dimanche 15 novembre 2015
vendredi 6 novembre 2015
harmonisation
Aline
Richard voit dans la musique, et plus particulièrement dans le
piano, un moyen d’éveil et d’épanouissement de l’âme.
Diplômée du Conservatoire national de Lyon, elle parfait sa
formation aux côtés de Monique Deschaussées, concertiste et
pédagogue de renommée internationale, pour qui la musique est une
voie initiatique et un chemin vers la transcendance.
Cet
album est le fruit d’une recherche musicale et énergétique visant
à créer en vous un espace de sérénité, de beauté, de pureté et
d’harmonie propice à l’éveil de vos facultés créatrices. Il
contient 11 pièces où se mêlent piano acoustique, percussions et
voix. Pour un moment de bien-être, d’émotions et d’envols vers
les splendeurs infinies…
Cet
album est disponible sur le site de Diffusion Rosicrucienne :
vous pourrez le découvrir en écoutant
des extraits musicaux.
mercredi 21 octobre 2015
lundi 19 octobre 2015
Découvert en 1977, Chiron est un astre se situant entre Saturne et Uranus et dont l’orbite franchit allègrement les limites de notre système solaire. Son observation constituerait-elle donc une invitation à dépasser nos certitudes, rassurantes certes mais souvent illusoires, et ainsi franchir ce que les kabbalistes nomment "La Porte des Hommes" ?
Chiron, le chemin de la guérison: questions
Seconde partie de notre table ronde sur Chiron réunissant Jean-François Berry et Lynn Bell. Découvert en 1977, Chiron est un astre se situant entre Saturne et Uranus et dont l’orbite franchit allègrement les limites de notre système solaire. Son observation constituerait-elle donc une invitation à dépasser nos certitudes, rassurantes certes mais souvent illusoires, et ainsi franchir ce que les kabbalistes nomment "La Porte des Hommes" ?
mardi 22 septembre 2015
vendredi 11 septembre 2015
mardi 1 septembre 2015
lundi 31 août 2015
Retrouver l'unité primordiale par la spagyrie
La spagythérapie, à savoir "la thérapie par l’alchimie des plantes", qu’est- ce que cela ? Un n-ième nouveau concept "révolutionnaire" sorti des USA et s’adressant donc tout autant à notre psychisme qu’à notre portefeuille ? Non. Premièrement l’invitation de la spagirie (alchimie des plantes) est une démarche hautement spirituelle qui dans l’ancien temps était réservée à une élite sacerdotale, donc rien de psychologique là-dedans. Secundo, elle est gratuite puisqu’il n’y a qu’à se baisser pour la ramasser : Dame Nature nous offre une prodigieuse variété de plantes dont nous n’avons qu’à connaitre les vertus.
La spagythérapie : questions à Toni Ceron
Second volet de notre première intervention "Retrouver l'unité primordiale par la spagyrie" où Toni Céron répondait aux questions de Jocelin Morisson. Dans ce second opus, Toni Ceron s’ouvre, en direct et sans filet, aux nombreuses questions de nos auditeurs. Souhaitez-vous découvrir en quoi consiste la spagythérapie, à savoir "la thérapie par l’alchimie des plantes" ?
dimanche 23 août 2015
Rose-Bleue.: site de mon Ami Matthieu
Il n'y a pas, et il ne peut y avoir, d'initiation extérieure. En réalité, chacun doit s'initier soi-même. Les systèmes et les écoles peuvent indiquer les méthodes et les voies, mais aucun système, aucune école ne peut faire pour l'homme le travail qu'il doit faire lui-même. Une croissance intérieure, un changement d'être, dépendent entièrement du travail qu'il faut faire sur soi.
(Ouspensky, Fragments d'un enseignement inconnu, p. 441
http://www.la-rose-bleue.org/presentation.html
(Ouspensky, Fragments d'un enseignement inconnu, p. 441
http://www.la-rose-bleue.org/presentation.html
samedi 22 août 2015
Celle qui danse entre les mondes : Christiane Singer (1943-2007)
En septembre 2006, lorsque son médecin lui annonce qu'il lui reste six mois à vivre, à la suite d'un cancer, elle écrit un journal au cours de ses derniers mois, qui sera publié sous le titre Derniers fragments d'un long voyage.
un extrait :"Ne croyez pas que la mort soit un échec. C' est l' amoureux accomplissement d' une alchimie"
Christiane Singer devenue thérapeute est décédée en avril 2007, à l'âge de soixante-quatre ans.
un extrait :"Ne croyez pas que la mort soit un échec. C' est l' amoureux accomplissement d' une alchimie"
Christiane Singer devenue thérapeute est décédée en avril 2007, à l'âge de soixante-quatre ans.
Anecdote
" Christiane Singer a été marquée par un fait divers. Un employé des chemins de fer était entré dans un wagon frigorifique pour le nettoyer, et la porte s' était refermée derrière lui. Comme c' était un vendredi soir, il est resté tout le week-end et est mort de froid. Or la réfrigération n' était pas branchée, il faisait 18° dans le wagon. A l' autopsie, son corps a montré tous les symptômes d' une mort par refroidissement. Pour elle , cet homme est donc mort de la représentation qu'il avait du froid. Les individus créent leur réalité . C' est la représentation qu'ils s' en font qui les tue ou les fait vivre."
" Christiane Singer a été marquée par un fait divers. Un employé des chemins de fer était entré dans un wagon frigorifique pour le nettoyer, et la porte s' était refermée derrière lui. Comme c' était un vendredi soir, il est resté tout le week-end et est mort de froid. Or la réfrigération n' était pas branchée, il faisait 18° dans le wagon. A l' autopsie, son corps a montré tous les symptômes d' une mort par refroidissement. Pour elle , cet homme est donc mort de la représentation qu'il avait du froid. Les individus créent leur réalité . C' est la représentation qu'ils s' en font qui les tue ou les fait vivre."
Source : N° 73 bis / Le Monde des religions septembre-octobre 2015.
vendredi 21 août 2015
« Nous sommes dans les nœuds de la violence et nous y étouffons. Que ce soit à l’intérieur des nations ou dans le monde, la méfiance, le ressentiment, la cupidité, la course à la puissance sont en train de fabriquer un univers sombre et désespéré où chaque homme se trouve obligé de vivre dans le présent, le mot seul d’avenir lui figurant toutes les angoisses, livré à des puissances abstraites, décharné et abruti par une vie précipitée, séparé des vérités naturelles, des loisirs sages et du simple bonheur. »
—
ALBERT CAMUS – La crise de l’homme
Texte original de la conférence donnée par Albert Camus au McMillin Theater de l’université de Columbia (New-York) le 28 mars 1946
http://static.nazioneindiana.net/wp-content/2013/10/la-crise-de-lhomme-camus.pdf
samedi 15 août 2015
"Ne croyez pas à une chose pour la simple raison que vous l'avez entendue. Ni aux traditions parce qu'elles ont été transmises depuis plusieurs générations, ni à quelque -chose parce que plusieurs personnes le disent ou que la rumeur en circule, ni à quelque chose tout simplement parce qu'on le trouve écrit dans vos livres religieux. Ne croyez pas simplement sur la foi de vos maîtres et de vos aînés. Mais après observation et analyse, lorsque vous trouvez qu'une chose s'accorde à la raison et mène au bien et au bénéfice de tous et de chacun, alors acceptez-la et vivez selon elle."
Bouddha
vendredi 14 août 2015
« Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons!» (Mt 10,8)
D’
après les anciens textes araméen et slavon
Comparés
et publiés par
EDMOND
SZEKELY
Traduction
française par le Docteur ED. Bertholet
D’
après le texte anglais
D’Edmond
Székely et Purcell Waever
AVANT
PROPOS DU TRADUCTEUR
GRACE
à l'obligeance de M. le Dr Edmond Székely, nous pouvons maintenant
rendre accessible au public de langue française, l'étude capitale
qu'il a faite d'un manuscrit en ancien slavon, provenant de la
bibliothèque royale des Habsbourg (1),
et dont l'original en langue araméenne se trouve à la Bibliothèque
du Vatican (2).
Le Dr Székely a minutieusement
vérifié la parfaite concordance des deux versions; il estime que
celle que nous possédons en langue araméenne, langue parlée au
temps du Christ, est une fidèle reproduction d'une partie de
l'enseignement de Jésus par son disciple préféré, Jean.
Les savants et les philosophes
discuteront sur la date à attribuer à ces documents; le Dr Székely
est persuadé que celui qui est rédigé en araméen est bien un
document datant des premiers temps du christianisme; pour le grand
public, l'intérêt que présente cet écrit et de révéler un côté
de l'activité de Jésus bien trop négligé par les chrétiens
modernes, à savoir son riche ministère de guérisons des maladies.
Il semble que les chrétiens
auraient dû être frappés par la lecture des nombreux passages des
Évangiles d'où il ressort nettement que le Christ n'était pas venu
seulement pour guérir les âmes, mais encore pour apporter aux
hommes la santé corporelle. Le maître n'a jamais manqué d'insister
sur ce côté de sa mission;
«J'ai encore à chasser les
démons et à rendre la santé aux malades» (Luc 13, 32)
De plus, cette double mission
curative: âmes et corps, le Christ n'a pas eu la prétention de
l'exercer lui seul, car il a donné cet ordre formel à ses disciples
qui veulent suivre sa voie:
« Guérissez les malades,
ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons!»
(Matthieu 10.8).
Dans notre livre "Le
Christ et la guérison des maladies"(3),
nous avons relevé et catalogué les nombreuses guérisons opérées
par Jésus, durant son court ministère terrestre, et nous avons
rapporté celles, non moins nombreuses réalisées par les saints et
les mystiques, tout au long de l'histoire.
En face de ces constations, on
comprend mal que cette tâche curative des corps ait été négligée
par les chrétiens modernes, qui semblent ainsi avoir oublié l'ordre
précis du Maître.
Les manuscrits découverts par
les Dr Székely et leur traduction viennent une fois de plus
confirmer le fait et nous fortifier dans cette idée que durant son
ministère terrestre Jésus a eu un souci égal de la santé
physique, morale et spirituelle de ses auditeurs.
Dans ces deux manuscrits
anciens, des conseils directs sont donnés, et cela d'une façon très
explicite, sur la manière de vivre sainement.
Abstention de toute nourriture
carnée, d'alcool, de poisons narcotiques; propriétés curatives des
agents naturels: soleil, air, eau, terre; excellence des légumes et
des fruits à l'état naturel; valeur thérapeutique primordiale des
cures de jeûnes pour recouvrer la santé compromise par nos
infractions aux lois de la nature, lois établies par Dieu lui-même,
sont autant des points que l'on retrouve dans ces écrits anciens et
qui montrent que le Christ voulait enseigner aux humains à vivre une
vie sage et saine, selon la volonté du Créateur. Il est intéressant
de noter que le même idéal de vie était déjà préconisé par la
secte des thérapeutes esséniens, à laquelle on pense que le christ
a été affilié.
On apprend que le Dr Székely
ait jugé opportun de rendre publics les enseignements naturistes
importants de ce précieux manuscrit et on lui doit une vive
reconnaissance d'avoir, grâce à son laborieux travail, apporté à
l'humanité une confirmation nouvelle que la santé physique, comme
la santé morale et spirituelle, ne peuvent s'obtenir et se conserver
qu'en vivant en conformité avec les lois de Dieu.
Et si l'on n'a pas su, par une
vie sage et aine, suivre ces lois, si l'on a fait de multiples
erreurs morales ou alimentaires, le meilleur et le plus actif remède,
pour rétablir cette santé compromise, est la cure
de jeûne (4),
c'est là le mode de purification par excellence, le Christ lui-même
nous l'affirme dans ce document.
