Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

jeudi 10 juin 2010

REIKI - Un aspect de l' enseignement de Mikao Usui

















Le professeur Steven Kosslyn, de l'université de Harvard, spécialiste mondial qui cherche depuis des années à comprendre les mécanismes cérébraux de l'imagerie mentale, a reconnu la compétence exceptionnelle du Bouddhisme sur le fonctionnement de l'esprit, et a ainsi conclu la séance: "Nous devons manifester la plus profonde modestie face à une telle expérience du fonctionnement des pensées et de leur maîtrise",in, "Dalâi Lama Superstar, Il est en Occident pour donner des leçons de sagesse à des foules entières. Après New-York, il arrive à Paris", Libre Match du 15/10/2003, Belgique, pp. 84 et suiv.

Dans l'icône précédente intitulée "Un aspect de l'enseignement de Mikao Usui", les étudiants en Reiki ont eu un infime aperçu de la riche science des "Goddäi" (les cinq grands principes" - nous avons en main une photo d'un éventail peint des mains du Docteur Hayashi et qu'il remettait à ses étudiants), en relation avec la doctrine métaphysique bouddhique des cinq grands Bouddhas transcendantaux, la théorie des cinq éléments et les thérapies psychologiques mettant en avant cinq types de troubles mentaux en relation avec neuf types d'ego. Nous souhaitons donner ici quelques explications sur ce point car nous avions déjà donné un aperçu de cette science des Godddäi et ses thérapies en septembre 1995 à Nouméa dans l'indifférence générale des milieux "reikisants" lors d'un atelier sur les sons guérisseurs du Taoïsme suivi d'un atelier sur la méthodologie préconisée par la médecine ayurvédique de l'Inde pour parvenir à un résultat par l'alimentation hygiénique. Nous précisons que nous avions alors précisé l'origine Shingon du Reiki, la signification de ses symboles et la nécessité de le rectifier au Sud. Neuf ans de réflexion auront été sans doute nécessaires au public concerné pour nous rejoindre dans la vérité ... et d'autant que nous avions donné des repères dans le chamanisme mélanésien permettant de jeter un pont de convergence entre la tradition locale et ceux qui doutaient des vues du modernisme colonial. Mikao Usui n'écrivait-il pas en introduction à son "Hikkei" que la réalisation du Reiki visait à cette harmonie du corps qu'est la santé et à cette cessation des mauvais penchants ... qui n'est autre que la sainteté?

En ce qui concerne la doctrine des cinq Bouddhas et la cosmologie des cinq éléments, nous renvoyons aux travaux du Lama Anagarika Govinda sur la métaphysique bouddhique tibétaine (Albin-Michel). Pour ce qui est des distorsions des éléments comme étant à l'origine des pathologies mentales comme la croyance erronée en un moi fondamental (ego), nous renvoyons aux enseignements de la lignée sKumnyé du Bouddhisme tibétain (voir sur ce site: "Vers une approche bouddhiste et tibétaine du Reiki"). Pour ce qui est des cinq forces agissant en l'homme en coordination avec les Bouddhas transcendantaux et les éléments cosmologiques, nous renvoyons à notre ouvrage sur l' Okuden; ouvrage qui est à notre connaissance le seul sur le thème.

Nous allons donner à la suite un court aperçu de la relation entre une des cinq forces vitales à l'oeuvre dans l'homme en relation avec les considérations de l'astrologie et de l'ethno-médecine bouddhiques tibétaines sur les thérapies par l'imagerie mentale et évidemment l'enseignement du Bouddha à l'Abidharma, le traité de base de la psychologie bouddhiste.

En effet, la médecine astrologique du Tibet, dans les mains des nGakpa, les nobles devins et ethno-thérapeutes du pays des neiges éternelles, décrit un pentagramme de forces agissant en l'homme, en relation avec les cinq éléments des doctrines cosmologiques du Taôisme (d'où les exercices de sons guérisseurs en relation avec les cinq éléments chinois) et du Tantrisme d'une part, et les cinq agrégats (ou amoncellements) décrits par le Bouddha à l' Abidharma.

