Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

mardi 23 février 2021

Présentation d'un futur M° REIKI


Mon chemin de vie

Mes débuts étaient plutôt conventionnels (bac+5 en énergie électrique, puis travail en bureau d'étude pour l'industrie), mais je me suis toujours senti proche de la nature. J'en profite pour remercier mes parents qui m'ont très jeune permis de la côtoyer, et appris à la respecter.

Ne me sentant pas épanoui dans la voie qui m'était dépeinte comme une évidence par la société, je pars vers de nouveaux horizons, à la rencontre d'autres modes de vie/de pensée. Pendant sept ans mon pied-à-terre est chez des amis arboriculteurs où il fait bon vivre, et je peux assouvir mon besoin de contact avec la nature dans les vergers. Je les remercie également d'avoir été mon tremplin vers ma nouvelle vie, car c'est durant cette période que j'ai disposé de suffisamment de temps libre pour :
- me poser et écouter qui je suis, ainsi que le monde qui m'entoure.
- faire les nombreuses rencontres qui m'ont apporté ouverture d'esprit, compréhension et outils qui me manquaient pour m’épanouir pleinement. J'espère qu'ils se reconnaîtront! Je cite ici Claude « S'seu-Sin » Maître enseignant Reiki, et les membres de l'école Hanka : mes principaux formateurs.

Aujourd'hui, j'aspire à créer un lieu de vie, en lisière de bois, où je pourrais cultiver mon jardin-forêt dans le plus grand respect de la nature qui m'entoure...

thomas-becker.jimdosite.com 

vendredi 15 novembre 2019

“ Eloge de la main”

Elles sont presque des êtres animés. Des servantes ? Peut-être. Mais douées d’un génie énergique et libre, d’une physionomie – visages sans yeux et sans voix, mais qui voient et qui parlent. Certains aveugles acquièrent à la longue une telle finesse de tact qu’ils sont capables de discerner, en les touchant, les figures d’un jeu de cartes, à l’épaisseur infinitésimale de l’image. Mais les voyants eux aussi ont besoin de leurs mains pour voir, pour compléter par le tact et par la prise la perception des apparences. Elles ont leurs aptitudes inscrites dans leur galbe et dans leur dessin : mains déliées expertes à l’analyse, doigts longs et mobiles du raisonneur, mains prophétiques baignées de fluides, mains spirituelles, dont l’inaction même a de la grâce et du trait, mains tendres. La physiognomonie, jadis pratiquée avec assiduité par les maîtres, eût gagné à s’enrichir d’un chapitre des mains. La face humaine est surtout un composé d’organes récepteurs. La main est action : elle prend, elle crée, et parfois on dirait qu’elle pense. Au repos, ce n’est pas un outil sans âme, abandonné sur la table ou pendant le long du corps : l’habitude, l’instinct et la volonté de l’action méditent en elle, et il ne faut pas un long exercice pour deviner le geste qu’elle va faire.
Extraits de
“ Eloge de la main” (1934) par Henri Focillon (1881-1943)

mercredi 19 juin 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Taisen Deshimaru et la pratique du Zen


Les enseignements sur le bouddhisme zen que donne ici Philippe Coupey, maître zen dans la lignée de Taisen Deshimaru, consistent en commentaires de deux écrits japonais du XIIIe siècle, le Sansho Doei, recueil de poèmes composés par Dogen Zenji entre 1245 et 1253 et le Komyozo Zanmai écrit en 1278 par son disciple et successeur Koun Ejo.
La répétition et le commentaire des « dits des anciens » relèvent d’un genre que l’école de bouddhisme zen cultive depuis les temps les plus reculés. Ce genre constitue le mode par excellence de transmission des enseignements fondamentaux, l’actualisation, sans cesse renouvelée, de la tradition.
Il s’agit donc, on l’aura compris, d’un message qui relève de toute autre chose que de l’érudition sur le bouddhisme zen et n’est pas destiné à enrichir notre bagage intellectuel, mais notre vie spirituelle : « Car les mots peuvent être efficaces s’ils viennent du non-personnel, du non-soi, et s’ils sont écoutés, entendus par le non-soi », écrit Philippe Coupey dans ses commentaires du Komyozo Zanmai.

Commentaires de Philippe Coupey

Le chant du vent dans l'arbre sec

Taisen Deshimaru a planté les graines du bouddhisme zen en Europe à son arrivée en France en 1967. Son disciple, Reiryu Philippe Coupey, est un des premiers rejetons de la génération suivante à s’implanter dans le sol occidental. Il commença la pratique du bouddhisme zen en 1972 au dojo de Pernety avec Maître Deshimaru. En 1977, Coupey a commencé à diriger des pratiques de zazen au dojo de Paris, où il enseigne et pratique toujours aujourd’hui. L’enseignement de Coupey dans le dojo est franc, terre à terre et souvent humoristique. Il a commenté quelques poèmes parmi les plus connus du canon du bouddhisme zen. Il met l’accent sur la pratique de Zazen, la méditation assise, la pratique des Bouddhas, qui nous a été transmise de génération en génération.

Maître Dôgen, fondateur du bouddhisme zen

Considéré comme l’un des plus grands penseurs de l’histoire du Japon, Eihei Dôgen, au 13e siècle, a introduit la méditation zazen dans son pays et fondé le zen Sôtô. Philosophe, poète, son œuvre considérable continue d’imprégner la spiritualité, mais aussi l’art culinaire japonais.
C’est en pleine décadence du bouddhisme japonais, au XIIIe siècle, que le jeune Dôgen reçoit l’ordination monastique. Il a 13 ans. Pendant une dizaine d’années, il cherche des réponses à ses questions existentielles auprès de maîtres des différentes écoles bouddhistes du Japon, mais c’est en Chine qu’il parvient à retrouver la pureté originelle du Chan, le bouddhisme chinois, plus simple et plus exigeant à la fois. Il découvre surtout le zazen, la méditation assise du Bouddha.
De retour au Japon, il se heurte à un clergé engoncé dans une religion sclérosée, écrit le tout premier livre sur le zazen et fonde sa propre école, le zen Sôtô. Il refonde la pratique du bouddhisme zen, crée des rituels et, jusqu’à sa mort, écrit énormément.

Maître Ejo, successeur de Maître Dogen

Il devint moine à dix-huit ans. Il fit des études universitaires très sérieuses au grand Centre d'Etudes Bouddhiques du Mont Hiei à Kyoto, puis il revint à la maison.Sa mère lui dit : Pourquoi êtes vous devenu moine ? Est-ce pour devenir Supérieur d'un grand temple ? Pour faire partie de la hiérarchie officielle et devenir moine de renom ? Non. Vous devez devenir mendiant, porter le vêtement noir traditionnel et le kesa noir, et vous adonner à la pratique de zazen.Maître Ejo ne retourna pas à l'université. Il alla trouver Maître Dogen…. pratiquer le zazen avec lui, et après sa mort, répandit son enseignement."

vendredi 10 août 2018