’art de l’acupuncture, le Shen, l’importance du souffle (Qi) sont ainsi concrètement expliqués et mis en perspective à travers les différentes époques de l’histoire de la Chine: ces pratiques permettent un rééquilibrage de l’homme.

- comment dissocier le savoir-faire et le savoir-être ?

- quel lien existe-t-il entre le traitement et la guérison ?

- quelle vision du monde et quel sens de la vie nous proposent la philosophie chinoise ?

- si l’on accepte l’existence d’une hiérarchie (hieros-archos : pouvoir sacré) entre le ciel et la terre, et que cette hiérarchie représente une polarité et non une opposition : la médecine chinoise, de par sa dimension spirituelle, permet-elle de rétablir l’inversement des pôles Ciel-Terre que caractérise la modernité et l’hyper-consumérisme actuel?

N’est-ce pas tout simplement par sa simplicité et son bon sens que s’explique la pérennité de cette médecine ?

A vous de vous faire une idée dans cette table ronde de deux heures filmée au Forum 104.

UN EXTRAIT :

http://www.baglis.tv/index.php?option=com_content&task=view&id=860&Itemid=306

La méditation... la relaxation... la visualisation...


Méditer

La méditation... la relaxation... la visualisation... ça peut sembler très proche mais quand on y regarde de plus près, il existe des différences importantes.

Par Thich Nhat Hanh

"La méditation... la relaxation... la visualisation... c'est pas mal, la même chose" diront ceux et celles qui n'ont pas eu l'occasion "d'essayer" ces 3 approches... Oui, à première vue ça peut sembler très proche tout cela mais quand on y regarde de plus près, il existe des différences importantes.

Prenons la méditation et la relaxation ! Ces 2 techniques procurent à qui les pratique une plus grande capacité à relâchcr les tensions mais c'est sans doute là l'un de leurs rares points en commun, la relaxation procure un relâchement, une détente qui favorisent la qualité du sommeil. En méditation, le calme intérieur obtenu par la pratique conduit au contraire à l'éveil (il petit toutefois arriver lorsqu'on médite, le soir en particulier, que l'envie de dormir apparaisse... c'est correct... mais les bienfaits de la méditation s'estompent avec la somnolence). En méditant, on devient de plus en plus conscient... on s'éveille par l'observation des pensées, des états et des émotions qui nous habitent ici et maintenant.

En développent notre capacité à vivre dans l'instant présent nous contribuons, par nous-même, à améliorer notre qualité de vie sur tous les plans. La méditation permet de nous observer et de nous connaître en profondeur tout en abandonnant progressivement la fâcheuse habitude de juger et pire encore, de nous juger nous-même (source de la culpabilité). La méditation est une méthode pratique de connaissance et de conscience de soi ; elle permet d'unifier corps et esprit.

Il n'est pas utile de chercher à comprendre ce qu'est la méditation, comme il est préférable de ne pas avoir d'attentes face à sa pratique (méditer afin d'améliorer ceci ou cela, méditer pour atteindre tel ou tel état etc.) La compréhension de la méditation ne passe pas d'abord par la tête, le mental le rationnel mais plutôt par l'ouverture progressive du coeur, de l'être, du Soi. Méditer c'est comme... skier ! Je sais faire du ski par la pratique ; j'apprend la méditation en méditant. C'est par la pratique que j'apprend à méditer.

La technique de méditation que nous utilisons à la pagode a été éprouvée et testée par une foule d'humains et ce, depuis plusieurs années (plus de 2,500 ans pour être plus précis). Elle fut adoptée au temps du Bouddha et ré-actualisée il y a quelques années par le moine zen vietnamien Thich Nhât Hanh qui l'a transmise en Occident. La pratique, basée sur la respiration, est accessible aux personnes de toutes croyances et à celles qui n'ont pas de croyances particulières. Cette pratique zen (moins rigoureuse que le zen.japonais) nous aide tous à mener une vie plus heureuse et plus harmonieuse.

En pratiquant la respiration consciente notre pensée ralentit son rythme et nous pouvons nous accorder un vrai repos. Nous pensons trop dans l'ensemble, et la respiration consciente nous calme, nous détend et nous apaise. Elle nous permet de nous arrêter de trop penser et de ne plus être obsédés par les souffrances du passé et le souci de l'avenir. Elle nous relie à la vie, tellement belle dans l'instant présent.

Il est bien sûr important de penser, mais bon nombre de nos pensées sont vaines. C'est comme si chacun de nous avait un magnétophone dans sa tête qui ne cesserait de tourner jour et nuit. Nous pensons à ceci, à cela, et avons du mal à nous arrêter. Si nous avions affaire à une cassette, il n'y aurait qu'à appuyer sur un bouton. Mais notre mental n'a pas de bouton d'arrêt. Nous pouvons penser et nous faire du souci jusqu'à en perdre le sommeil. Aller dans ce cas voir un médecin qui nous prescrira un somnifère ou un tranquillisant n'est pas la solution. La situation risque de s'aggraver car de tels médicaments ne nous donnent pas un vrai repos. De plus, après un certain temps nous risquons d'en devenir dépendants. Nous continuerons à vivre dans la tension et ferons peut-être même des cauchemars.