La lecture de cet opuscule sera
donc des plus profitables à tous ceux qui aspirent à mener une vie
saine et sage et qui sont préoccupés par le devenir de leur âme.
Ils peuvent être assurés qu'en suivant les judicieux conseils
d'hygiène et de thérapeutique naturistes que renferme ce document,
ils vivront selon la loi du Christ et cela pour leur plus grand
bonheur présent et futur.
Les
Violettes, Pully- Lausanne.
Dr
Ed. Bertholet
Lauréat
de l'Université de Lausanne.
(2)
Biblioteca apostolica vaticana, section d'Anselmo. M. Albareda,
Prefecto.
(3)
Épuisé et rare (note du WebMaster)
(4)
Lire à ce sujet: Le
retour de la santé et à la vie saine par le Jeûne.
P. Génillard, éditeur. (Épuisé)
L'ÉVANGILE
DE LA PAIX DE JESUS-CHRIST
PAR LE DISCIPLE JEAN
IL
Y AURA bientôt
deux mille ans que le
Fils de l'Homme est venu pour enseigner à l'humanité
«le chemin, la vérité et la vie». Il
apportait aux malades,
la santé, à
l'ignorant, la
sagesse et à ceux qui
étaient malheureux et misérables,
le bonheur.
Ses paroles, à moitié
oubliées, ne furent collationnées que quelques générations après
celle où elles furent prononcées. Elles ont été mal comprises,
faussement annotées, cent fois remaniées, cent fois écrites à
nouveau et néanmoins, voilà bientôt deux mille ans qu'elles
survivent.
Et, bien que ses paroles,
telles que nous les avons, à l'heure actuelle, dans le Nouveau
Testament, aient été terriblement mutilées et déformées, elles
ont cependant conquis la moitié de l'humanité et formé toute la
civilisation de l'Occident. Ce seul fait prouve la vitalité
éternelle, la valeur suprême et incomparable des Paroles du Maître.
C'est la raison pour laquelle
nous avons décidé de publier les paroles authentiques et originales
de Jésus, traduites directement de l'araméen, langue parlée par
Jésus et par Jean, son disciple bien-aimé, qui seul d'entre les
disciples de Jésus a noté avec une parfaite exactitude les
enseignements personnels du Maître.
C'est une lourde
responsabilité de déclarer que le Nouveau Testament, tel qu'il sert
de base à toutes les Églises chrétiennes, est déformé et
falsifié, mais il n'y a pas de plus haute religion que la vérité.
Le présent volume ne
constitue que la huitième partie d'un manuscrit araméen complet qui
se trouve à la Bibliothèque du Vatican et dont le double existe
également, en ancien slavon, à la Bibliothèque royale des
Habsbourg, maintenant propriété du gouvernement autrichien.
Nous devons la possession de
ce deux versions aux prêtres nestoriens qui, sous la menace de
Gengis Khan, furent contraints de s'enfuir de l'Orient vers
l'Occident; ils emportèrent avec eux toutes leurs Écritures
anciennes et toutes leurs icônes sacrées.
Cet ancien texte araméen
date du premier siècle après le Christ, et la version en ancien
slavon représente une traduction littérale du premier.
L'archéologie n'est pas
encore capable de nous expliquer comment ces textes ont bien pu
voyager de Palestine jusqu'à l'intérieur de l'Asie et comment ils
sont ainsi parvenus aux mains des prêtres nestoriens.
Une édition complète de ce
texte, avec toutes les références et explications désirables
(archéologiques, historiques et exégétiques) est en préparation.
(*)
La partie que nous publions
actuellement a trait
au ministère de guérison
de Jésus.
Nous faisons paraître
cette première tranche du manuscrit, car il contient un message dont
l'humanité souffrante a un urgent besoin à l'heure actuelle.
Nous n'avons pas de
commentaires à ajouter à ce texte. Il parle de lui-même. Le
lecteur qui étudiera les pages qui suivent avec toute l'attention
nécessaire y sentira le souffle de la vie éternelle et l'évidence
manifeste de ces vérités profondes dont l'humanité d'aujourd'hui a
un besoin plus urgent que jamais.
«Et la Vérité rendra
témoignage pour elle-même.»
Edmond
Székely
L'Évangile
de la paix de
Jésus-Christ
Et
alors beaucoup de malades et de paralytiques vinrent vers Jésus et
lui dirent: «Si Tu connais toutes choses, Tu peux nous dire pourquoi
nous devons souffrir de tant de maux douloureux. Pourquoi ne
sommes-nous pas en santé comme les autres hommes? Maître,
guéris-nous afin que nous aussi nous redevenions fortes et que nous
ne soyons pas accablés plus longtemps par notre misère. Nous savons
que Tu as le pouvoir de guérir toutes sortes de maladies.
Libère-nous de Satan et de tous les maux terribles dont il nous
navre. Maître, aie pitié de nous!»
Et Jésus leur répondit:
«Heureux êtes-vous d'avoir faim de Vérité, car je vous
donnerai satisfaction en vous offrant le pain de la sagesse. Heureux
êtes-vous d'avoir frappé, car j'ouvrirai pour vous de vouloir
échapper au pouvoir de Satan, car je vous conduirai dans le royaume
des anges de Notre Mère, là où le pouvoir de Satan ne peut
pénétrer.»
Et grandement surpris, ils
demandèrent : «Où est Notre Mère et qui sont ses anges?
Où se trouve sont royaume?»
«Votre Mère est en vous et
vous êtes en Elle. C'est Elle qui vous a enfantés et qui vous a
donné la vie. C'est à Elle qui vous êtes redevables de votre
corps, et c'est à Elle que vous devrez le rendre un jour. Heureux
serez-vous lorsque vous serez arrivés à la connaître, Elle et son
royaume, lorsque vous recevrez les anges de votre Mère et lorsque
vous vous conformerez à ses lois. Je vous le dis, en vérité, celui
qui est arrivé à cela ne verra jamais la maladie, car le pouvoir de
votre Mère domine tout. Et il détruit Satan ainsi que son royaume;
et la loi de votre Mère régit tous vos corps comme tous les êtres
vivants.
»Le sang qui coule dans nos
veines procède de notre Mère, la terre. Son sang tombe des nuages,
jaillit du sein de la Terre, murmure dans les ruisseaux des
montagnes, coule largement dans les fleuves des plaines, dort au sein
des lacs et mugit avec force en les mers tempétueuses.
»L'air que nous respirons est
né du respire de notre Mère, la Terre. Son souffle est azuré dans
les hauteurs des cieux, il murmure au sommet des montagnes, susurre
au travers des feuilles de la forêt, s'élève comme une houle
au-dessus des champs de blé, sommeille dans les vallées profondes,
brûle torride dans le désert.
»La rigidité de nos os
provient de notre Mère, la Terre, des roches et des pierres. Leurs
éléments sont à nu, face au ciel, au sommet des montagnes, ils
sont comme des géants qui dorment au flanc des coteaux, comme des
idoles sises dans le désert, ils sont également cachés au plus
profond du sein de la terre.
»La souplesse de nos muscles
est née de la chair de notre Mère, la Terre; cette chair, jaune et
rouge, fournit la substance des fruits, nos arbres; elle nous donne
aussi la nourriture qui jaillit des sillons des champs.
»Nos viscères sont formés des
entrailles de notre Mère, la Terre, et sont cachés à nos yeux
ainsi qu'il en est pour les profondeurs invisibles de la terre.
»La lumière de nos yeux, le
pouvoir d'entendre de nos oreilles, sont nés des couleurs et des
sons de notre Mère, la Terre, car ils nous baignent tout entiers
ainsi que le font les vagues de la mer pour le poisson ou les remous
de l'air pour l'oiseau.
»Je vous le dis, en vérité,
l'Homme est le Fils de la Mère, la Terre, et c'est d'Elle que le
Fils de l'Homme doit recevoir la totalité de son corps, de même que
le corps du nouveau-né procède du sein de sa Mère. Je vous le dis,
en vérité, vous êtes un avec la Mère, la Terre; Elle est en vous
et vous êtes en Elle. C'est d'Elle que vous êtes nés, par Elle que
vous devez vivre et en Elle que vous devrez enfin retourner. C'est
pourquoi, gardez ses lois, car personne ne peut vivre de longues
années ni être heureux du moment où il n'honore pas sa Mère et
n'en respecte pas les lois. Car votre souffle est son souffle, votre
sang, son sang, vos os ses os, votre chair sa chair, vos entrailles
ses entrailles, vos yeux et vos oreilles, ses yeux et ses oreilles.
»Je
vous le dis, en vérité, si, une fois seulement, vous négligez de
respectez une de ces lois; si vous nuisez, une fois seulement, à
l'un des membres de votre corps, vous tomberez impitoyablement dans
l'une ou l'autre de vos graves maladies et il y aura des pleurs et
des grincement de dents. Je vous le dis, tant que vous ne suivrez pas
les lois de votre Mère, vous ne pourrez, dans aucun cas, échapper à
la mort. Et celui qui s'attachera à respecter les lois de sa Mère,
c'est à celui-là que sa mère s'attachera. Elle guérira tous ses
maux et jamais il ne sera malade. Elle lui donnera longue vie, le
protégera contre toutes les afflictions et le gardera des atteintes
du feu, de l'eau et de la morsure des serpents venimeux. Car c'est
votre Mère qui vous a enfantés et c'est Elle qui maintient la vie
en vous. Elle vous a donné votre corps et personne d'autre qu'Elle
ne vous guérit. Heureux celui qui aime sa Mère et qui se repose en
paix sur son sein! Car, même lorsque vous vous éloignez d'Elle,
votre Mère vous aime. Et combien plus encore vous aimera-t-elle si
vous revenez à Elle. Je vous le dis, en vérité, grand est son
amour, bien plus grand que les hautes montagnes, bien plus profond
que le mers les plus profondes. Et ceux qui aiment leur Mère ne sont
jamais abandonnés par Elle. De même que la poule protège ses
poussins, la lionne ses petits, la mère son nouveau-né, ainsi votre
Mère, la Terre, protègera le Fils de l'Homme de tous les dangers et
de tous les maux.
»Car je vous le dis, en vérité,
des maux et des dangers innombrables attendent les Fils des Hommes.
Belzébuth, le prince de tous les démons, la source de tout mal,
demeure en attente dans le corps de tous les Enfants des Hommes. Il
est source de mort, maître tous les fléaux, et, sous des dehors
attrayants, il tente et séduit les Fils des Hommes. Il leur promet
richesse et pouvoir, des magnifiques palais, des habits d'or et
d'argent, une multitude de serviteurs et toutes choses; il promet
encore renommée et gloire, joies sensuelles et luxure, plaisirs de
table et vins généreux, vie d'orgies ou jours passés dans la
paresse et l'oisiveté. C'est ainsi qu'il séduit chacun en faisant
appel à ce pour quoi son coeur a le plus d'inclinaison. Et, du jour
où les Fils des Hommes sont devenus tout à fait esclaves de toutes
ces vanités et de toutes ces abominations, c'est alors qu'en
payement de ces jouissances, il arrache aux Fils des Hommes tous les
biens que la Mère, la Terre, leur avait donnés en si grandes
abondance. Il les prive de leur souffle, de leur sang, de leurs os,
de leurs oreilles. Alors le souffle du Fils de l'Homme devient court
et il suffoque; sa respirations devient des plus douloureuses et son
haleine empeste comme celles des animaux impurs. Et son sang
s'épaissit, répandant une odeur nauséabonde, telle l'eau des
marais, il se coagule et noircit, semblable à la nuit de mort.
