Interview Tamura Nobuyoshi, l'aigle de l'Aïkido
Tamura Nobuyoshi est 8ème dan de l’Aïkikaï de Tokyo. Proche disciple de Moriheï Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, il vit en France depuis 43 ans et enseigne à travers le monde.
Le sourire bienveillant et la frêle silhouette de maître Tamura sont connus des pratiquants du monde entier. De même que le regard d’aigle et l’extraordinaire virtuosité technique dont il fait preuve dès qu’il pratique.
L’Aïkido de maître Tamura est rapide, subtil et extrêmement martial. Après plus de cinquante ans de pratique sa technique est si aiguisée que tous les mouvements superficiels ont disparus ne laissant aujourd’hui transparaître que l’essence de son art dans des gestes si subtils qu’ils sont presque invisibles et paraissent magiques au non-initié.
Evitant d’ordinaire les médias maître Tamura nous a accordé une interview exceptionnelle où il nous livre les souvenirs et les réflexions d’une vie de pratique. Rencontre avec un maître de légende au regard acéré mais plein d’humour...
Tamura Nobuyoshi, l'aigle de l'Aïkido
Bonjour senseï. Quelle est la différence entre le Budo et le Bujutsu ?
Au départ les techniques sont nées à la suite de l’analyse de combats victorieux. C’est ainsi qu’ont été créés les premiers kumitachis (enchaînements de sabre à deux). On a découvert que tels mouvements permettaient de faire face à tel type d’attaque. Petit à petit les techniques ont été rassemblées afin de créer un chemin qui pouvait être emprunté par l’entraînement.
Mais bu a un sens différent selon les personnes. Pour certains il s’agit d’un force destructrice, pour d’autres c’est une force de paix.
Jutsu signifie technique et do signifie voie. Etudier un jutsu c’est apprendre une technique qui sert à accomplir un but, dont l’utilisation est une finalité en soi. Etudier un do c’est suivre un chemin vers l’homme qui est en nous. Un chemin que chacun peut emprunter et qui a été créé pour pouvoir être suivi par tous.
C’est cette idée qui est aussi à la base du shintoïsme ou du bouddhisme. Maintenant malheureusement nous sommes souvent loin de cette idée d’origine...
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