Grâce à la respiration consciente nous faisons en nous le vide, car dire " dedans " en inspirant et " dehors " en expirant, ce n'est pas penser ! " Dedans " et " dehors " sont simplement deux mots qui nous permettent de nous concentrer sur notre respiration. Respirer de cette manière pendant quelques minutes délasse énormément. Nous nous retrouvons et pouvons alors rencontrer les choses si belles autour de nous dans l'instant présent. Le passé est révolu, le futur n'existe pas encore. Si nous ne revenons pas à nous-mêmes dans l'instant présent, il nous est impossible d'être en contact avec la vie.

Étant en contact avec les éléments de régénération, d'apaisement et de guérison qui sont en nous et autour de nous, nous apprenons à les choyer et à les faire croître. Ces éléments propices à la paix nous sont accessibles à tout instant.

La sérénité de l'instant Éd. Dangles, 1992.

La méditation marchée

Marcher en méditant peut être très agréable. Nous nous promenons à pas lents, seuls ou avec des amis, si possible dans un très bel endroit. La médiation permet de vraiment apprécier la marche - nous ne marchons pas pour arriver quelque part, mais pour la marche elle-même. Le but est d'être dans l'instant présent, conscients de notre respiration et du fait de marcher, pour pouvoir goûter chacun de nos pas. Nous devons nous débarrasser de nos problèmes et angoisses, ne pas penser au futur ni au passé, et simplement goûter l'instant présent. Nous pouvons prendre la main d'un enfant. Nous allons pas à pas, comme si nous étions chacun l'homme le plus heureux de la terre.

Nous marchons constamment, mais habituellement plutôt au pas de course. Ainsi la terre est marquée de notre anxiété et de notre douleur. Il nous l'aut marcher de façon à seulement la marquer de paix et de sérénité. En étant aptes à faire un pas paisible et heureux, nous travaillons pour lit paix et le bonheur de l'humanité toute entière. La marche méditative est un exercice merveillleux,

En nous exerçant à la marche méditative, nous ralentissons un peu notre allure habituelle et coordonnons pas et respiration, Nous pourrions faire trois pas sur l'inspiration et trois sur l'expiration, dire par exemple : " dedans, dedans, dedans. dehors, dehors, dehors ", pour nous aider à identifier l'inspiration et l'expiration. Le fait de nommer une chose la rend plus réelle, c'est comme de prononcer le nom d'un ami.

Si vos poumons ont besoin de quatre pas au lieu de trois, s'il vous plaît, écoutez-les. S'ils ne demandent que deux, ne leur en donnez que deux. Vos inspirations peuvent également ne pas avoir la même durée que vos expirations. Vous pouvez faire trois pas à l'inspiration et quatre à l'expiration. Si vous êtes content ainsi, y trouvez paix et joie, c'est que vous avez trouvé le rythme qui vous convient.

Soyez conscient du contact de vos pieds avec la terre. Marchez comme si vous l'embrassiez de vos pieds. Nous avons beaucoup endommagé la terre. Le temps est maintenant venu de bien prendre soin d'elle. Nous lui apportons notre paix et notre calme et partageons la leçon d'amour. C'est dans cet esprit-là qu'il nous faut marcher. Voyant ici et là quelque chose de beau, nous nous arrêtons pour regarder - l'arbre, la fleur. les enfants qui jouent. Pendant ce temps, nous continuons d'être attentifs à notre respiration, sous peine de perdre la belle fleur et de nous égarer dans nos pensées, désirant ensuite marcher de nouveau, nous repartons tout simplement. Chacun de nos pas fait se lever une brise fraîche, rafraîchissante pour le corps et l'esprit. Chaque pas épanouit une fleur sous nos pieds. Ce qui n'est possible qu'en ne pensant ni à l'avenir ni au passé, si nous nous rappelons que la vie peut seule être découverte dans l'instant présent.

La marche méditative - remède contre la colère

Lorsque la colère naît, nous pouvons sortir et faire une marche méditative, L'air trais, le vert des arbres et des plantes nous seront d'un grand secours. Nous pouvons pratiquer de la manière suivante :

"Inspirant, je sais que la colère existe.

Expirant , je sais que la colère est en moi.

Inspirant, je sais que ma colère est désagréable.

Expirant, je sais que ce sentiment va disparaître.

Inspirant, je suis calme.

Expirant, je me sens assez fort pour prendre soin de cette colère".