»Et ses os se déforment,
deviennent cassants et couverts de nodosités, leur intérieur se
désagrège, alors ils se brisent en deux comme pierre qui tombe sur
un rocher. Et sa chair devient grasse et aqueuse, elle se pourrit et
se putréfie, il se forme des croûtes et des abcès qui sont
affreux. Et ses entrailles se remplissent d'ordure abominables, se
résolvant en flots puants de pourriture dans lesquels des légions
de vers immondes établissent leur demeure. Et ses yeux
s'obscurcissent jusqu'à ce qu'enfin la nuit profonde s'y installe;
et ses oreilles sont atteintes de surdité, il y règne le silence du
tombeau. Et c'est ainsi qu'enfin de compte le Fils de l'Homme par ses
propres erreurs, perd la vie, pour ne pas avoir su respecter les lois
de sa Mère et pour avoir accumulé fautes sur fautes. C'est pourquoi
tous les dons de sa Mère, la Terre, lui ont été repris; souffle,
sang, os, chair,, entrailles, yeux et oreilles, et, finalement, la
vie dont la Mère, la Terre, avait gratifié son corps.
»Mais si le Fils de l'homme
reconnaît ses erreurs, s'il déplore ses péchés et y renonce, s'il
revient à sa Mère, la Terre, et si, respectant les lois de sa Mère,
la Terre, il se libère des griffes de Satan et résiste à ses
tentations, alors la Mère, la Terre, recevra à nouveau le Fils qui
s'était égaré dans l'erreur, elle lui prodiguera son amour et lui
enverra ses anges qui se mettront à son service. Je vous le dis, en
vérité, dès que le Fils de l'Homme résiste à Satan qui demeure
en lui et dès qu'il ne fait plus sa volonté, à l'instant même,
les anges de la Mère s'établissent en lui afin de le servir de tout
leur pouvoir, libérant ainsi les fils de l'Homme de l'emprise de
Satan.
»Car personne ne peut servir
deux maîtres. En effet, ou l'on sert Belzébuth et ses diables ou
bien l'on sert notre Mère, la Terre, et ses anges. On sert la mort
ou la vie. Je vous le dis, en vérité, heureux ceux qui suivent les
lois de la vie et qui ne marchent pas sur les sentiers de la mort.
Car, en eux, les forces de vie s'accroîtront, devenant toujours plus
fortes et ils échapperont à l'emprise de la mort.»
Et tous ceux qui étaient auprès de Lui écoutaient ses
paroles avec étonnement, car ses paroles étaient pleines de force
et il enseignait d'une tout autre manière que les prêtres et les
scribes.
*
Or,
bien que le soleil fût maintenant couché, ils ne s'en retournaient
pas vers leurs demeures. Ils s'assirent auprès de Jésus et lui
demandèrent: «Maître, quelles sont ces lois de vie? Reste plus
longtemps avec nous et enseigne-nous. Nous voulons écouter ton
enseignement et le retenir afin de pouvoir marcher dans la droiture.»
Alors Jésus s'assit au milieu
d'eux et dit: «En vérité, je vous le dirai: personne ne peut être
heureux, s'il ne suit la loi.»
Et les autres de répondre:
«Nous suivons tous les lois de Moïse, c'est lui qui nous a donné
la Loi telle qu'elle est consignée dans nos Saintes Écritures.»
Et Jésus répondit: «Ne
cherchez pas la loi dans vos Écritures, car la loi est vie alors que
l'Écriture est mort. Je vous le dis en vérité, Moïse n'a pas reçu
de Dieu ses lois par l'Écriture, mais par la parole vivante. La Loi
est une parole de vie, proférée par le Dieu de vie, transmise à
des prophètes vivants pour des hommes vivants. Dans toute chose qui
a vie se trouve écrite la Loi. Vous la trouverez dans l'herbe, dans
l'arbre, dans la rivière, dans la montagne, dans les oiseaux du
ciel, dans les poissons des lacs et des mers, mais cherchez-la
surtout en vous-mêmes. Car je vous le dis, en vérité, toutes les
choses qui sont douées de vie sont plus près de Dieu que les écrits
qui sont privés de vie. Dieu a ainsi fait la vie et toutes les
choses vivantes de façon qu'elles soient la parole de vie éternelle
et qu'elles enseignent à l'homme les lois du vrai Dieu. Dieu n'a pas
écrit ses lois en des pages de livres, mais dans votre souffle, dans
votre sang, dans vos os, dans votre chair, dans vos entrailles, dans
vos yeux, dans vos oreilles et dans chacune des parties les plus
intimes de votre corps. Elles sont présentes dans l'air, dans l'eau,
dans la terre, dans les plantes, dans les rayons du soleil, dans les
profondeurs et dans les hauteurs. Toutes ces choses vous parlent afin
que vous puissiez comprendre la parole et la volonté du Dieu vivant.
Malheureusement, vous avez fermé les yeux pour ne rien voir et vous
vous êtes bouché les oreilles pour ne rien entendre. Je vous le
dis, en vérité, l'Écriture est l'oeuvre de l'homme, tandis que la
vie et tous ses hôtes sont oeuvre de notre Dieu. Pourquoi ne
prêtez-vous pas l'oreille aux paroles de Dieu qui sont écrites dans
ses oeuvres? Et pourquoi étudiez-vous les Écritures dont la lettre
est morte, étant oeuvre de la main des hommes?»
«Comment pourrions-nous lire
les lois de Dieu ailleurs que dans les Écritures? Où sont-elles
donc écrites? Lis-les pour nous là où Tu les vois, car nous ne
connaissons pas d'autres Écritures que celles dont nous avons
héritées de nos ancêtres. Enseigne-nous les lois dont tu parles,
afin qu'après les voir entendues, nous puissions être guéris et
justifiés.»
Jésus dit: «Vous ne pouvez
comprendre les paroles de vie, parce que vous êtes dans la mort. Les
ténèbres obscurcissent vos yeux et vos oreilles sont atteintes de
surdité. Cependant, je vous le dis, il ne vous est d'aucun profit
d'avoir les yeux fixés sur des Écritures dont la lettre est morte,
si, par vos actions, vous donnez un démenti à Celui qui vous a
donné les Écritures. Je vous le dis, en vérité, Dieu et ses lois
ne sont pas en ce que vous faites. Elles ne sont pas dans la
gourmandise et dans la beuverie, pas plus qu'en une vie dissipée
dans les excès et dans la luxure, encore moins dans la recherche des
richesses et surtout pas en cultivant la haine contre vos ennemis.
Car toutes ces choses sont très éloignées du vrai Dieu et de ses
anges. Mais toutes ces choses procèdent du royaume des ténèbres et
du seigneur de tous les maux. Or, toutes ces concupiscences vous les
portez en vous-mêmes; aussi la parole de Dieu et sa puissance ne
peuvent entrer en vous à cause de toutes les mauvaises pensées de
diverse nature que vous cultivez et de toutes les sortes
d'abominations qui ont pris demeure en votre corps et en votre
esprit. Si vous voulez que la parole du Dieu vivant et sa puissance
arrivent à vous pénétrer, ne souillez ni votre corps ni votre
esprit. Car le corps est le temple de l'Esprit, le temple de Dieu.
C'est pourquoi vous devez purifier le temple afin que le Seigneur du
Temple puisse y prendre sa demeure et y occuper une place digne de
lui.
»Et pour fuir toutes les
tentations de votre corps et de votre esprit, tentations qui
procèdent de Satan, retirez-vous à l'ombre du ciel de Dieu.
»Régénérez-vous vous-mêmes
et jeûnez! Car je vous le dis, en vérité, Satan et ses maléfices
ne peuvent être chassés que par le jeûne et la prière. Rentrez
chez vous et jeûnez dans la solitude, ne laissant voir à personne
que vous jeûnez. Le Dieu vivant, Lui, le verra et grande sera votre
récompense. et jeûnez jusqu'à ce que Belzébuth et tous ses
maléfices vous aient quittés et que tous les anges de notre Mère,
la terre, soient venus pour vous servir. Car je vous le dis, en
vérité, tant que vous n'aurez pas jeûné, vous ne serez jamais
délivrés de l'emprise de Satan et de toutes les maladies qui
procèdent de Satan. Jeûnez et priez avec ferveur, aspirant de tout
coeur à recevoir la force du Dieu vivant pour en obtenir votre
guérison. Durant votre jeûne, évitez les Fils des Hommes et
recherchez la compagnie des anges de votre Mère, la Terre, car celui
qui cherche avec ferveur trouvera.
»Recherchez l'air pur de la
forêt ou celui des champs, car c'est là, dans cette ambiance, que
trouverez l'ange de l'air. Déchaussez-vous, quittez vos habits et
laissez l'ange de l'air embrasser tout votre corps. puis respirez
lentement et profondément afin que l'ange de l'air puisse pénétrer
en vous. Je vous le dis en vérité, l'ange de l'air chassera de
votre corps toutes les impuretés qui le souillaient extérieurement
et intérieurement. Et de la sorte toutes les mauvais odeurs et
toutes les impuretés s'échapperont de vous comme la fumée du feu,
qui ondule dans l'ail et se perd dans l'océan des cieux. Car je vous
le dis, en vérité, saint est l'ange de l'air, il purifie tout ce
qui est souillé et transforme en suaves parfums toutes les
substances qui répandent une mauvaise odeur. personne ne peut se
présenter devant la face de Dieu si l'ange de l'air ne le laisse
pont passer. En fait, tout doit être rénové par l'air et par la
vérité, car votre corps respire l'air de la Mère, la Terre, et
votre esprit respire la vérité du Père Céleste.
»Après l'ange de l'air,
recherchez l'ange de l'eau. Enlevez vos souliers et vos habits et
laissez l'ange de l'eau embrasser tout votre corps. Abandonnez-vous
complètement dans ses bras berceurs et aussi souvent que vous mettez
en mouvement l'air par votre respiration, faites également mouvoir
l'eau par les balancements de votre corps. Je vous le dis, en vérité,
L'ange de l'eau chassera de votre organisme toutes les impuretés qui
le souillent tant au dehors qu'au dedans. Et toutes les choses
impures ou malodorantes s'écouleront loin de vous, de même que la
saleté d'habits lavés dans l'eau de la rivière est emportée avec
le courant et se perd dans sa course. Je vous le dis, en vérité,
saint est l'ange de l'eau, il purifie tout ce qui est souillé et
transforme en parfums suaves toutes les mauvaises odeurs. Personne ne
peut se présentes devant la face de Dieu si l'ange de l'eau ne le
laisse point passer. En fait, tout doit être rénové par l'eau et
par la vérité, car votre corps baigne dans le fleuve de vie
terrestre et votre esprit baigne dans le fleuve de la vie éternelle.
Car vous recevez votre sang de notre Mère, la Terre, et la Vérité
de notre Père Céleste.
»Ne vous imaginez pas qu'il
soit suffisant que l'ange de l'eau vous embrasse extérieurement
seulement. Je vous le dis, en vérité, l'impureté intérieure est
encore plus grande que l'impureté extérieure. Or, celui qui se
purifie extérieurement tout en restant impur dans son intérieur,
ressemble aux sépulcres qui, au dehors, sont revêtus de peintures
éclatantes, mais qui, au dedans, sont remplis de toutes sortes
d'impuretés et d'abominations. Aussi, je vous le dis, en vérité,
souffrez que l'ange de l'eau vous baptise également à l'intérieur
afin que vous soyez libérés de tous vos péchés passés: dès
lors, vous serez devenus intérieurement aussi pur que l'écume de la
rivière qui se joue dans le rayon du soleil.
