Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

lundi 2 novembre 2009

Thierry Janssen a pour objectif de : « Spiritualiser la médecine.



Thierry Janssen est docteur en médecine, chirurgien et psychothérapeute spécialisé dans l'accompagnement des maladies du corps. Il étudie les différents aspects de la guérison, y compris au contact des guérisseurs traditionnels et des praticiens orientaux, a décidé en 1998 d'arrêter d'exercer, pour devenir psychothérapeute auprès de patients atteints de maladies physiques.

Nos maux ont-ils un sens? Peut-on expliquer l'irruption d'une maladie dans notre vie? Quel malade ne s'est jamais posé ces questions? Pour Thierry Janssen, cela fait trop longtemps que la médecine ne se les pose pas. C'est ainsi qu'il a commencé à s'interroger sur le sens de la maladie, de manière scientifique. Une interrogation partie d'un constat: la médecine « soigne les corps en négligeant le vécu et les croyances des malades ». De nombreux patients cherchent alors des réponses ailleurs, chez des donneurs de sens, des psychosomaticiens, voire dans une forme de pensée magique.
En 1998, Thierry Janssen est un chirurgien belge reconnu à Bruxelles. Il mène une carrière brillante et vient juste d'être nommé au prestigieux centre de cancérologie de l'université de Bruxelles, quand, brutalement, il démissionne, étouffé par cette course au prestige et à l'ego, qui le couvre d'eczéma et lui provoque des conjonctivites à répétition. « je me sentais aussi déplus en plus à l'étroit dans mon métier et sa spécialisation à outrance, qui empêche de voir le malade derrière l'organe et l'être humain derrière le malade. »
Qui perd gagne. Déconsidéré un temps par ses pairs, il décide de parcourir le monde afin d'« apprendre d'autres manières de soigner » et devient « médecin psychothérapeute », avec pour spécialité l'accompagnement des patients atteints de maladies physiques telles que le cancer. Pudique, voire discret, cet homme ne s'attarde pas sur lui. Dans son dernier livre, il expose une réflexion qu'il mène depuis de nombreuses années et propose d'abord d'observer les cultures lointaines et leurs pratiques de la médecine :
celles des Aborigènes, des Douala et des Indiens Navarro. Mais il interroge aussi nos pratiques médicales, plus près de nous, en France, aux États-Unis ou en Allemagne, notamment au siècle précédent. Pour explorer les théories établissant un lien entre la pensée et la santé du corps. Son objectif, il le résume ainsi :
« spiritualiser la médecine »,
qui fait souvent peur aux malades, lors de chimiothérapies ou d'interventions chirurgicales. Pour avoir voulu apporter l'éclairage de la psychologie, de l'anthropologie, de l'ethnologie et de la sociologie à une pratique de la médecine parfois asséchante, Janssen put passer pour un gourou. Il fait aujourd'hui figure de précurseur.

Métissa Chemam et Jennifer Schwarz
Source : Le Monde des Religions, novembre & décembre 2008, page64.

Sur le sujet quelques films sur : http://filmsdocumentaires.com/