Pour atténuer le sentiment désagréable né avec la colère, nous devons mettre tout notre coeur et tout notre esprit dans cette marche méditative, ajuster le rythme de notre respiration à celui de notre marche, concentrer notre attention sur le contact réciproque de la plante des pieds et de la terre. Marchant, nous récitons ce poème et attendons d'être suffisamment apaisés pour regarder en face la colère. Jusque-là, nous pouvons goûter notre respiration, notre marche et la beauté ambiante. Notre colère tombera et nous nous sentirons plus forts. À ce moment-là, nous pourrons commencer à l'observer directement pour essayer de la comprendre

Extraits de La sérénité de l'instant, Dangles, 1992

Thich Nhat Hanh

Village des pruniers

Centre Martineau

33580 Dieulivol

Téléphone :05 56 61 84 18


http://www.villagedespruniers.org/

jeudi 27 mai 2010

ENQUETES EXTRAORDINAIRES sur les guérisseurs, magnétiseurs, barreur de feu...

Une émission proposée sur M6 la semaine dernière,

voici le lien vers cet excellent reportage à voir sans faute :


http://www.m6replay.fr/#/emissions/enquetes-extraordinaires/12400

samedi 27 mars 2010

Vers une médecine sacramentelle - Thérapies - Médecine médiévale - par Cyrille Pelard


Une médecine non médicale est-elle envisageable dans notre vision du monde ? Non si l’on s’en tient au paradigme de la raison et de la science. Oui si l’on renoue avec un sens actif et opératif du sacré. En effet, à l’origine de la pensée chrétienne, salut et santé sont deux termes permutables, inclus d’ailleurs dans le même terme grec « soteria ». D’après Cyrille Pelard, le Christ se présente à nous comme grand Thérapeute afin de nous sauver, nous guérir, nous re-susciter. Il nous montre l’exemple car, dit-il, le « thérapeute » est celui qui, d’abord, conduit vers Dieu : de cette réorientation de l’être découleront santé et bien-être.
Tout sacrement est un rite symbolique de guérison ; le parcours spirituel du chrétien vise donc la traversée des cercles de la mort, avec Iéschoua pour guide, et ce jusqu’à la Vie éternelle. Ainsi, l’Eucharistie donne liturgiquement ce pain de Vie, ce vin d’éternité et l’ onction d’huile (Euchélaïon) enveloppe de force odorante et de douceur pénétrante l’impétrant, afin de faire mieux passer les prières dans son corps.

La maladie n’est donc pas que mécanique, mais au contraire, elle peut être lue comme le terminal physique d’un mal invisible qui se dit (mal-a-dit). Si chaque maladie invite à une remise en question, chaque geste de guérison s’appuie sur une représentation du monde implicite. La médecine apparait donc innervée de philosophie, de métaphysique et d’un mystère de transcendance. Guérir c’est revenir à Dieu, à ce soi-même ignoré de soi. La guérison, de somatique parce que nous sommes au creuset de la matière, se doit d’être spirituelle parce que nous sommes aussi opérateurs de conscience.


http://www.baglis.tv/accueil.html

jeudi 25 mars 2010

FORUM DIALOGUE INTERRELIGIEUX

Benoît Billot,
le père zazen


Ce prêtre bénédictin a découvert, dans les années 1980, le Japon et sa tradition du bouddhisme zen. De cette « greffe réussie », est née l'envie de revisiter la foi chrétienne pour y intégrer la « sagesse du corps ».

Rassemblés en cercle, des moines bouddhistes du village des Pruniers méditent aux côtés du prêtre bénédictin Benoît Billot. L'homme de 75 ans ne quitte pas sa croix de bois pendue au cou pour cette rencontre avec les membres de la sangha de l'Inter-Être, en retraite pour plusieurs jours au prieuré d'Étiolles. Un coussin sous sa jambe gauche l'aide à tenir une assise impeccable et trahit une pratique assidue. Les moines sont intrigués et veulent en savoir davantage sur sa découverte du zazen, cette posture chère à Bouddha :
« Quand j ai eu une tuberculose pulmonaire à 35 ans, je me suis rendu compte que le christianisme négligeait le corps. Or, le divin s'incarne dans le corporel, dans les formes. J'ai commencé par faire vingt-cinq minutes d'assise le matin et le soir, car je sentais que c'était bon pour moi. Puis je suis parti au japon où j ai découvert une autre manière de pratiquer le zen. »
S'il raconte modestement sa rencontre avec cette culture orientale, son voyage au pays du Soleil levant représente pourtant une expérience historique et inédite pour l'époque: en 1983, une vingtaine de moines et de moniales catholiques rendent visite à leurs homologues, dans le cadre du dialogue interreligieux monastique. Des caméras du monde entier couvrent l'événement. Benoît Billot en a fait un livre (Voyage dans les monastères zen, Desclée de Brouwer,1987), tant il a subi un dépaysement profond et ébranlant: « Ma vie monastique et ma foi chrétienne ont été dépoussiérées. Jai vécu cette expérience comme un recommencement, une seconde illumination. »