»Pour ce faire, procurez-vous
une grosse calebasse ayant une tige rampante de la longueur d'une
homme; videz la calebasse de son contenu et remplissez-la de l'eau de
la rivière que le soleil a réchauffée. suspendez la calebasse à
la branche d'un arbre, agenouillez-vous devant l'ange de l'eau et
souffrez que l'extrémité de la tige de la calebasse pénètre dans
votre postérieur afin que l'eau puisse s'écouler par toutes vos
entrailles. Puis restez à genoux, sur le sol, devant l'ange de l'eau
et priez le Dieu de vie qu'Il vous pardonne tous vos péchés passés
et demandez l'ange de l'eau de libérer votre corps de toutes ses
souillures et de toutes ses maladies. Alors, laissez l'eau s'écouler
de votre corps, en sorte qu'avec elle, soit éliminé de votre
intérieur tout ce qui procède de Satan, tout ce qui est impur et
malodorant. Et, avec vos yeux, vous verrez et avec votre nez, vous
sentirez toutes les abominations et les impuretés qui salissaient le
temple de votre corps et en même temps vous vous rendrez compte de
tous les péchés qui habitaient en vous et vous tourmentaient de
toutes sortes de maux. Chaque jour de votre jeûne, renouvelez ce
baptême d'eau et persistez jusqu'au jour où vous verrez que l'eau
qui s'écoule de votre corps et aussi pure que l'écume de la
rivière. Alors plongez votre corps dans la rivière aux flots
mouvants, et là, dans les bras de l'ange de l'eau, remerciez le Dieu
vivant qui vous a libéré de vos péchés. Et ce saint baptême par
l'ange de l'eau signifie: Renaissance à une vie nouvelle. Car, dès
lors, vos yeux verront et vos oreilles entendront. En conséquence,
après de baptême, ne péchez plus afin qu'en toute éternité, les
anges de l'air et de l'eau puisse habiter en vous et vous servir à
toute heure.
»
Et si, après cela, il demeure en vous encore quelques traces
d'impuretés, étant donné vos péchés antérieurs, faites appel à
l'ange de la lumière solaire. Déchaussez-vous, dévêtez-vous et
souffrez que l'ange de la lumière solaire embrasse tout votre corps.
Alors respirez longuement et profondément afin que l'ange de la
lumière puisse pénétrer en votre intérieur. Alors l'ange de la
lumière chassera de votre corps toutes les choses nauséabondes et
impures qui vous souillent extérieurement et intérieurement. Et
tout ce qui est impur et malodorant s'éloignera de vous, telle
l'obscurité de la nuit qui se dissipe devant l'éclat du
soleil naissant. Car je vous le dis, en vérité, saint est l'ange de
la lumière, il purifie et chasse toute impureté et i1 transforme en
parfums suaves toutes les mauvaises odeurs. Personne ne peut se
présenter devant la face de Dieu si l'ange de la lumière ne le
laisse point passer. En fait, tous doivent être enfantés encore une
fois par le soleil et par la vérité, car votre corps est réchauffé
par les rayons du soleil de votre Mère, la Terre, tandis que votre
esprit est embrasé par la lumière solaire de vérité de votre Père
céleste.
»
Les anges de l'air, de l'eau et du soleil sont frères, ils ont été
donnés au Fils de l'Homme pour son service et afin qu'il puisse
toujours faire appel à l'un ou à l'autre.
»Pareillement
saint est leur embrassement. Ils sont des enfants indivisibles de
votre Mère, la Terre ; en conséquence, ne séparez pas ceux que le
ciel et la terre ont unis. Que ces trois anges frères puissent vous
adombrer chaque jour et qu'ils demeurent avec vous tout le temps de
votre jeûne.
»
Car je vous le dis, en vérité, le pouvoir des démons, tous les
péchés et toutes les souillures quitteront en hâte le corps qui
est adombré par ces trois anges. De même que les voleurs s'enfuient
d'une demeure abandonnée à l'arrivée du maître de maison, l'un
prenant là fuite par la porte, l'autre par la fenêtre, le troisième
par le toit, chacun s'échappant là où il se trouve et comme il le
peut, de même s'enfuiront de votre corps tous les démons de la
maladie, tous vos péchés passés, toutes les impuretés et tous les
maux qui souillent le temple de votre corps. Lorsque les anges de la
Mère, la Terre, ont pris possession de votre corps à tel point que
les Seigneurs du Temple puissent y venir à nouveau, alors toutes les
odeurs nauséeuses quitteront en hâte votre corps, que ce soit par
la respiration ou par la peau ; les eaux corrompues s'en iront par
votre bouche et par votre peau, par votre anus et par vos parties
sexuelles. Et toutes ces choses vous les verrez avec vos yeux, vous
les sentirez avec votre nez et vous les toucherez avec vos mains. Et
lorsque tous les péchés et toutes les impuretés s'en seront allés
loin de votre corps, alors votre sang deviendra aussi pur que le sang
de votre Mère, la Terre, telle l'écume du torrent qui joue dans le
rayon de soleil. Et votre souffle deviendra aussi pur que l'odorant
parfum des fleurs, votre chair aussi pure que la chair des fruits
rougissant parmi les feuilles des arbres ; la lumière de vos yeux
sera aussi claire et brillante que l'éclat du soleil resplendissant
dans le ciel bleu. Et alors, tous les anges de la Mère, la Terre,
seront à votre service. Et votre souffle, votre sang, votre
chair ne feront plus qu'un avec le souffle, le sang et la chair
de la Mère, la Terre ; alors votre esprit pourra devenir un
aussi avec l'Esprit de votre Père céleste. Car, en vérité,
personne ne peut atteindre le Père céleste si ce n'est au
travers de la Mère, la Terre ; de même que le nouveau-né ne
peut comprendre l'enseignement de son père tant que sa mère
ne lui a pas donné le sein, qu'elle ne l'a pas baigné,
dorloté et mis dans son berceau pour dormir après avoir été
nourri. Car, la place de l'enfant, lorsqu'il est encore en bas âge,
est auprès de sa mère et il doit obéissance à sa mère. Mais dès
que l'enfant a grandi, son père le prend avec lui afin qu'il
travaille aux champs à ses côtés, et l'enfant ne revient vers sa
mère qu'à l'heure du dîner et du souper. C'est alors que son père
lui donne son enseignement afin qu'il devienne habile dans les œuvres
de son père. Et lorsque le père voit que son fils a compris ce qui
lui a été enseigné et qu'il accomplit parfaitement son ouvrage, il
lui donne tous ses biens afin qu'ils deviennent la propriété de son
fils bien-aimé et afin que ce fils puisse continuer l'œuvre de son
père.
»Je vous le dis, en vérité,
heureux est ce fils qui suit les conseils de sa mère et qui se
comporte en conséquence. Mais cent fois plus heureux est ce fils qui
accepte et se comporte selon les conseils de son père, car il vous a
été dit : « Honore ton père et ta mère afin que tes jours soient
prolongés sur cette terre ». Et je vous dis, Fils de l'Homme : «
Honorez votre Mère, la Terre, et gardez toutes ses lois afin que vos
jours soient prolongés sur cette terre et honorez votre Père
céleste afin que vous héritiez de la vie éternelle dans le ciel.
Car le Père céleste est cent fois plus grand que tous les pères
par la génération et par le sang ; de même la Mère la Terre est
plus grande que toutes les mères par la chair. Et, aux yeux de son
Père céleste et de sa Mère, la Terre, le Fils de l'Homme est
encore bien plus cher qu'il ne l'est aux yeux de son père par le
sang et par la génération et à ceux de sa mère par la chair. Et,
bien autrement remplies de sagesse sont les paroles et les lois de
votre Père céleste et de votre Mère, la Terre, que ne le sont les
paroles et la volonté de tous vos pères par le sang et par la
génération et de toutes vos mères par la chair. Et, d'infiniment
plus grande valeur est l'héritage de votre Père céleste et de
votre Mère, la Terre : le royaume de vie tant terrestre que céleste
; héritage préférable à tous ceux que peuvent vous laisser vos
pères par le sang et par la génération et vos mères par la chair.
»Et vos vrais frères sont ceux
qui font la volonté de votre Père céleste et de votre Mère, la
Terre, et non vos frères par le sang. Je vous le dis, en vérité,
vos vrais frères, selon la volonté du Père céleste et selon celle
de votre Mère, la Terre, vous aimeront mille fois plus que vos
frères selon le sang. Car depuis les jours de Caïn et Abel, où des
frères selon le sang transgressèrent la volonté de Dieu, il n'y a
plus de vraie fraternité par le sang. Et des frères se conduisent à
l'égard de leurs frères comme envers des étrangers. C'est pourquoi
je vous dis d'aimer vos vrais frères en la volonté de Dieu, mille
fois plus que vos frères selon le sang.
»CAR
VOTRE PÈRE CÉLESTE EST AMOUR.
»CAR
VOTRE MÈRE, LA TERRE, EST AMOUR.
»CAR
LE FILS DE L'HOMME EST AMOUR.
»C'est par l'amour que le Père céleste, la Mère, la Terre, et le Fils de l'Homme sont un. Car l'esprit du Fils de l'Homme procède de l'Esprit du Père céleste et son corps de sa Mère, la Terre. En conséquence, soyez parfaits tel l'esprit de votre Père céleste et tel le corps de votre Mère la Terre. Aimez donc votre Père céleste comme II aime votre esprit. Et, pareillement, aimez votre Mère, la Terre, comme Elle aime votre corps. Aimez de même vos vrais frères comme votre Père céleste et votre Mère, la Terre, les aiment. Et alors, votre Père céleste vous donnera son Esprit-Saint et votre Mère, la Terre, son Corps Saint. C'est alors que les Fils des Hommes, comme de vrais frères, auront de l'amour les uns pour les autres, amour tel qu'ils l'ont reçu de leur Père céleste et de leur Mère, la Terre ; c'est alors qu'ils deviendront les uns pour les autres de vrais consolateurs. Alors seulement disparaîtront de la terre tous les maux et toutes les tristesses, et alors, sur terre, régneront l'amour et la joie. La terre alors sera devenue semblable aux cieux et le règne de Dieu arrivera. Et le Fils de l'Homme viendra aussi dans toute sa gloire pour prendre possession de son héritage : le royaume de Dieu. Et alors, les Fils des Hommes partageront leur héritage divin, le royaume de Dieu. Car les Fils des Hommes vivent dans le Père céleste et dans la Mère, la Terre, et le Père céleste et la Mère, la Terre, vivent en eux. Et alors, avec le royaume de Dieu, viendra la fin des temps. Car l'amour du Père céleste donne à tous la vie éternelle dans le royaume de Dieu. Car l'amour est éternel. L'amour est plus fort que la mort.
»Alors que je parlerais les
langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis
comme l'airain qui résonne ou comme la cymbale qui retentit. Alors
que je prédirais l'avenir et bien que je connaîtrais tous les
secrets et toute la sagesse et quand j'aurais une foi forte comme la
tempête qui soulève les montagnes de leurs bases, si je n'ai pas
l'amour, je ne suis rien. Et même, si je distribuais tous mes biens
aux pauvres, pour les nourrir, et encore si je leur donnais tout le
feu que j'ai reçu de mon Père, si je n'ai pas l'amour, je n'en
retire ni profit ni sagesse. L'amour est patient, l'amour est doux,
l'amour n'est pas envieux, il ne fait pas le mal, ne connaît pas
l'envie ni la dureté, jamais égoïste, il est lent à la colère,
il n'imagine pas le mal, ne se réjouit pas dans l'injustice, mais
trouve sa joie dans la justice ; l'amour explique tout, l'amour croit
tout, l'amour espère tout, l'amour supporte tout, jamais il ne se
lasse ; par contre, pour ce qui est des langues elles cesseront et
pour ce qui est de la connaissance elle disparaîtra. Pour le moment,
nous avons des parcelles d'erreur et de vérité, mais une fois
arrivée la plénitude de la perfection, ce qui n'est que partiel
sera effacé. Lorsque l'homme était enfant, il parlait comme un
enfant, comprenait comme un enfant, mais une fois parvenu à l'âge
d'homme, il abandonne toutes ces vues enfantines. Or, maintenant nous
voyons à travers un verre sombre et par le moyen de maximes
obscures. Actuellement, nos connaissances sont fragmentaires, mais
lorsque nous serons parvenus devant la face de Dieu, nous ne
connaîtrons plus partiellement, mais en totalité, étant enseignés
par Lui. Et maintenant, ces trois choses demeurent : la, foi,
l'espérance et l'amour, cependant la plus grande des trois est
l'amour.