Par exemple, la première force, fondement de toutes les autres, est, selon l'astrologie tibétaine, le « sRog ». Il s'agit du champ de présence ("kundun" en Tibétain, qui est le titre intime de S.M. le Dalaï Lama) de l'être, en relation avec l'élément espace / brillance et agissant dans le coeur et à la source même de la vie humaine. Lorsque le sRog ne se manifeste plus, l'homme a épuisé son potentiel vital, meurt et ses cinq composantes sont immédiatement propulsées dans le cycle des existences (où elles permettent la renaissance d'un autre être, à la fois nouveau et imprégné de composantes ayant précédemment transmigré).

Tout au long de la vie humaine, le potentiel vital "sRog" se développe de façon coordonnée, ce qui lui a valu, au terme de sa concrétisation dans le champ d'expérience étudié par le Bouddha, le qualificatif d'agrégat « Vi jnana », la "conscience coordonnante" dans le texte de l' Abidharma. Cette conscience, ou connaissance, discriminante permet au sujet de se voir et de voir les objets du monde comme distincts les uns des autres, voire doués d'une entité totalement autonome. Ce qui est exact d'un point de vue superficiel et infantile comme de croire que le Soleil tourne autour de la Terre mais erroné dés que l'on étudie de plus près cette impression de séparation: les chaînes alimentaires et bien d'autres éléments de l'écologie démontrent le caractère totalement fallacieux de la croyance en un moi séparé ... et que dire des observations de la chimie et de la physique quantique!

Ce type de maladie mentale qu'est la croyance erronée en l'indépendance totale des êtres et en un moi séparé surgit généralement au moment de l'adolescence, alors que le système endocrinien subit sa révolution sexuelle et que l'équilibre chimique du cerveau est bouleversé. On le voit bien dans le comportement de l'adolescent, tantôt si dépendant tantôt si rebelle car cette conscience discriminante ne peut surgir que d'accumulation en accumulation d'expériences; accumulation que l'enfant va susciter pour se libérer de l'emprise parentale comme le fait le foetus du corps de sa mère lors des contractions/relâchement de l'accouchement.

Cette accumulation tend à valider l'idée d'autonomie totale de tous les êtres dans cette phase de la vie humaine où l'enfant cherche à s'émanciper de l'amour/dépendance de/à ses parents (ou l'individu de l'autel et des trônes comme à la fin du Moyen-Age où l'hérésie cartésienne trouve un écho favorable dans la bourgeoisie asociale/antitraditionnelle) pour s'affirmer et développer son propre potentiel vital. Bouddha réagira contre cette illusion, à la base de tous les égoïsmes, en affirmant l'idée d'interdépendance (l'énoncé des douze causes propulsives) et conscient des chaînes de la causalité karmique pesant sur les choix individuels apparemment libres. Le Bouddha indiquera comment les êtres et les sociétés sont liés entre eux et dépendants les uns des autres (l'optique est ici spirituelle et non limitée au matérialisme comme dans l'écologisme moderne - largement compromis dans l'hitlérisme en Allemagne) puis proposera un plan de libération basé sur l'Eveil spirituel. L'astrologie tibétaine, dont les fondements ont été validés par le Bouddha dans la représentation de la Roue des Existences, va plus loin en indiquant comment, sous l'influence des astres, la croyance erronée en un moi séparé épuise le sRog, matérialise les essences neurales et favorise les incidents et le risque de mort en fixant des habitudes cognitives inadéquates (non-éveillées).

A la suite de la méthodologie du Tantra de l'Eclair visant à éliminer les imprégnations karmiques malsaines et selon les indications de l'Empereur Meiji à la base de la philosophie de vie du Reiki (les cinq principes), l'antidote à l'épuisement du sRog par l'affirmation de l'autonomie des individus est "Kyo dake wa, Okuru-na" (Aujourd'hui seulement, pas de colère"). Ce voeu semble dérisoire et pourtant les Immortels taoïstes ont développé une science complète en articulation avec la médecine chinoise et sa chronobiologie dont une des conclusions est l'effet destructeur de l'émotion perturbatrice de la colère/haine sur le système cardiaque. En sens inverse, un coeur fragilisé par une hygiène de vie physique et mentale erronée (viande rouge, compétition sociale, sport violent, rationalisme exacerbé) favorisera la réaction émotionnelle de la colère en réponse à l'insatisfaction existentielle. Le mal renforce le mal, selon l'adage ancestral.