« Être sur la route qu'il faut »

Le premier choc remonte à l'âge de 25 ans. Malgré une éducation catholique très stricte et rigide, sa foi lui apparaît un jour comme une vocation, un appel divin : « Soudain, l'univers s'est transformé dans mon esprit. La profession, la vie de famille que je désirais ont disparu. Le choix de la vie monastique est devenu clair. Depuis ce moment, je ressens une énergie étonnante et le sentiment d'être sur la route qu il faut. » Benoît Billot abandonne ses études d'horticulture et devient prêtre à 31 ans. Au monastère bénédictin du prieuré Saint-Grégoire-de-Rungis, il mène une existence communautaire intense, entouré de ses « frères ». Mais la certitude du chemin n'évince pas ses questionnements. Il se sent étouffer dans ses croyances. La remise en cause ne suffit pas. Les années passent. La peur de devenir amer et aigri le tenaille. La maladie frappe. Au sanatorium, il réalise qu'il doit trouver un nouveau souffle spirituel. Pour mieux respirer. Et remédier à l'intégration physique, en panne dans son christianisme d'origine. L'Inde l'attire. Des amis l'y invitent. Il s'essaie au yoga et séjourne plusieurs fois dans des âshrams, sans grande conviction: « J'ai rencontré plusieurs swamis, des maîtres, mais je n'ai pas senti un appel très fort de l'hindouisme, ni une parenté particulière avec cette religion. » Dans les monastères bouddhistes, il renaît. Les Japonais le reçoivent avec tant de solennité et de sérieux qu'il se sent intégralement plongé dans le bain monastique zen. L’expérience est transcendante. Le bouddhisme devient sa seconde religion. Il aime décrire sa démarche comme une « greffe réussie ». Désormais, il n'« a » plus un corps, il « est » un corps: « C'est un changement de perspective considérable. Par exemple, les maladies sont dépendantes du corps, mais aussi du psychisme et de l histoire personnelle. De plus, on doit apprendre aux gens à vieillir, à accepter leur corps qui change. Il faut sortir de cette tradition chrétienne qui conçoit le corps comme un obstacle au salut. » Benoît Billot aborde cette problématique lors de retraites organisées au prieuré pour les personnes de plus de 70 ans.

Psychanalyse et quête du divin

Au quotidien, il travaille la détente et la circulation des énergies, une technique qui évite, selon lui, les pathologies. Pendant l'assise, il ne fait rien d'autre « qu' étre là, dans la présence et dans l'accueil ». En cela, il croit se rapprocher de Bouddha. À travers cette « sagesse du corps » inséparable de l'esprit, il repense son lien avec Dieu, sans dualité: « Plus jeune, la frontière entre Dieu et moi était infranchissable à mes yeux.,Avec le bouddhisme zen, jai rencontré l'apophatisme, c'est-à-dire le fait que toutes les définitions de Dieu sont inexactes. Quelque chose de plus profond unit les individus. Il existe une relation entre l Éternel et moi. Aujourd'hui, dans mes rapports avec le Seigneur, je suis lui et il est moi. » Benoît Billot a également fait une psychanalyse durant dix ans, après plusieurs séjours en Allemagne, dans le centre de son ami psychothérapeute Karlfried Graf Dürkheim. Ce travail introspectif a nourri sa foi. Selon lui, l'exercice psychologique relève du divin: « Il y a plus que le niveau psychologique et inconscient. On peut sentir une sorte de vibration, un ailleurs qui se manifeste dans la prise de conscience. La psychanalyse m'a appris à ramener Dieu dans mon quotidien. »
Cette quête spirituelle, Benoît Billot la partage. En 1989, il fonde la Maison de Tobie. À l'image du personnage biblique, l'association invite à un parcours initiatique par

« Il faut sortir de cette tradition chrétienne qui conçoit le corps comme un obstacle au salut »

http://www.lamaisondetobie.com/index.php?page=activites&act=11&p=description

la contemplation, la « prière du coeur » et la méditation. Des pratiques qui s'inspirent du bouddhisme et du christianisme. Avant sa rencontre avec le zen, les rencontres interreligieuses le préoccupaient déjà: en 1981, il est nommé responsable du dialogue interreligieux monastique (DIM) pour la France et la Suisse. A ce titre, il est souvent considéré comme spécialiste de la question. Son dernier ouvrage, Comment peut on être chrétien ? (Relié, 2009), synthétise ses expériences et montre la possibilité de revisiter la foi chrétienne à travers d'autres traditions religieuses. Benoît Billot sait que son parcours ne fait pas l'unanimité. Il s'amuse qu'un jour, on ait pu lui dire qu'il pactisait avec le diable ! Pour lui, le dialogue interreligieux est une urgence, une lutte pour que « les portes et les fenêtres des différentes religions ne se referment pas ».