*
»Et, pour l'heure, grâce à
l'assistance du Saint- Esprit de notre Père céleste, je vous parle
le langage de vie du Dieu vivant. Il n'y en a point encore
parmi vous qui puissent comprendre tout ce que je vous dis. Ceux qui
vous expliquent les Ecritures
vous
parlent en langage mort des hommes, au travers de leur corps malade
et mortel. C'est pourquoi tous les hommes peuvent les comprendre, car
tous les hommes sont malades et tous sont dans la mort. Aucun ne
perçoit la lumière de vie. Des aveugles conduisent des aveugles sur
les noirs sentiers du péché, de la maladie et de la mort, aussi, en
fin de compte, tous, ils tombent dans la fosse de la mort.
Je
suis envoyé par le Père afin de faire briller devant vous la
lumière de vie. La lumière s'éclaire elle-même et dissipe les
ténèbres, tandis que les ténèbres se connaissent seules et
ignorent la lumière. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais vous ne pouvez pas encore les comprendre. Car vos yeux sont
affaiblis par les ténèbres et la pleine lumière du Père céleste
vous rendrait aveugles. C'est pourquoi vous ne pouvez pas encore
comprendre tout ce que je vous dis concernant le Père céleste qui
m'a envoyé vers vous. En conséquence, suivez premièrement les lois
de votre Mère, la Terre, lois dont je vous ai déjà entretenus. Et
lorsque ses anges auront purifié et renouvelé vos corps et
lorsqu'ils auront fortifié vos yeux, alors vous serez capables de
supporter la lumière de notre Père céleste. Lorsqu'il vous sera
possible de fixer sans broncher l'éclat du soleil de midi, vous
pourrez regarder la lumière aveuglante de votre Père céleste,
lumière qui brille mille fois plus que l'éclat d'un millier de
soleils. Or, comment pourriez-vous contempler la lumière aveuglante
de votre Père céleste, alors que vous ne pouvez pas même supporter
l'éclat du soleil flamboyant ? Croyez-moi, le soleil est comparable
à la flamme d'une bougie à côté du soleil de vérité de votre
Père céleste. C'est la raison pour laquelle, ayez seulement la foi,
l'espérance et l'amour. Je vous le dis, en vérité, vous ne
manquerez pas de recevoir votre récompense. Si vous croyez à mes
Paroles, vous croyez aussi à Celui qui m'a envoyé, à Lui qui est
le Seigneur de tous et en qui toutes choses sont possibles. Car tout
ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu, et avec Dieu.
»Si vous croyez aux anges de la
Mère, la Terre, et si vous respectez leurs lois, votre foi vous
soutiendra et vous ne verrez jamais la maladie. Ayez en outre la foi
en l'amour de votre Père céleste, car celui qui met sa confiance en
Lui, ne sera jamais déçu et ne verra pas même la mort.
»Aimez-vous les uns les autres,
car Dieu est amour et c'est ainsi que Ses anges connaîtront que vous
marchez dans Ses sentiers. Et alors, tous Ses anges viendront à vous
et vous serviront. Et Satan, avec tous ses péchés, toutes ses
maladies et toutes ses impuretés quittera votre corps. Allez,
renoncez à vos péchés, faites repentance vous-mêmes,
baptisez-vous vous-mêmes afin que vous puissiez renaître et ne plus
jamais pécher. »
Alors Jésus se leva. Cependant
tous les autres restaient assis, car chacun était pénétré par le
pouvoir de sa parole. Les nuages s'étant séparés, la pleine lune
apparut en ce moment et Jésus fut baigné dans cette lumière. Et,
de sa chevelure, des étincelles jaillissaient en l'air, et II se
tenait au milieu d'eux dans la lumière lunaire, semblant planer
au-dessus du sol. Or, personne ne bougeait ni même ne proférait un
son. Et personne ne se rendait compte de la durée du temps qui
s'écoulait, car le temps demeurait immobile.
Alors Jésus, étendant ses
mains sur eux, leur dit:
«La
Paix soit avec vous ! »
Et c'est ainsi qu'il les quitta
aussi doucement que la brise légère balance les feuilles des
arbres.
Et pour un long temps, tous les
assistants restèrent tranquillement assis, puis, dans le silence,
les uns après les autres, ils reprirent conscience comme des hommes
se réveillant d'un long rêve. Mais personne ne voulait s'en aller,
comme si les paroles de Celui qui les avait quittés résonnaient
encore à leurs oreilles. Et ils restaient assis comme écoutant une
merveilleuse musique.
A la fin, cependant, l'un deux
dit avec une certaine crainte : « Comme il est bon d'être ici. »
Un autre ajouta: «Si seulement cette nuit pouvait durer
éternellement. » Et d'autres encore : « Si seulement II voulait
toujours demeurer avec nous. »
»C'est bien le messager de la
vérité envoyé par Dieu, car il a semé l'espérance en nos cœurs.
» Et personne ne désirait retourner à la maison, ils disaient : «
Je ne rentre pas chez moi où tout est sombre et sans joie. Pourquoi
faudrait-il revenir à la maison où personne ne nous aime ? »
Et c'est ainsi qu'ils parlaient
entre eux, car, tous, ils étaient plus ou moins pauvres, boiteux,
aveugles, estropiés, mendiants, sans foyer, méprisés à cause de
leur misère ; celle-ci suscitait un mouvement de pitié, leur
permettant de trouver refuge pour quelques jours dans certaines
maisons. Il y avait même certains d'entre eux qui possédaient ces
deux choses : maison et famille et cependant ils disaient : « Nous
aussi, nous voulons demeurer avec vous. » Car chacun sentait que les
paroles de Celui qui s'en était allé unissaient la petite compagnie
par des liens invisibles. Et tous sentaient qu'ils venaient de vivre
une nouvelle naissance. Et bien que la lune fût voilée par les
nuages, ils voyaient devant eux un monde lumineux. Et dans les cœurs
de tous ces hommes s'épanouissaient de merveilleuses fleurs, d'une
beauté sublime : les fleurs de la joie.
Et lorsque les lumineux rayons
du soleil apparurent à l'Orient, tous ils perçurent que c'était le
soleil annonçant la venue du royaume de Dieu. Et, le visage
rayonnant de joie, ils s'en allèrent à la rencontre des anges de
Dieu.
*
Et beaucoup d'impurs et de malades suivirent les conseils de Jésus et se rendirent sur le bord de la rivière aux flots mouvants. Ils se déchaussèrent et se dévêtirent ; ils jeûnèrent, abandonnant leurs corps aux anges de l'air, de l'eau et des rayons du soleil. Alors les anges de la Mère, là Terre, les embrassèrent, prenant possession de leurs corps tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Et chacun d'eux vit ses maux, tous ses péchés et toutes ses impuretés le quitter en toute hâte. Et l'haleine de quelques-uns devint aussi nauséabonde que les matières qui s'échappent des intestins; d'autres eurent un flux de salive abondant et ils vomirent de leur intérieur des détritus nauséeux et impurs. Toutes ces impuretés s'écoulaient de leur bouche, chez quelques-uns l'écoulement avait lieu par le nez, chez d'autres par les yeux et les oreilles. Et beaucoup répandaient une sueur infecte et abominable qui filtrait par tous les pores de leur peau. Et sur plus d'un membre se formèrent d'énormes abcès cuisants, donnant passage à un pus malodorant ; et, du corps de certains malades, s'écoulait une urine abondante tandis que, chez beaucoup d'autres, l'urine était épaissie, aussi dense que du miel d'abeilles, chez d'autres encore, elle était presque rouge ou noire ou de la consistance assez semblable à la boue des rivières. Et la plupart expulsaient de leurs intestins des vents putrides, semblables aux souffles des démons. Et la puanteur qu'ils dégageaient devint telle qu'aucun d'eux ne pouvait la supporter.
Et lorsqu'ils se baptisèrent
eux-mêmes, l'ange de l'eau entra dans leur corps; il s'en écoula
alors toutes les abominations et toutes les impuretés de leurs
péchés passés; et, de même une cascade qui descend de la
montagne, ainsi de leurs corps s'écoulaient, dures ou molles,
d'abondantes abominations. Or le sol où ces flux s'étaient répandus
fut souillé, et si grande fut la puanteur que personne ne put rester
en cet endroit. Et les démons quittèrent leurs entrailles sous la
forme d'innombrables vers qui grouillaient dans le limon pollué par
toutes ces excrétions intérieures. Et ils se tordaient de rage
impuissante, furieux d'avoir été ainsi expulsés des entrailles des
Fils des Hommes par l'ange de l'eau. Et alors, sur ces vers,
s'appliqua le pouvoir de l'ange du soleil ; ils périrent là
en des contorsions désespérées, à terre, écrasés sous les
pieds de l'ange du soleil. Et tous les assistants tremblaient de
terreur lorsqu'ils virent toutes ces abominations de Satan dont les
anges les avaient délivrés. Alors, ils rendirent grâce à Dieu
qui leur avait envoyé ses anges pour leur salut.
Et il y en avait quelques-uns
qui étaient tourmentés par des maux terribles dont ils ne pouvaient
se débarrasser; et ne sachant que faire, ils décidèrent d'envoyer
un messager vers Jésus, car ils désiraient ardemment l'avoir
au milieu d'eux.
Et lorsque deux d'entre eux s'en
furent allés pour le quérir, ils virent Jésus qui s'approchait sur
la berge de la rivière. Et alors, leurs cœurs furent remplis
d'espérance et de joie lorsqu'ils entendirent Sa salutation;
«
La Paix soit avec vous ! »
Et nombreuses étaient les
questions qu'ils désiraient Lui poser, mais à leur grand
étonnement, ils ne purent commencer la discussion, car aucune idée
ne venait à leur esprit. Alors Jésus leur dit : « Je suis venu
parce que vous aviez besoin de moi. » Et l'un d'eux s'écria :
« Maître, nous avons un urgent besoin que Tu viennes pour nous
libérer de nos maux. »
Alors Jésus leur parla en
paraboles : «Vous êtes semblables au fils prodigue qui, pendant de
nombreuses années, s'adonna aux festins et à la boisson et qui,
avec des amis, passa toutes ses journées dans la débauche et le
libertinage. Et, chaque semaine, sans que son père en eût
connaissance, il contractait de nouvelles dettes, gaspillant le tout
en quelques jours. Les usuriers cependant lui avançaient toujours de
nouvelles sommes, parce que son père possédait de grandes richesses
et payait chaque fois les dettes de son fils. Et c'est en vain que le
père par de doux reproches, avait essayé de reprendre son fils ;
celui-ci ne tint jamais compte des remontrances de son père qui le
supplia en vain de bien vouloir renoncer à ses débauches toujours
nouvelles et d'aller dans les champs pour surveiller le travail des
serviteurs. Chaque fois le fils promettait tout ce qu'on lui
demandait dans 1'espoir que ses anciennes dettes fussent soldée;
mais le jour suivant, il recommençait de plus belle. Et, pendant
plus de sept années, le fils continua sa vie déréglée. A la
fin,cependant,le père perdit patience et refusa de payer aux
usuriers les dettes de son fils. « Si je continue à payer chaque
fois, se dit-il, il n'y aura point de fin aux péchés de mon fils. »
Alors les usuriers furent grandement déçus, ils se saisirent du
fils pour en faire leur esclave, afin que, par son travail
journalier,il puisse leur rembourser tout l'argent qu'ils lui avaient
avancé. Dès lors, festins, beuveries et excès eurent une fin.