Dans le cadre de la psychologie de l'Abidharma, la colère résulte directement de la conscience discriminante. En effet, l'attitude mentale à la base de cette émotion est la recherche de perfection, et de là le jugement définitif des situations et des hommes. Cette recherche de perfection semble affecter les enfants à qui l'on a confié trop tôt des responsabilités d'adulte et dont l'individualité s'est structuré en réponse à cette demande (c'est l'ego-type 1 ou "Dü" de l'astrologie tibétaine). L'adolescent, qui s'est trop vite normalisé pour s'intégrer socialement, attend légitimement en retour considération et prestige. Lorsque la situation lui échappe (perte de pouvoir) ou que le "retour" ne fonctionne pas (perte de prestige), l'individu tend à réagir par un sentiment d'accablement (peur de la sanction/mal au coeur), parfois par un auto¬ accablement (culpabilisation égocentrique) allant jusqu'à la dépression. La colère est alors le mécanisme retour permettant à la conscience de se dégager de cette morbidité en reportant la faute sur autrui; voire le groupe tout entier. Le processus est évidemment puérile mais courant puisqu'il est le principal facteur conduisant aux maladies cardiovasculaires comme l'infarctus.

Les découvertes des nGakpas tibétains ne sont pas étrangères aux préoccupations des savants modernes. Une revue médicale de septembre 2003 présentait les vues d'un chercheur américain, le professeur de biologie P.N. Kaul à l'université d'Atlanta, Etats Unis, sur le thème des interactions entre les habitudes mentales et la maladie:
"Le XXIe siècle sera le siècle du cerveau. En dépit d'une abondante littérature, notre connaissance du fonctionnement du cerveau est infime. On peut cependant prévoir qu 'au cours de ce siècle nous allons apprendre la manière dont, grâce à une pensée ciblée, le cerveau peut traiter des dysfonctionnement de notre corps. Ceci devrait permettre de supprimer toute la médecine chimique.
La recherche nous a montré que la pensée du cortex cérébral, qu'elle soil spontanée ou engendrée comme une réponse à un stimulus de l’environnement perçu par nos sens, s'exprime au moyen de transmissions neurochimiques aux jonctions des tissus et des organes du corps et du système nerveux central. Les stimuli du stress, par exemple, reçus par l'intermédiaire des impulsions audio visuelles, sont interprétés par le cortex qui répond par une cascade de modifications neurochimiques et hormonales qui modifient le système cardiovasculaire et le système immunitaire. Il est établi que le cortex frontal contrôle l'activité hormonale engendrée par un modèle particulier de santé, soit en réponse à un stimulus soit résultant d'une pensée volontaire, comme cela se pratique dans la méditation et les imageries mentales tibétaines. Les techniques d'imagerie cérébrale par résonance magnétique (IRM), tomographie par émissions de positrons (TEP) et tomographie par émission d'un seul photon (TESP) ont mis en évidence des dimensions du cerveau qui ont une portée considérable. On a établi la carte des circuits neuroniques parallèles des activités aussi bien volontaires qu'autonomes On a établi que le cortex orbifrontal active les circuits neuroniques impliqués dans les émotions et les jugemen ts sociaux e t moraux. On a établi aussi que le contrôle conscient de toutes les activités motrices, volontaires ei autonomes, vient du cortex frontal, Plus récemment, on a établi que c'est d’ une partie du cortex préfrontal qu'appartiennent le contrôle autonome, l'introspection émotionnelle et la réaction de contrôle en réponse à des récompenses financières. Grâce à l'IRM, on sait que les moines tibétains ont une haute activité du cortex préfrontal. Beaucoup d'autres études suggèrent que la focalisation volontaire de la pensée devrait permettre aux hommes de contrôler la physiologie de leur corps, aussi bien en ce qui concerne la santé que les maladies
Or, la plupart des drogues utilisées dans le traitement des maladies imitent ou modifient la production de molécules spécifiques, bloquent les récepteurs ou inhibent une enzyme ou une hormone. En éliminant les drogues, nous ouvrons l'ère de l'auto-thérapie. Les tendances de la recherche biomédicale semblent bien orientées dans cette direction"
(rubrique "Les témoignages des professionnels" in. Témoignage Santé, sept. 2003).