Séverine Sannom

Source : Le Monde des religions, N° 39, page 18 et 19, janvier-février 2010
http://www.laboutiquelemondedesreligions.fr

lundi 8 mars 2010

Interview Tamura Nobuyoshi, l'aigle de l'Aïkido


Interview Tamura Nobuyoshi, l'aigle de l'Aïkido

Tamura Nobuyoshi est 8ème dan de l’Aïkikaï de Tokyo. Proche disciple de Moriheï Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, il vit en France depuis 43 ans et enseigne à travers le monde.

Le sourire bienveillant et la frêle silhouette de maître Tamura sont connus des pratiquants du monde entier. De même que le regard d’aigle et l’extraordinaire virtuosité technique dont il fait preuve dès qu’il pratique.
L’Aïkido de maître Tamura est rapide, subtil et extrêmement martial. Après plus de cinquante ans de pratique sa technique est si aiguisée que tous les mouvements superficiels ont disparus ne laissant aujourd’hui transparaître que l’essence de son art dans des gestes si subtils qu’ils sont presque invisibles et paraissent magiques au non-initié.

Evitant d’ordinaire les médias maître Tamura nous a accordé une interview exceptionnelle où il nous livre les souvenirs et les réflexions d’une vie de pratique. Rencontre avec un maître de légende au regard acéré mais plein d’humour...

Tamura Nobuyoshi, l'aigle de l'Aïkido

Bonjour senseï. Quelle est la différence entre le Budo et le Bujutsu ?

Au départ les techniques sont nées à la suite de l’analyse de combats victorieux. C’est ainsi qu’ont été créés les premiers kumitachis (enchaînements de sabre à deux). On a découvert que tels mouvements permettaient de faire face à tel type d’attaque. Petit à petit les techniques ont été rassemblées afin de créer un chemin qui pouvait être emprunté par l’entraînement.
Mais bu a un sens différent selon les personnes. Pour certains il s’agit d’un force destructrice, pour d’autres c’est une force de paix.
Jutsu signifie technique et do signifie voie. Etudier un jutsu c’est apprendre une technique qui sert à accomplir un but, dont l’utilisation est une finalité en soi. Etudier un do c’est suivre un chemin vers l’homme qui est en nous. Un chemin que chacun peut emprunter et qui a été créé pour pouvoir être suivi par tous.
C’est cette idée qui est aussi à la base du shintoïsme ou du bouddhisme. Maintenant malheureusement nous sommes souvent loin de cette idée d’origine...

suite sur :
http://www.tsubakijournal.com/article-7142924.html

http://www.tsubakijournal.com

dimanche 14 février 2010

Passe sans Porte, an 1229, 48 kôan anciens, Règle 6/48: LE VENERE DU MONDE TORD LA FLEUR.














Jadis, le Vénéré du monde (I) montra une fleur en la tordant à une congrégation assemblée sur le Mont des Vautours. Alors, tout le monde observa le silence. Cependant, seul le Vénérable Mahâkâsyapa sourit largement. Le Vénéré du monde dit :

« J'ai « Le magasin de l'oeil mental de la vraie Loi » et la porte d'entrée de la Loi subtile (l'Esprit nirvânique et l'aspect réel sans aspect). Elle n'est pas exprimée par l'écriture, mais est transmise spécialement hors de la doctrine. Je la trans¬mets à Mahâkâsyapa. »

Réflexions badines de Wou-men

Gautama (2) au visage jaune, insolent comme s'il n'y avait personne autour de lui, dédaigne les hommes pieux; il suspend des têtes de mouton devant sa boutique, mais vend la viande de chien. J'espérais qu'il ferait des prodiges. Seulement, si tout le monde souriait à ce moment là, comment Gautama transmettrait-il « Le magasin de l'oeil mental de la vraie Loi » ? Si Mahâkâsyapa ne souriait pas, comment Gautama transmettrait-il cette fois « Le magasin de l'oeil mental de la vraie Loi » ? Si vous dites que. K Le magasin de l'oeil mental de la vraie Loi peut être transmis, vous êtes un rustre trompé par le vieux maître au visage jaune. Si vous dites qu'il ne peut pas être transmis, pourquoi Gautama admet-il Mahâkâsyapa seul? Voici mon poème

Lorsque Gautama tord la fleur, Sa queue est déjà découverte.
Sa queue est déjà découverte.
Mahâkâsyapa sourit.
Nul autre, terrestre ou céleste, ne le comprend.