»Depuis le matin jusqu'au soir,
à la sueur de son front, le fils devait arroser les champs et, à la
suite de ce travail, dont il n'avait nullement l'habitude, tous ses
membres lui faisaient mal. Et il dut vivre de pain sec, n'ayant pour
l'amollir que ses larmes. Et après avoir terriblement souffert de la
chaleur et de la fatigue durant trois jours, il dit à son maître :
« Je ne puis plus travailler, car tous mes membres sont douloureux.
Combien de temps comptez-vous me tourmenter ? — Jusqu'au jour où,
par le travail de vos mains, vous m'aurez remboursé toutes vos
dettes, et lorsque sept ans se seront écoulés, vous serez libre. »
Et le fils, désespéré, répondit en pleurant : «Mais je ne
pourrai jamais supporter cette vie plus de sept jours. Ayez pitié de
moi, car tous mes membres me brûlent et me font mal ! » Et le
méchant usurier l'apostropha : « Avance à l'ouvrage ; si pendant
sept armées tu as pu dissiper tes jours et tes nuits en débauches,
maintenant tu dois travailler durant sept ans. Je ne te pardonnerai
rien tant que tu ne m'auras pas remboursé toutes tes dettes jusqu'à
la dernière drachme. » Et le fils, avec ses membres brisés par la
douleur, s'en retourna désespéré aux champs pour continuer son
travail. Lorsque vint le septième jour, jour du sabbat, durant
lequel personne ne travaille dans les champs, à peine pouvait-il se
tenir sur ses pieds, telles étaient ses douleurs et sa
faiblesse.
»Alors le fils rassembla ce qui
lui restait de force et se rendit en chancelant à la demeure
de son père. Et, se jetant aux pieds de son père, il lui dit
: « Père, pour cette fois, crois-moi et pardonne toutes mes
offenses contre toi. Je te fais serment que jamais plus je ne vivrai
dans la débauche et que je serai un fils obéissant en toutes
choses. Délivre-moi des griffes de mon oppresseur. Père regarde et
vois mes membres douloureux et n'endurcis point ton cœur. » Alors
les larmes vinrent aux yeux du père, et il prit son fils dans
ses bras et dit : « Soyons dans l'allégresse, car aujourd'hui une
grande joie nous est donnée, mon fils bien-aimé, que j'avais
perdu, est enfin retrouvé. » Et il le vêtit des plus beaux
vêtements et, tout le long du jour, ils furent dans la joie. Et dès
le matin du jour suivant, le père donna à son fils un sac d'argent
pour qu'il puisse s'acquitter de toutes ses dettes contractées
envers ses créanciers. Et lorsque le fils revint à la maison, le
père lui dit : « Mon fils, vois combien il est facile par une
vie de débauche de contracter des dettes pour sept années,
mais leur payement est difficile et ne se solde que par sept ans de
dur labeur. - Père, il est déjà très dur de devoir les
solder par un travail de sept jours seulement. » Alors son père lui
fit cet avertissement, disant : « C'est pour cette fois uniquement
qu'il t'a été permis de payer tes dettes en sept jours en lieu et
place de sept années, le reste t'a été remis. Mais prends bien
garde à l'avenir de ne pas contracter de nouvelles dettes. Car
je te le dis en vérité, ton père ne te pardonnera pas encore une
fois tes dettes parce que tu es son fils. En effet, pour toute dette
nouvelle, tu aurais à travailler durement pendant sept années
pour t'en acquitter ainsi qu'il est commandé dans nos lois. »
»Mon père, à partir de ce
jour, je serai ton fils obéissant et aimant et je ne contracterai
plus aucune dette, car j'ai appris combien il est dur de les payer. »
»Alors il se rendit dans le
champ de son père et surveilla chaque jour le travail des laboureurs
de son père. Et, jamais, il ne fit travailler durement les ouvriers,
car il se rappelait le temps de son propre dur labeur. Et les années
passèrent, et, grâce au travail de ses mains, la fortune de son
père s'accroissait chaque jour, car la bénédiction de son père
était sur son travail. Or, petit à petit, le fils rendit à son
père dix fois plus que ce qu'il avait gaspillé durant ses sept
années de débauche. Et lorsque le père eut constaté que son fils
traitait humainement les ouvriers et prenait soin de tous ses biens,
il lui dit : « Mon fils, je vois que mes biens sont en de bonnes
mains. Je te donne tous mes troupeaux, ma maison, mes terres et mes
trésors. Que toutes ces choses constituent ton héritage; continue à
le faire fructifier afin que je puisse me réjouir en toi. » Et
lorsque le fils eut pris possession de l'héritage de son père, il
remit leurs dettes à tous les débiteurs qui ne pouvaient s'en
acquitter, car il n'avait pas oublié qu'à lui aussi sa dette avait
été remise alors qu'il ne pouvait la payer. Et Dieu le bénit, lui
octroyant une longue vie, avec beaucoup d'enfants et d'abondantes
richesses parce qu'il était bon envers tous ses serviteurs et à
l'égard de ses troupeaux. »
Alors Jésus se tournant vers le
peuple de malades leur dit : «Je vous ai parlé en paraboles afin
que vous puissiez mieux comprendre la parole de Dieu. Les sept ans de
festins, de beuveries et de débauches représentent les péchés du
passé. Satan est le méchant créancier. Les dettes sont les
maladies. Le dur travail symbolise les douleurs. Le fils prodigue,
c'est vous-mêmes. Le payement des dettes se fait en chassant hors de
vous les démons et les maladies pour guérir votre corps. Le sac
d'argent reçu du père, c'est le pouvoir libérateur des anges. Le
père est Dieu. Les possessions du père sont constituées par la
terre et les cieux. Les serviteurs du père sont les anges. Le champ
du père, c'est le monde qui sera changé en royaume des cieux si les
Fils de l'Homme s'accordent pour travailler en union avec les anges
du Père céleste. Car, je vous le dis, en vérité, il est
préférable que le fils obéisse à son père et surveille les
serviteurs de son père dans leur champ plutôt que de s'exposer à
devenir le débiteur du mauvais créancier et de devoir travailler à
la sueur de son front, comme un esclave, pour rembourser toutes ses
dettes.
»II est bien préférable
également que les Fils de l'Homme obéissent aux lois de leur Père
céleste et travaillent en accord avec les anges dans son royaume
plutôt que de devenir les débiteurs de Satan, le seigneur de la
mort, le maître de tous les péchés et de toutes les maladies; cela
vaut mieux que de devoir solder tous ses péchés par des maux et au
prix de sa sueur. Je vous le dis, en vérité, grands et nombreux
sont vos péchés. Pendant de longues années vous avez cédé aux
séductions de Satan. Vous avez été gourmands, buveurs, débauchés
et vos dettes passées se sont accumulées. Et maintenant vous devez
les rembourser, mais le payement est dur et difficile. En
conséquence, ne soyez pas déjà impatients, au bout du troisième
jour comme le fils prodigue, mais attendez patiemment que vienne le
septième jour qui est sanctifié et présentez-vous alors, avec un
cœur humble et soumis, devant la face de votre Père céleste afin
qu'il veuille bien vous pardonner vos péchés et vous remettre
toutes vos dettes passées. Je vous le dis, en vérité, votre Père
céleste vous aime d'un amour infini, car Lui aussi vous permet de
payer en sept jours vos dettes de sept ans. Ceux qui doivent payer
des péchés et des dettes contractées au cours de sept années et
qui les remboursent honnêtement, persévérant jusqu'au septième
jour, à ceux-là, votre Père céleste remettra les dettes de sept
ans. »
»Et si nous péchons durant
sept fois sept ans ? » questionna un malade qui souffrait
d'horribles maux. « Même dans ce cas, le Père céleste vous
pardonnera toutes vos dettes en sept fois sept jours.
»
Heureux sont ceux qui persévèrent jusqu'au bout, car les démons de
Satan écrivent toutes vos mauvaises actions dans un livre, le livre
de votre corps et de votre esprit. Je vous le dis, en vérité, il
n'y a pas une action coupable qui ne soit écrite, et cela même
depuis le commencement du monde, et visible aux yeux de notre Père
céleste. Or, s'il vous est loisible d'échapper aux lois faites par
les rois, pas un des Fils de l'Homme ne peut éluder la loi de Dieu.
Et lorsque vous comparaîtrez devant la face de Dieu, les démons de
Satan se porteront témoins contre vous à cause de vos actes, et
Dieu verra vos péchés inscrits dans le livre de votre corps et de
votre esprit; II en sera grandement attristé en son cœur.
Mais si vous vous repentez de vos péchés et si, par le jeûne
et par la prière, vous faites appel aux anges de Dieu, alors,
chaque jour que vous passerez dans le jeûne et la prière,
vous sera aussitôt compté par les anges de Dieu qui
effaceront du livre de votre corps et de votre esprit une année
de vos mauvaises actions.
»Et lorsque la dernière page
sera ainsi effacée et blanchie de tous vos péchés, alors vous
pourrez vous présenter devant la face de Dieu, et Dieu se
réjouira en son cœur et vous pardonnera tous vos péchés. Il vous
délivrera des griffes de Satan ainsi que de ses maladies. Il vous
recevra dans sa demeure et ordonnera à tous ses serviteurs et
à tous ses anges de se mettre à votre service. Il vous
accordera une longue vie et vous ne ressentirez plus jamais les
atteintes de la maladie. Et si, à partir de cet instant, au lieu de
commettre des péchés, vous passez vos jours à faire les œuvres de
Dieu, alors ce seront les anges de Dieu qui inscriront toutes vos
bonnes actions dans le livre de votre corps et de votre esprit. Je
vous le dis, en vérité, aucune bonne action ne demeure sans être
écrite aux yeux de Dieu et cela dès le commencement du monde. Car,
de vos rois et de vos gouverneurs, vous pouvez attendre en vain votre
récompense, tandis que Dieu reconnaît toujours vos bonnes actions.
»Et lorsque vous paraîtrez
devant la face de Dieu, ses anges se porteront témoins pour
vous de vos bonnes actions. Et Dieu, voyant vos bonnes actions
inscrites dans votre corps et dans votre esprit, se réjouira en son
cœur. Il bénira votre corps et votre esprit et toutes vos actions,
vous donnant pour héritage son royaume terrestre et céleste afin
qu'en Lui vous puissiez avoir la vie éternelle. Heureux celui qui
peut entrer dans le royaume de Dieu, car il ne verra plus la mort. »
Alors, après ces paroles, il se
fit un grand silence. Et ceux qui étaient découragés puisèrent
dans ce discours une force nouvelle; ils continuèrent à jeûner et
à prier. Et le malade qui Lui avait parlé en premier lui dit : «
Je veux persévérer jusqu'au septième jour. » Puis le deuxième
Lui dit également: « Moi aussi, je veux persévérer jusqu'à sept
fois sept jours. »
Jésus leur répondit; «
Heureux ceux qui persévéreront jusqu'au bout, car ils hériteront
de la terre ! »
*
Et parmi eux, il y avait plus
d'un malade torturé par de terribles maux, et tous, ils se
traînaient avec peine jusqu'aux pieds de Jésus, car ils ne
pouvaient se tenir sur leurs jambes. Ils lui dirent: « Maître, nous
sommes terriblement tourmentés par le mal, dis-nous ce que nous
devons faire. »
Et Jésus, voyant leurs pieds
difformes dont les os étaient tordus et noueux, leur dit: « Ce ne
sont pas les anges de l'air, de l'eau ou du soleil qui peuvent
adoucir vos peines, bien que vous vous soyez baptisés vous-mêmes,
que vous ayez jeûné et prié et que vous ayez suivi leurs conseils
en toutes choses. »
»Je vous le dis, en vérité,
vos os seront guéris. Ne perdez pas courage, mais pour obtenir la
guérison cherchez à vous rapprocher du guérisseur des os, l'ange
de la Terre, car vos os doivent retourner là où ils ont pris leur
substance. »
Et II leur indiqua de la main un
endroit de la berge où l'écoulement de l'eau et la chaleur solaire
avaient transformé la terre en boue argileuse. «Enfoncez vos pieds
dans la vase en sorte que l'embrassement de l'ange de la terre puisse
chasser de vos os toutes les impuretés et toutes les maladies. Et
vous verrez, par l'embrassement de l'ange de la terre, Satan s'enfuir
avec toutes vos douleurs. Et les nodosités de vos os disparaîtront
et ceux-ci seront consolidés, et tous vos maux disparaîtront. »
Et les malades suivirent ces
conseils, car ils savaient qu'ils seraient guéris.
