Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

samedi 31 août 2013


Dans le Zen, il est dit : "si tu crois comprendre c’est que tu n’as rien compris… mais si tu comprends que tu n’as rien compris, C’EST QUE TU COMMENCES A COMPRENDRE !"

Sseu ' - Sin.

Succession chronologique des Maîtres du Zen Chinois.

Sseu' - Sin ( 1044 - 1115 ), suivant la règle suivante :

Règle 39. — YUN-MEN DIT : « TA PAROLE A FAILLI. »

Un moine demande à Yun-men : « La Lumière éclaire

tranquillement tous les mondes, nombreux comme les

sables du Gange... » Avant que le moine ait terminé,

Men dit à l'improviste : « Ne serait-elle pas la parole

du bachelier Tchang-tchouo? » Le moine dit ;

« Oui. » Yun-men dit : « Ta parole a failli. »

Après, Sseu’-sin fait la critique tortueuse : « Comment ce moine a-t-il failli en parole ? »

Réflexions badines de Wou-men

Si vous pouvez voir sur ce sujet l'action abrupte de

Yun-men et la raison pour laquelle ce moine a failli

en parole, vous serez à la hauteur de la charge du maître

dans le monde humain et divin. Si vous ne le comprenez

pas encore, vous ne pourrez pas vous sauver vous-même.

Voici mon poème :

Yun-men tend sa ligne dans le torrent.

Celui qui mord à l'hameçon est pris.

A peine ouvrant la bouche,

II perd sa vie.

Notes explicatives

Tchang-tchouo était le disciple laïque de Che-chouang (v. Règle 46). Celui-ci lui demanda : « Bachelier. Quel est ton nom? » — « Mon nom est Tchang et mon pré­nom tchouo (inhabileté). » — « L'habileté, même cher­chée, est impercevable. D'où vient l'inhabileté ? » Conduit par cette question, Tchang-tchouo a vu la vérité et fit une poésie.

La Lumière éclaire tranquillement tous les mondes,

nombreux comme les sables du Gange. Tous les êtres vivants, saints ou ignorants, sont ma famille. Si une pensée ne surgit pas, le Tout paraît. Si même un instant les six organes des sens sont tourmentes, les nuages les interrompent. Si l'on tranche la passion, la maladie augmente encore. Même si l'on se diriges vers l'Ainsité (l), c'est aussi un tort. Je suis les conditions mondaines sans entrave. Le Nirvana et la naissance-et-mort sont égaux à des [mirages de fleurs.

Sseu-sin (1044-1115) rechercha le Zen sous la direc­tion de Houei-t'ang. Un jour celui-ci, montrant son poing, lui dit : « Si tu appelles cela le poing, tu le déter­mines déjà. Si tu n'appelles pas cela le poing, tu fais erreur. Alors dis-moi, comment l'appelles-tu? » Au commencement Sseu’-sin ne put rien faire, mais après avoir médité deux années il résolut ce problème et obtint une éloquence sans rivale. Mais son maître était las de cette éloquence; un jour, à la fin d'une discussion en­flammée le maître lui mit un frein : « Arrête ! Arrête ! Comment pourrais-tu rassasier autrui en lui donnant l'explication du repas par la parole? » Sseu’-sin dit doci­lement : « Dans cette impasse mon arc se brise et mes flèches sont épuisées. Je vous prie, mon précepteur, de m'indiquer par miséricorde le lieu de la paix. » — « Lors­qu'un grain de poussière se lève, le ciel est couvert; lorsqu'une graine de sénevé tombe, la terre est cachée. Je déteste ardemment tes bibelots nombreux. Seulement pourvu que tu tues tout ton esprit depuis les kalpa in­nombrables, tu pourras arriver au lieu de la paix. » Ecoutant cet enseignement, Sseu-sin sortit en courant et commença immédiatement la méditation plus ardente. Plus tard, Sseu-sin réalisa l'Illumination en écoutant le son du fouet dont le censeur frappa un convers. En courant, il vit le maître et dit : « Tout le monde ne connaît que le Zen obtenu par la recherche ; le mien est le Zen obtenu par l'Illumination. » Le maître souriant l'admit.

La chose la plus importante pour le maître du Zen au cours de l'entretien est de sonder la profondeur spi­rituelle du demandeur : si celui-ci a déjà réalisé l'Eveil véritable; dans quelle ornière de la maladie mentale il est tombé ; ou quel problème il doit méditer pour se sauver d'elle etc. Il est très difficile de divulguer la cause de la maladie extraite de la couche profonde de la conscience.

Ce moine avait l'intention d'interroger Yun-men sur la signification de la poésie de Tchang-tchouo. Mais Yun-men a interrompu ses paroles pour sonder sa Connais­sance du Zen. Son activité est pareille à l'éclair ou à l'étincelle du silex. Si ce moine avait eu l'œil incisif, il aurait pu lui donner la réponse plus significative. Alors, lecteurs, comment répondriez-vous, si vous étiez ce moine?

Wou- men - kouan

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En qualité de prêtre, je pratique toujours l' exorcisme.

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