Notes explicatives

Mahâkâsyapa était le premier des dix grands disciples du Bouddha. Après la mort du Bouddha, il fut mis à la tête de la confrérie et présida l'ensemble des réunions connues sous le nom de « premier concile » bouddhique. Bien que d'autres moines et laïcs fussent absorbés par la cérémonie funéraire du Bouddha ou par l'offrande, il déclara :

« Nous n'avons pas affaire aux os de Diamant (on appelle le Bouddha ainsi). Nous devons collectionner les essences de la Loi et ne devons pas en interrompre la succession. »

Ainsi il dirigea, par ses interrogations, la récitation de la Discipline (Vinaya) et de la Loi (Dharma), Oupali répondant pour la première, Ananda pour la seconde et établit la base des livres sacrés, édités plus tard. Mahâkâsyapa était un mendiant pur et parfait. Il n'habitait pas parmi les hommes, mais là où s'élevaient les tertres funéraires. Il ne recevait pas l'aumône de l'habit, mais il ramassait des chiffons jetés dans le cimetière et les raccordant, il les portait. Il ne se nourrissait que deux fois par jour. Il est significatif que l'école du Zen désigna ce Mahâkâsyapa pour successeur direct de la Loi du Bouddha et non pas, par exemple, Ananda le plus érudit parmi ses disciples.

Le principe du Zen est fondé sur l'essence des enseignements du Bouddha, bien que quelques Occidentaux pen sent que le Zen n'est pas bouddhique. On peut le voir aisément dans le Sermon de Tetsugen (Zéniste japonais, 163o-1682) . Il explique systématiquement la pensée du Zen, utilisant la formule du bouddhisme indien du Vide des cinq agrégats :

Matière, Impressions, Concepts, Formations mentales, Conscience. Il y mentionne plusieurs fois des passages des Sûtra :
le Sûrangama-sûtra, l'Amitâbha-sûtra, le Saddharmapundarîka-sûtra, le Nirvâna-sûtra, le Sûtra de Diamant, le La-kâvatâra-sûtra etc. Après avoir critiqué le confucianisme et la taoïsme, il nous montre que le dialogue du zéniste est le résumé bref du noyau des Sûtra innombrables de l'Inde (Voir la traduction de l'auteur du « Sermon de Tetsugen sur le Zen », Risosha, Tokyo, 196o).

Dans son grand ouvrage :

« Le Magasin de l'Œil mental de la vraie Loi », Dôgen (fondateur de l'école Sôtô du Zen au japon, 1200-1253) attire notre attention sur le fait que dans cette Règle 6 le Vénéré du monde n'a pas dit de transmettre « le Zen », mais « le magasin de l'oeil mental de la vraie Loi ». Dôgen détestait ardemment que l'on appela son école : Zen; car pour lui il n'y avait que la Voie du Bouddha ; il était suffisant pour lui de s'appeler bouddhiste. Si les zénistes chinois et japonais considéraient cette transmission entre le Bouddha et Mahâkâsyapa comme l'origine de l'école du Zen, cela signifie que le Zen est l'essence de la Voie du Bouddha, c'est-à-dire du bouddhisme. La transmission de la Loi entre le maître et le successeur est intacte et intégrale, comme l'eau transvasée d'un récipient en un autre ou comme deux miroires se réfléchissant, sans images, l'un l'autre. Ils sont deux, mais un. On n'y distingue pas les aspects du maître, transmettant la Loi, et du successeur, en transmis. Ici réside le problème essentiel qu'on doit éclairer dans cette Règle; on ne doit pas s'attacher à cette fleur.

Pour éclairer cette transmission sans aspect Wou-men pose deux embrouillements contradictoires dans ses réflexions badines. Si on arrive à connaître la Loi unique dont chacun est pourvu foncièrement et où le transmetteur et le sucesseur se dissolvent en un, on ne sera pas troublé par ces complications.
« Sa queue est déjà découverte , :

l 'esprit du Bouddha n'est pas du tout caché, mais exposé à nu.


(1) Le Vénéré du monde, un des dix noms du Bouddha.
(2) Gautama, nom patronymique du Bouddha. Wou-men appelle le fondateur du bouddhisme par son nom, sans titre honorifique. C'est la façon de procéder de l'école du Zen.

vendredi 1 janvier 2010

Passe sans Porte, an 1229, 48 kôan anciens, Règle 5/48: HIANG-YEN ET L'ARBRE














Le précepteur Hiang-yen dit :

« C'est comme un homme juché sur un arbre :

il se tient par les dents à une branche sans la saisir des mains ni toucher l'arbre avec ses pieds. Supposons qu'un autre homme situé sous cet arbre lui demande :

« Quel est le sens de la venue en Chine du premier Patriarche? »

Si cet homme ne fournit aucune réponse, il contrevient à l'attente du questionneur. S'il répond, il perd la vie. A ce moment-là, quelle réponse doit-il donner?

