Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

mercredi 14 novembre 2007

Le chemin ... Michi en japonais

Le chemin ... Michi en japonais

Voici un lien pouvant en intéresser quelques uns ou quelques unes.
Un anglais facile à comprendre avec animations flash

http://www.nikon.co.jp/main/eng/feelnikon/comfort/japanese_spirit/window.htm

jeudi 8 novembre 2007

La gnose et le pardon


La gnose et le pardon
Vidéo envoyée par baglistv
Une conférence sur le pardon. Le pardon est ici abordé dans une perspective large. Ensuite Jean Pataut analyse les rapports entre offensé et offenseur.

mercredi 7 novembre 2007

Santal : sortez délicatement une baguette de santal, allumez-la de la main droite...


















Santal

Sortez délicatement une baguette de santal, allumez-la de la main droite, éteignez-en la flamme non en soufflant dessus, mais en secouant doucement la baguette, piquez-la dans sa coupelle, asseyez-vous, faites silence. Elle est là, tremblotante, toujours près de se briser, grosse en sa gracilité de tous les miracles qu'elle va dérouler devant vous. Toute émue au seuil de l'offrande.
Légère, une fumée bleutée commence à s'élever dans l'air. Elle forme de lentes volutes qui s'embrassent, se déprennent, de capricieuses arabesques, des cortèges de profils changeants, des noeuds qui se dénouent d'eux-mêmes.
La baguette de santal a pour page l'espace. Alors que jamais ne bouge sa plume de lumière, la phrase qu'elle trace n'est jamais la même. Vous regardez monter ces arborescences maniérées qui semblent enserrer d'invisibles colonnes d'air, ou comme les fins rinceaux de cornaline escaladent de leurs courses les neiges du Tâj-Mahal. Vous suivez l'évolution de ces flexibles déploiements, de ces subtils ballets de symboles. Et vous vous demandez quels peuvent être ces débris d'un mystère incohérent, dont vous ne saisissez pas l'évasive identité.
A peine une respiration plus forte, et toute l'architecture s'effare, se cabre, s'effondre, court se recomposer ailleurs. Vous regardez errer le rêve.
Vous découvrez bientôt que cette danse insaisissable, toujours renouvelée, cette danse est un parfum. Vous devinez que toutes ces formes reproduisent les lettres de l'alphabet sanskrit, et sans doute de beaucoup d'autres, il suffit d'être assez vif pour savoir les lire au vol , les centaines d'attitudes du corps humain durant l'amour, le jeu chorégraphique, la gymnastique sacrée, toutes les espèces de feuilles, toutes les corolles de la grande forêt, toutes sortes d'animaux, et tous les ornements des chapiteaux des temples.
Pour peu que vous observiez encore, vous vous direz que tous ces gracieux accidents de fumée miment et dansent les pensées, les songeries de l'esprit, que la tige odoriférante ressemble à un stylet tranquille ciselant le vide déroulé devant lui, dessinant dans leurs plus précis frémissements les rivages découpés, les méandres de l'imaginaire ; mais qu'elle décrit aussi les fines métamorphoses du devenir humain, et que, s'attardant en nostalgies, passant par des phases d'exaltation et d'abattement, c'est votre vie qu'elle vous raconte.
Mais telle est bien aussi l'image du devenir universel. Car, tandis qu'elle se consume lentement, vous verrez la baguette inscrire les cycles de l'éternité, qui se développent, s'harmonisent, se défont aux angles du destin, se réinventent sans cesse sous l'immobile bourrasque de l'Esprit, renaissent de leur propre évanouissement.
Jusqu'au moment où, dans l'obscurité tombée, ne brille plus devant vous qu'une goutte de lumière imperceptible comme le trou d'une serrure donnant sur l'autre monde. Le dernier soupir du santal trace un point d'interrogation au-dessus d'une traînée de cendre, et la baguette s'éteint au même instant que s'achève la dissolution cosmique.
Il suffit d'en cueillir une autre pour y allumer un nouvel univers.

signé Jean Biès

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Jean Biès

Né à Bordeaux en 1933, Jean Biès fait ses études de Lettres Classiques aux Facultés d'Alger, puis de Paris.

Son séjour en Algérie lui révèle le soufisme et le prépare à l'exploration des sagesses de l'Orient, l'hindouisme en particulier, qu'il découvrira en 1951, à la suite de la lecture des ouvrages de René Guénon.

Il séjourne au Mont Athos en 1958, qui lui inspirera son premier livre. Jean Biès soutient en 1965 une thèse de 3eme cycle consacrée à René Daumal, et en 1973, sa thèse de Doctorat d'Etat, Littérature française et Pensée hindoue, qui obtiendra le Prix de l'Asie, de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer.

Il parcourt l'Inde la même année.

Son oeuvre poétique a été couronnée entre temps du Grand Prix de la Société des poètes français.

Jean Biès rencontre Pierre Emmanuel, Lanza del Vasto, séjourne auprès d'Arnaud Desjardins, découvre en 1971 C. G. Jung et l'alchimie. Il collabore à plusieurs revues, dont Questions de, Troisième Millénaire, les Cahiers de l'Herne, et plus tard, Terre du Ciel.

Tout au long de ces années, l'oeuvre s'est développée à travers articles et livres. Dans des styles et des genres différents, cette oeuvre se propose, en une période particulièrement critique, de fournir des "clés de vie", de rendre une âme à un monde qui l'a perdue, et d'oeuvrer à l'urgente préparation de l'avenir par un retour au spirituel

http://www.cgjung.net/jbies/presentation.htm