Or, il y avait là encore
d'autres malades, souffrant de terribles douleurs bien qu'ils eussent
persisté dans leur jeûne. Et, consumés par une fièvre intense,
ils étaient à bout de force. Aussi, lorsqu'ils cherchaient à se
lever de leurs litières pour venir vers Jésus, la tête commençait
à leur tourner comme s'ils avaient été secoués par un vent
impétueux et chaque fois qu'ils tentaient de se mettre debout, ils
retombaient sur le sol.
Alors Jésus alla vers eux et
leur dit: « Vous souffrez, car Satan et ses maladies tourmentent vos
corps, mais ne craignez rien, car leur pouvoir sur vous sera bientôt
fini. En effet, Satan ressemble à un homme envieux et coléreux qui
entre dans la maison de son voisin, alors que celui-ci est absent,
pour emporter ses biens dans sa propre maison. Mais quelqu'un avertit
l'intéressé que son ennemi est en train de dévaliser sa maison,
aussi regagne-t-il en, hâte sa demeure. Et lorsque le méchant
voisin qui avait déjà ramassé et mis à part tout ce qui lui
plaisait, vit, de loin, le maître de la maison revenir à pas
pressés, il s'empressa, dans sa rage de ne pouvoir tout emporter, de
briser et de gâter tout ce qui était là, espérant tout détruire.
Du moment que ces objets ne pouvaient être siens, il voulait qu'ils
fussent également perdus pour l'autre. Cependant le maître de la
maison étant entré sur ces entrefaites, et cela avant que le
méchant voisin eût mis son projet à exécution, se saisit de lui
et le chassa hors de sa demeure.
»Je vous le dis, en vérité,
c'est ainsi que fait Satan lorsqu'il prend possession de vos corps
qui sont la demeure de Dieu. Et Satan s'empare de tout ce qu'il
désire accaparer: votre souffle, votre sang, vos os, votre chair,
vos entrailles, vos yeux et vos oreilles. Cependant, par votre jeûne
et par vos prières, vous avez rappelé le Seigneur de votre
corps et ses anges. Et comme Satan voit que le vrai maître de votre
corps revient, il sait que cela signifie la fin de son pouvoir. C'est
la raison pour laquelle il est en fureur et exerce encore une
fois sa puissance maléfique dans le but de détruire vos corps avant
l'arrivée du maître. Voilà pourquoi Satan vous tourmente si
affreusement, il sent que sa fin est venue. Aussi, que vos cœurs ne
se troublent point, car bientôt les anges de Dieu vont apparaître
afin d'occuper à nouveau leurs demeures et de les consacrer à
nouveau comme temples de Dieu. Et ils se saisiront de Satan pour le
chasser de votre corps, lui et toutes ses maladies ou impuretés. Et
vous serez heureux, car vous recevrez la récompense de votre
fermeté, aussi ne verrez-vous plus jamais la maladie. »
Or, parmi les malades, il y en
avait un que Satan tourmentait beaucoup plus que les autres. Son
corps était aussi desséché qu'un squelette et sa peau aussi jaune
qu'une feuille d'automne. Sa faiblesse était déjà telle qu'il ne
pouvait pas, même en s'aidant de ses mains, ramper vers Jésus ; il
se contenta de crier à Lui, de loin: «Maître, prends pitié de
moi, car, depuis que le monde est monde, personne n'a souffert tous
les maux que j'endure. Je sais que Tu es vraiment un envoyé de Dieu
et je suis persuadé que si Tu le veux, Tu peux chasser Satan de mon
corps à l'instant. En fait, les anges de Dieu ne doivent-ils pas
obéissance au messager de Dieu ? Viens, Maître, et chasse
maintenant hors de moi Satan, car il se démène avec fureur en moi
et terribles sont ses tortures. »
Et Jésus lui répondit: «
Satan te tourmente si terriblement parce que tu as déjà jeûné
plusieurs jours et que tu ne lui payes pas son tribut. Tu ne dois
plus le nourrir de toutes les abominations avec lesquelles, jusqu'à
maintenant, tu as sali le temple de ton esprit. Tu tourmentes Satan
qui souffre de ta faim et en retour, dans sa rage, il te tourmente
également. Ne crains rien, car je te le dis, Satan sera détruit
avant que ton corps soit détruit, car dès le moment où tu as
commencé à jeûner et prier, les anges de Dieu protègent ton corps
; à partir de cet instant le pouvoir de Satan est impuissant à te
détruire. Et la rage de Satan est sans effet sur les anges de Dieu.
»
Alors ils vinrent tous vers
Jésus et avec de hauts cris, ils le suppliaient, disant: « Maître,
prends compassion de lui, car il souffre bien plus que nous tous, et
si Tu ne chasses pas d'un coup Satan hors de lui, nous craignons
qu'il ne vive pas jusqu'à demain. »
Et Jésus leur répondit; «
Grande est votre foi. Qu'il en soit fait selon votre foi et vous
allez voir bientôt face à face l'expression horrible de Satan et le
pouvoir du Fils de l'Homme. Car je veux chasser hors de toi, le
puissant Satan par le pouvoir de l'innocent agneau de Dieu, la plus
faible créature du Seigneur.
Car le pouvoir du Saint-Esprit de Dieu rend le plus faible infiniment
plus puissant que le plus fort. »
Et Jésus se mit à traire une
brebis qui paissait dans la prairie. Et II versa le lait sur le sable
rendu chaud par les rayons du soleil, disant : « Voilà le pouvoir
de l'ange de l'eau qui est entré dans ce lait. Et maintenant le
pouvoir de l'ange du soleil y entrera aussi. »
Or le lait se mit à bouillir
grâce à la chaleur du soleil.
« Et à présent les anges de
l'eau et du soleil vont s'unir à l'ange de l'air. »
Et voici que la vapeur du lait
bouillant commença de s'élever lentement dans l'air.
«Viens et aspire par ta bouche
la force des anges de l'eau, du soleil et de l'air afin qu'elle
puisse pénétrer en ton corps et chasser Satan loin de toi. »
Et le malade que Satan
tourmentait se mit à aspirer profondément la vapeur blanchâtre
pour la faire pénétrer en lui.
« Sur-le-champ Satan va quitter
ton corps, car durant ces trois jours il a été réduit par la faim
et il n'a trouvé en toi aucune nourriture. Il va sortir de toi afin
d'apaiser sa faim avec ce lait bouillant et fumant, car il trouve
très agréable cette nourriture. Il va sentir son odeur et ne
sera pas capable de résister à la faim qui le tourmente voici
trois jours déjà. Alors le Fils de l'Homme détruira son corps afin
qu'il ne puisse plus tourmenter encore une fois quelqu'un d'autre. »
Et le corps du malade fut saisi
par la fièvre et il se sentit porté à vomir, mais il n'y parvenait
pas. Et il faisait des efforts désespérés pour reprendre son
souffle, car sa respiration était bloquée. Et il tomba sur le sein
de Jésus.
«Maintenant Satan doit quitter
ce corps. Regardez-le. » Et Jésus montrait du doigt la bouche
ouverte du malade.
Alors tous virent avec surprise
et avec terreur que Satan sortait de la bouche du malade sous
l'aspect d'un abominable ver qui se dirigeait tout droit vers le lait
bouillant. Alors Jésus prit dans ses mains deux pierres tranchantes
pour en écraser la tête de Satan, puis il tira hors de la bouche du
malade le corps entier du monstre qui était presque aussi long qu'un
homme. Dès que ce ver abominable fut extrait du gosier du malade,
celui-ci recouvra à l'instant la faculté de respirer et aussitôt
cessèrent ses douleurs. Et, avec effroi, les autres regardaient cet
affreux corps de Satan.
« Vois quelle bête abominable
tu portais et nourrissais en ton sein depuis de longues
années. Je l'ai extraite de toi et mise à mort afin qu'elle
ne puisse plus jamais te tourmenter. Adresse des louanges à Dieu qui
a permis que ses anges te délivrent et, à
l'avenir, ne
pèche plus de façon que Satan ne prenne pas encore une fois
possession de ton corps.
C'est pourquoi, dès aujourd'hui, il te faut le conserver comme un
temple dédié à ton Dieu. »
Et tous furent frappés
d'étonnement à l'ouïe de ces paroles et à la vue de son pouvoir.
Et ils dirent : « En vérité, Maître, Tu es un messager de Dieu et
Tu connais tous les secrets. »
«Et vous, répondit Jésus,
soyez de vrais Fils de Dieu, de façon que vous aussi, vous
participiez à sa puissance et que vous soyez initiés à la
connaissance de tous ses secrets. Car la sagesse et la puissance ne
peuvent découler que de l'amour de Dieu. Aimez donc, de tout votre
cœur et de tout votre esprit, votre Père céleste et votre Mère,
la Terre. Et servez-les, si vous voulez, qu'à leur tour, leurs anges
se mettent à votre service. Faites en sorte que toutes vos actions
soient sanctifiées par Dieu. Et ne nourrissez pas Satan, car son
salaire de péché, c'est la mort. Tandis qu'en Dieu se trouve la
récompense du bien : Son amour qui est connaissance et
puissance de la vie éternelle. »
Alors tous s'agenouillèrent
pour remercier Dieu du don de son amour.
Et Jésus s'en alla disant: «Je
reviendrai vers tous ceux qui persistent dans la prière et le jeûne
jusqu'au septième jour. — La Paix soit avec vous.»
Et le malade que Jésus avait
délivré de Satan se leva, car la force de la vie avait de nouveau
pénétré en lui. Il respirait profondément et ses yeux étaient
devenus clairs, car toute douleur l'avait abandonné. Alors il
s'agenouilla à l'endroit où Jésus s'était tenu et il embrassa en
pleurant l'empreinte de ses pas.
*
Et,
au bord de la rivière, il y eut plus d'un malade qui se mit à
jeûner et à prier avec les anges de Dieu pendant sept jours et
pendant sept nuits. Et, pour avoir suivi les conseils de Jésus,
grande fut leur récompense. Car, au bout du septième jour, toutes
leurs douleurs les avaient quittés. Or, comme le soleil se levait à
l'horizon, éclairant la terre, ils virent Jésus qui venait à eux
depuis la montagne, et la tête de Jésus était auréolée par
l'éclat du soleil levant.
«
La Paix soit avec vous ! »
Et
ils gardèrent le plus profond silence, s'agenouillant devant Lui, et
ils touchèrent le bord de son manteau pour y prendre leur guérison.