Même l'éloquence semblable au torrent est tout à fait inutile. Même si l'on peut prêcher le grand dogme du bouddhisme, c'est aussi inutile. Si vous pouvez répondre à ce sujet, vous pourrez faire renaître la voie morte antérieure et détruire la voie vivante antérieure. Sinon, attendez l'arrivée de Maitreya (i) et demandez-lui. Voici mon poème :

Hiang-yen est vraiment peu soigneux.
Son venin est inépuisable.
Il rend le moine muet,
Fait jaillir des yeux des démons de tout son corps.


Notes explicatives :

Au début, Hiang-yen était sous la direction de Potchang, mais celui-ci mourut avant que Hiang-yen eût pénétré la vérité du Zen. Il alla donc auprès de Kouei-chan (771-853), l'un des premiers disciples de Potchang. Kouei-chan lui demanda :

«J'entends dire que tu avais l'intelligence particulièrement prompte parmi les moines sous la direction de mon maître défunt. Cependant la compréhension intellectuelle ne sert en rien à la délivrance de la naissance et de la mort. Je laisse de côté toutes tes études poursuivies jusqu'à présent. Dis-moi un mot sur ton Visage originel, avant d'être né de tes parents. »

Ainsi interrogé, Hiang-yen ne sut que répondre. Il se retira dans sa cellule pour examiner soigneusement ses livres et notes qu'il avait étudiés. Mais il ne put y trouver une phrase susceptible d'être présentée à son maître; il rencontra donc,celui-ci, l'implorant pour qu'il lui enseignât la vérité profonde du Zen. Alors, le maître lui répondit :

« Si j'essayais de t'expliquer le Zen, tu aurais plus tard l'occasion de te moquer de moi. De plus, tout ce que je pourrais t'enseigner est de ma compréhension et non de la tienne. »

Ainsi, il lui refusait tout enseignement. Hiang-yen fut déçu et se trouva dans une impasse. En fin de compte, il brûla tous ses livres et toutes ses notes, en décidant d'abandonner l'étude du bouddhisme, de se retirer complètement du monde et de passer le reste de sa vie comme simple moine. De suite, il alla faire ses adieux à son maître. Celui-ci lui dit froidement :

« Fais comme tu veux !

Ainsi, Hiang-yen a perdu l'attachement à son entendement et l'orgueil de sa sagesse. Sans doute, est-ce le point de départ du processus religieux. Mais, surtout, je crois qu'on peut être quelque peu surpris par l'attitude rigide du maître du Zen pour guider son disciple. Un proverbe de l'école du Zen dit :

« La petite compassion empêche la grande miséricorde. L'attitude d'aspect impitoyable de Kouei-chan a obligé Hiang-yen à approfondir jusqu'au bout le Zen. Sans cette attitude du maître, son disciple se serait arrêté à mi-chemin.

Hiang-yen quitta Kouei-chan et construisit une hutte près de la tombe du maître national Houei-tchong à Nanyang. Bien qu'il se fût retiré du monde, il ne pouvait se soustraire au problème. Un jour, tandis qu'il balayait, il projeta un caillou contre un bambou. Au moment où le son jaillit, il réalisa le grand Eveil. Il trouva son Visage originel, avant d'être né de ses parents. En hâte, il rentra dans sa hutte, il purifia son corps par un bain et il s'inclina de loin devant son maître Kouei-chan en brûlant de l'encens. Il tomba en adoration, disant :

« Le bienfait de la grande miséricorde de mon maître surpasse celle de mes parents. S'il m'avait jadis expliqué la vérité du Zen à ma demande, je ne pourrais pas connaître l'Eveil aussi pleinement qu'aujourd'hui. »

Et il composa la poésie suivante :

« Par un choc j'oublie mes connaissances antérieures,
Je n'ai absolument pas besoin de les restaurer.
Dans chaque agissement j'élève la Voie ancienne,
Je ne tombe jamais dans la négation du simple quiétisme.
N'importe où, je ne laisse aucune trace,
Mes sens ne sont Pas entravés par des règles extérieures.
Tous les experts de la Voie dans les provinces
Disent que celui-ci est doué de l'activité suprême. »


De suite, il rentra chez Kouei-chan.

Ayant entendu cette poésie, le maître dit à Yang-¬chan (807-883) :

« Ce disciple a vraiment pénétré dans la Voie! » Yang-chan répondit :

« Ces vers sont la création artificielle d'une pensée réfléchie. Attendez, que j'aie vu moi-même ce qu'il en est. »

Yang-chan rencontra par la suite Hiang-yen et lui dit :

« Notre maître a fait votre éloge parce que vous avez eu l'Eveil, si important ! Expliquez-moi un peu cela pour voir. » Hiang-yen récita de nouveau sa poésie. Yang-chan :

« Ces vers sont l'effet d'une pensée attachée encore aux anciennes imprégnations. Si vous avez eu l' Eveil correct, dites encore quelques mots pour voir. »

Hiang-yen composa alors cette nouvelle poésie :

« L'année passée, ma pauvreté n'était pas encore
[véritable;
C'est seulement de cette année qu'elle est pauvreté.
L'année passée, dans ma pauvreté, j'avais encore l'espace
[de la pointe d'une alêne ;
Cette année, dans ma pauvreté, je n'ai même plus cet
[espace. »


Yang-chan dit :

« Voilà le Zen du Tathâgata !»