Le Dr R. Sunder, pansémioticien, psychothérapeute et psychobiologiste (auteur de "Médecine du mal, médecine des mots", Quintessence, 2002) écrit:
"La médecine et la pharmacie conventionnelle sont la troisième cause de mortalité hospitalière (ne sont pas pris en compte les morts à domicile, les morts par AZT considérés comme morts du sida et les cancéreux qui ont succombé dans une proportion de 70% à la radio-chimio-thérapie el considérés comme morts de leur cancer aux Etats Unis). Si tous ceux qui meurent des traitements médicaux biochimiques étaient pris en compte, la médecine conventionnelle et la pharmacie seraient la deuxième cause de mortalité, voire la première. Mais étant donné leur développement, on peul prévoir qu'elles seront à brève échéance la première cause mortalité Alors il y a grande chance que médecine e t pharmacie conventionnelles soient entièrement remises en cause. Car on finira bien par se demander alors par quelle stupéfiante perversion la médecine conventionnelle et la pharmacie, qui avaient pour objet de sauver les vies humaines, auront fini par devenir le meilleur moyen de les supprimer.
Alors, il y a des chances que l'on comprenne enfin que psychologie et biologie sont un tout indissociable, et que l'on en vienne enfin à une conception psychobiologique ou psychosomatique de la médecine. On finira alors par comprendre que la prétendue "maladie" médicale n'est qu'un programme biologique de survie, et qu'elle est la réponse à un conflit, laquelle permet de supprimer le stress
et de prolonger la survie. Il n'y a fondamentalement qu'un conflit qui est la cause de tous les autres: le conflit de Hamlet entre être et ne pas être. C'est à dire le conflit de l'énergie (vie) et de l'inertie (mort) qui est comme par hasard la cause même de l'apparition de notre monde qui est fini et, par conséquent, lui-même mortel"
(idem).

Neutraliser cette expression de morbidité qu'est la maladie, dés son apparition sous la forme de la colère, consiste dans la méthodologie de Reiki à dépolariser les traces karmiques à la base de cette réaction émotionnelle à partir du coeur et en y plaçant la main pour y diriger l'énergie de la vie. L'énoncé des "Goddaï" est une sorte d'invocation rituelle à portée d'hygiène mentale. Toutefois, d'autres méthodologies, plus spirituelles, existent dans le Tantrisme tibétain, dont la visualisation mentale de l'image de Vairochana en son palais et avec ses acolytes, Bouddha transcendantal incarnant l'intelligence omniprésente. L'imagerie de la pratique de cette divinité reproduit dans le cerveau les circuits neuroniques permettant à cette qualité d'intelligence omniprésente symbolisée par le Bouddha Vairochana de se manifester: de pratique en pratique, le circuit se met en place et fonctionne ensuite de façon totalement autonome. Il est ainsi possible de mettre fin par imagerie mentale aux cinq grandes distorsions élémentales à la base des ego-types et des maladies.

De façon plus concrète, l'intelligence omniprésente permet à celui qui en jouit de pouvoir discriminer positivement la situation et ainsi lui apporter une réaction adéquate; au lieu comme dans l'auto-accablement égotique suivi de dépression de reporter l'échec sur autrui et à lui signifier de s'en libérer par la colère. L'attitude mentale juste est obtenue par une pratique dont les structures vont produire une réaction cérébrale (dont chimique puisqu'elle agit sur les schémas cognitifs) et une correction au niveau subtil (nerveux) vers les organes dont le coeur. Mikao Usui a donc vu très juste en introduisant la pratique des cinq principes dans sa méthodologie Reiki à l'invitation de l'Empereur Meiji. Elle est d'une portée considérable, comme généralement l'activité philosophique traditionnelle; ce qui explique la présence des "waka" du Hikkei et leur rôle dans la méthodologie Reiki. Les modernes, les machines et la chimie dont ils sont si fiers, apparaissent à cette lumière comme des êtres bornés à utiliser des prothèses.

La plupart des enseignants ou des commentateurs sont ainsi passés à côté des fondements théoriques de la méthode de Reiki en tant que psychothérapie visant à la cessation des mauvais penchants et telle que l'avait conçue Mikao Usui. Pas nous, et ce d'autant que les cinq types de réactions mentales et émotionnelles positives préconisées par Mikao Usui sont en relation avec les neuf ego-types décrits par l'astrologie tibétaine et sa méthodologie de thérapie par l'imagerie mentale. Ego-types que l'on retrouve dans l'enseignement soufi de l' énnéagramme et dont l'origine se perd dans la nuit des temps (Mésopotamie).


Petit épilogue pour les intimes.

Loin de nos tribulations en Nouvelle Calédonie dans les années 90, on nous a reproché dernièrement en Belgique et d'une façon extrêmement virulente d'utiliser cette science des ego-types "à des fins perverses". Il convient d'une part de rappeler que c'est là une impossibilité technique absolue et que seul un esprit pervers peut lui concevoir une telle accusation. C'est le même état d'esprit qui nous dit par exemple que les prostituées sont responsables de la détresse sexuelle et les pauvres de la misère; et qu'en les supprimant on mettra fins ces maux de l'humanité. On connaît la rhétorique des comptoirs de bistros. D'autre part, cette calomnie était émise par une famille de bouchers devenus éleveurs de bestiaux; profession dont on sait l'ouverture du coeur envers la souffrance animale et l'orientation boddhisattvique vers l'Eveil de tous les êtres. Nous mentionnons ce fait désagréable, non pas qu'il nous ait vraiment affecté car nous sommes lucide sur la nature des "commentaires" dont nous sommes l'objet, mais en illustration des causes invoquées par le Bouddha lorsqu'il interdit l'accès à sa communauté aux éleveurs et aux bouchers et du fait que le commerce de la viande était d'une certaine importance dans l'économie du Luxembourg et expliquait certains aspects de sa vie rituelle et spirituelle que nous avons eu l'occasion de commenter. Il est vrai que de telles accusations et les gesticulations grotesques qui les accompagnent inévitablement sont toujours susceptibles de produire un peu d'effet sur un public non averti, comme d'avoir chez soi une tanka représentant des démons, certes, mais vaincus par le Bouddha et mis par le Saint au service du Bouddhisme. C'était sans doute là l'effet recherché, la méthodologie bouddhique mettant au contraire en évidence et de façon très crue l'aveuglement du coeur consistant à considérer les animaux comme de la viande sur pieds et les conséquences dramatiques de cette profession en matière de renaissance et de génétique (le fils de notre accusateur est comme par hasard affecté d'un mongolisme et de diverses difformités congénitales - ce dont nous le plaignions volontiers à condition qu'il ne reproduise pas certains penchants pervers de sa famille) dés lors qu'elle n'est plus rituellement encadrée par l'autorité religieuse (par des rites spécifiques du métier que notre accusateur tourne en dérision) et parfaitement soumise au pouvoir temporel royal (notre accusateur - un belge admirateur de la France - est athée et un républicain gauchiste convaincu). En l'espèce, la belgitude de notre accusateur relevant de l'égo¬type 7 ou "Lha-Yul", le type jouisseur, il présente ici tous les aspects négatifs de sa désintégration en type 3 ou "Lou": absence totale de scrupule, mépris d'autrui, manipulation égotique, escroquerie, mensonge, fraude, ... Voilà qui ne plairait pas au procureur fiscal du Roi, mais connaît-il l'astrologie rituelle tibétaine? Encore une perte pour la collectivité qui ne se produirait pas si la clef de l'ésotérisme n'avait pas été depuis longtemps égarée au profit des artifices de la contre initiation et si le psychologisme moderne n'avait pas tout envahi en corollaire de la camisole chimique taillée par la haute finance, jusqu'à renvoyer à un futur hypothétique les applications des découvertes passionnantes de la neurologie et de l'imagerie mentale scientifique contemporaine. Peut-être faudra t-il encore attendre quelques années que la science avance et que la médecine légale progresse en s'exerçant sur ses cobayes ... et alors que le Bouddhisme a au moins 2.500 ans d'expérience thérapeutique. Triste ère de Kali et pauvres patients!

Avertissement: Nous mettons le lecteur en garde contre l'interprétation erronée des données traditionnelles de l'astrologie tibétaine sur les neuf "mewa-gou" et celles du Soufisme sur les neuf "ego-types" commise par le psychothérapeute anatolien Gurdjieff et à sa suite celle dont est l'auteur l'école américaine de l'Ennéagramme d'H. Palmer, d'obédience new-age.

Par Pascal Treffainguy / nGakpa-bLama Detchen Kunzang Trinley.
kunzanq@internet.lu
Tous droits réservés, copie autorisée avec mention de l'auteur et de la source, Luxembourg, octobre 2003

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