Et ils rendirent gloire ensemble à la caractéristique de l'école du grand Kouein-chan.

L'expérience, relatée ci-dessus, de l'impasse de Hiang-yen caractérise expressément la Règle 5 où il pose aux étudiants une antinomie. La question sur le « sens de la venue en Chine du premier Patriarche » est un des thèmes les plus fréquemment formés par le zéniste chinois. Elle signifie :

« quelle est la vérité ultime du Zen trans¬mis en Chine par Bodhidharma ?», ce à quoi le zéniste ne peut manquer de répondre sur l'honneur. Mais, s'il répond, il tombe pour s'écraser en cette Règle. Dans cette impasse antinomique comment répondrez-vous, lecteurs?

La question posée par Hiang-yen du haut de la chaire, le doyen Hou-t'eou (Tête du tigre) sort du rang des auditeurs et dit :

Je ne demande pas dans le cas où on est sur l'arbre, mais je vous prie de me répondre dans le cas où on n'est pas encore sur l'arbre. »

Alors, Hiang-yen rit largement à haute voix. Cet exemple vous donnera quelque suggestion.

Les réflexions badines et le poème de Wou-men donnent l'image réelle du moyen âpre de Hiang-yen qui jette l'étudiant au milieu de la souffrance à un point tel que cela peut faire jaillir des yeux de démons de tout son corps.

« Wou-men qualifie cela de « peu soigneux », par taquinerie. Mais, si l'étudiant ressuscite à travers cette impasse, il aura la grande activité telle qu'il pourrait faire de notre Ignorance sans commencement la Sagesse suprême (faire renaître la voie morte antérieure) et détruire notre idée fausse de l'éveil (détruire la voie vivante antérieure).

Qu'est-ce que le Zen du Tathâgata admis par Yang¬chan?

« L'Ainsi Venu ou Tathâgata », un des dix noms du Bouddha. Le Bouddha vient ici-bas par la Voie de « l'Ainsité »

et, réalisant l'Eveil, enseigne aux ignorants.

« La préface générale de la collection des jugements critiques sur les sources du Zen » de Tsong-mi (780-841) (2) en donne la meilleure explication.

« Bien que l'Essence vraie ne soit ni souillée ni pure et bien qu'elle ne soit pas différente pour le sage ou l'ignorant, il y a une différence de degré dans l'école du Zen, ou peu profond ou profond.

1° Le Zen de l'hérétique. On exerce le Zen par discrimination, en aimant le supérieur et haïssant l'inférieur.

2° Le Zen du vulgaire. Bien qu'on croie d'une façon juste à la cause et au fruit, on exerce le Zen encore par discrimination de l'aimable et du haïssable.

3° Le Zen du petit Véhicule. On exerce le Zen, en comprenant unilatéralement le principe du Vide du Moi.

4° Le Zen du grand Véhicule. On exerce le Zen, en comprenant la vérité exprimée de deux Vides du Moi et de l'objet phénoménal.

5° Le Zen du suprême Véhicule ou le Zen pur du Tathâgata. On comprend instantanément que notre esprit est pur originellement, n'a pas de passions depuis l'origine, est pourvu de lui-même, dès le commencement, de la Nature de la Sagesse sans souillure, et qu'il est lui-même le Bouddha, n'est, enfin, pas différent de celui-ci, et qu'on exerce le Zen, dirigé par cette Connaissance... C'est ce Zen que les maîtres de l'école de Bodhidharma ont transmis successivement. »
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(1) Maitreya, Bodhisattva qui paraîtra ici-bas 5 670 000 000 d' ans après et sauvera le monde d'après la mythologie bouddhique. Wou¬men dit :

« Celui qui est stupide au point de ne pas comprendre le Zen, même après cet enseignement direct de Hiang-yen, doit lambiner jusqu'au temps de Maitreya. »

(2) L'auteur était le quatrième successeur de la Loi de Chen-houei et en même temps maître de l'école du Kegon (Avatamsaka), C'est ainsi qu'il fut le meilleur connaisseur dans l'enseignement doctrinal du bouddhisme parmi les zénistes chinois. Chen-houei était l'un des successeurs du sixième patriarche du Zen :

Houei-neng.

Ses entretiens ont été traduits en français par M. Jacques Gernet
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