«Ce n'est pas moi qu'il faut
remercier, mais votre Mère, la Terre, qui vous a envoyé ses anges
guérisseurs. Allez et
ne péchez plus afin que vous ne redeveniez plus la proie de la
maladie. Et faites en
sorte que les anges guérisseurs restent vos gardiens. »
Alors ils Lui répondirent: «
Où pourrions-nous aller, Maître, car en Toi sont les paroles de
vie éternelle? Dis-nous quels sont les péchés que nous
devons éviter pour ne plus jamais voir la maladie? »
Jésus répandit: «Qu'il en
soit fait selon votre foi ! » Et il s'assit au milieu d'eux, disant
:
« II a été enseigné à vos
ancêtres: « Honore
le Père céleste et la Mère, la Terre, et suis leurs commandements
afin que tes jours soient prolongés sur la terre. »
»Et aussitôt après ce
commandement, il en fut donné un second: «
Tu ne tueras point »,
car la vie a été donnée à tous par Dieu, et, ce que Dieu a donné,
il n'appartient pas à l'homme de le reprendre. Car je vous le dis,
en vérité, c'est d'une mère unique que procède tout ce qui vit
sur terre. Voilà pourquoi celui qui tue, tue son frère. Or, de cet
homme criminel, la Mère, la Terre, s'en détournera et elle le
privera de son sein vivifiant. Et ses anges l'éviteront, alors Satan
prendra demeure en son corps. Et la chair des animaux abattus
deviendra pour son corps son propre tombeau. Car je vous le dis, en
vérité, celui qui
tue, se tue lui-même et celui qui mange la chair des animaux
abattus, mange le corps de mort.
» Et dans son sang, chaque
goutte de leur sang tourne en poison; dans son haleine, on aperçoit
leur haleine fétide; dans sa chair, leur chair se tourne en abcès
purulents; dans ses os, leurs os se calcifient; dans ses intestins,
leurs intestins se putréfient; dans ses yeux, leurs yeux s'écaillent
et dans ses oreilles, leurs oreilles tournent en sécrétions
cireuses. Et leur mort deviendra sa mort.
» Or c'est seulement au service
de notre Père céleste que nos dettes de sept années sont
pardonnées en sept jours.
» Quant à Satan, il ne vous
remet rien et vous devez le payer pour tout : Œil pour œil, dent
pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure,
blessure pour blessure, vie pour vie, mort pour mort. Car la rançon
du péché, c'est la mort.
» Ne tuez pas et ne mangez
jamais la chair de vos innocentes victimes si vous ne voulez pas
devenir les esclaves de Satan.
Car voilà le chemin de la souffrance qui conduit à la mort. Par
contre, il faut faire la volonté de Dieu afin que Ses anges puissent
vous servir sur le sentier de la vie. Obéissez donc à cette parole
de Dieu:
« Voilà, je vous ai donné
chaque herbe portant semence qui se trouve sur la surface de toute la
terre et chaque arbre sur lequel est le fruit d'un arbre
portant graine; pour vous, faites-en votre nourriture. Et à chaque
animal sur terre, à chaque oiseau dans l'air et à tout ce qui rampe
sur la terre, à toutes ces bêtes dans lesquelles il y a un
souffle de vie, je leur donne toute herbe verte pour nourriture. De
plus, le lait de chaque bête qui se meut et vit sur la terre, sera
pour vous une nourriture, au même titre que je leur ai donné
l'herbe verte, ainsi je vous donne le lait. Quant
à la chair et au sang qui vivifie les animaux, vous ne devez pas en
manger. Et certes, je
vous redemanderai compte de leur sang bouillonnant, leur sang dans
lequel demeure l'âme. Je
vous redemanderai compte pour chaque animal tué, de même que pour
les âmes de tous les hommes tués.
Car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis un Dieu fort et jaloux,
punissant l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la
troisième et quatrième génération de ceux qui me haïssent, et je
fais miséricorde durant des milliers de générations à ceux qui
m'aiment et qui suivent mes commandements. Aime
le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de
toute ta force. Ceci est le premier et le plus grand commandement.
—
Et
le second lui est semblable: « Aime
ton prochain comme toi-même.
» II n'y a pas de plus grands commandements que ceux-là. »
Et après avoir entendu ces
paroles, ils demeuraient tous silencieux, mais l'un d'eux s'écria: «
Maître, que dois-je faire lorsque je vois dans la forêt une bête
sauvage déchirer mon frère? Dois-je laisser périr mon frère ou
bien tuer la bête sauvage? Si je la tue, transgresserai-je la loi ?
»
Et Jésus répondit: «Au début
des temps, il vous a été dit: « Toutes les bêtes qui se meuvent
sur la terre, tous les poissons des mers et tous les oiseaux de l'air
ont été soumis à votre pouvoir. » — Je vous le dis, en vérité,
de toutes les créatures qui vivent sur la terre, Dieu a créé
seulement l'homme à son image. C'est pourquoi les bêtes sont pour
l'homme et non l'homme pour les bêtes. Vous ne transgressez donc pas
la loi si vous tuez une bête sauvage pour sauver la vie de votre
frère. Car je vous le dis, en vérité, l'homme est plus qu'un
animal. Mais celui qui, sans raison, tue une bête lorsqu'elle ne
l'attaque pas, que ce soit par plaisir de tuer, pour se procurer sa
chair, sa peau ou ses défenses, celui-là commet un acte mauvais,
car il se transforme lui-même en bête féroce. C'est pourquoi sa
fin ressemble aussi à celle des bêtes sauvages. »
Un autre dit encore: « Moïse,
le plus grand qui fut en Israël, permit à nos pères de manger de
la viande des animaux purs et interdit seulement la viande des
animaux impurs. Pourquoi donc nous interdis-tu l'usage de la chair de
toutes les bêtes? Quelle est la voix qui vient de Dieu? Est-ce celle
de Moïse ou la tienne ? »
Et
Jésus répondit: « Dieu a donné à vos pères, par l'entremise de
Moïse, dix commandements. «Ces commandements sont trop durs»,
déclarèrent vos pères et ils ne purent les garder. Lorsque Moïse
vit cela, il eut compassion de son peuple et il ne voulut pas qu'il
périsse. Alors il leur donna dix fois dix commandements un peu moins
durs afin qu'ils puissent les suivre. Je vous le dis, en vérité, si
vos ancêtres avaient été capables de suivre les dix commandements
de Dieu, Moïse n'aurait pas eu besoin de donner ces dix fois dix
commandements. Car celui dont les pieds sont solides comme la
montagne de Sion n'a pas besoin de béquilles, mais ceux dont les
membres sont trop affaiblis ont certes besoin de béquilles car ils
ne peuvent marcher sans elles. Et Moïse dit au Seigneur: « Mon cœur
est rempli de tristesse, car mon peuple court à sa perte. En fait,
ce sont gens sans discernement, incapables de comprendre Tes
commandements. Ils sont comme de petits enfants qui ne peuvent
comprendre les paroles de leur père. Permets, Seigneur, que je
leur donne d'autres lois afin qu'ils ne périssent pas. S'ils ne
peuvent être avec Toi, Seigneur, fais en sorte qu'ils ne
soient pas contre Toi ; de cette façon, ils pourront se maintenir
eux-mêmes jusqu'à ce que le temps soit venu où ils seront mûrs
pour Tes paroles et où Tes lois pourront leur être révélées. »
» Alors Moïse brisa les deux
tables de pierre sur lesquelles les dix commandements étaient gravés
et il leur donna en lieu et place dix fois dix commandements. Or, de
ces dix fois dix, les Scribes et les Pharisiens en ont fait cent fois
dix commandements. Et ils ont chargé vos épaules de fardeaux
insupportables, fardeaux qu'ils sont incapables eux-mêmes de porter.
En fait, plus les commandements sont près de Dieu et moins nous
avons besoin qu'ils soient nombreux, mais plus ils sont éloignés de
Dieu et plus ils deviennent nombreux. Voilà pourquoi les lois des
Pharisiens et des Scribes sont innombrables:
les lois du Fils de l'Homme sont au nombre de sept, celles des anges
sont de trois et celle de Dieu se réduit à une.
»
En conséquence, je vous enseigne seulement les lois que vous êtes à
même de comprendre pour que vous deveniez des hommes et que vous
suiviez les sept lois du Fils de l'Homme. Plus tard, les anges vous
révéleront également leurs lois afin que le Saint-Esprit de
Dieu puisse descendre en vous et vous conduire à Sa loi. »
Et tous étaient émerveillés
de cette sagesse et ils Lui dirent: « Continue, Maître, et
enseigne-nous toutes les lois que nous sommes capables de comprendre.
»
Et Jésus continua: « Dieu a
donné ce commandement à vos pères: «Tu
ne tueras point.»
Cependant leur cœur était endurci et ils huèrent. Alors Moïse
désira qu'au moins ils ne tuassent pas des hommes et il leur
permit de mettre à mort les animaux. Mais alors le cœur de vos
pères s'endurcit encore plus et ils tuèrent indifféremment
hommes et bêtes. Quant à moi, je vous dis: « Ne
tuez ni hommes ni bêtes
et ne détruisez pas les aliments que vous portez à votre bouche,
car si vous mangez des aliments vivants, ceux-là vous vivifieront :
mais si vous tuez pour obtenir votre nourriture, la chair morte vous
tuera à son tour. Car la vie procède seulement de la vie, et de la
mort ne sort toujours que la mort. Et tout ce qui tue vos aliments,
tue aussi votre corps. Et
tout ce qui tue vos corps tue également vos âmes.
»Et
vos corps deviendront semblables à votre nourriture, de même que
vos esprits seront également analogues à vos pensées.
Voilà pourquoi vous ne devez manger rien de ce que le feu, le froid
ou l'eau ont transformé. Car les aliments cuits, gelés ou avariés,
brûlent, refroidissent et empoisonnent aussi votre corps. Ne soyez
pas comme un laboureur insensé qui sèmerait sur sa terre des
graines cuites, gelées ou gâtées. Car l'automne venu, il ne
récoltera rien de ses champs. Et grande sera sa détresse. Au
contraire soyez comme le laboureur qui sème dans son champ des
graines pleines de vie; alors ses champs portent des épis de froment
gonflés de vie, lui rendant au centuple les graines qu'il y avait
semées. Car je vous le dis, en vérité, vivez uniquement par le feu
de vie et n'apprêtez pas vos aliments avec le feu de mort qui tue
aussi bien votre nourriture que vos corps et vos âmes. »
L'un d'eux demanda : « Maître,
où se trouve le feu de vie ?
— En vous, dans votre sang et
dans vos corps. »
Et d'autres demandèrent : « Où
se trouve le feu de mort ?
— C'est le feu qui brûle hors
de votre corps, qui est plus chaud que votre sang. C'est avec ce feu
de mort que, dans vos maisons et aux champs, vous cuisez vos
aliments. Je vous le dis, en vérité, c'est le même feu qui détruit
vos aliments et vos corps, semblable au feu de la malice qui ravage
vos pensées et corrompt vos esprits. Car votre corps devient
semblable à la nourriture que vous absorbez et votre esprit
semblable à ce que vous pensez. Ne mangez donc rien de ce qui a été
tué par un feu plus brûlant que le feu de vie. En conséquence,
préparez et mangez tous les fruits des arbres et tous ceux des
herbes des champs ainsi que le lait des bêtes qui est bon pour votre
nourriture. Car tous ces aliments ont cru, ont été mûris et
préparés par le feu de vie; tous
sont des dons des anges de notre Mère, la Terre.
Par contre, ne mangez aucun des aliments qui doivent seulement leur
saveur au feu de mort, car ils sont de Satan. »
Et quelques-uns, au comble de
l'étonnement, demandèrent: « Maître, comment, sans feu,
devons-nous cuire notre pain quotidien ? »
— Laissez
les anges de Dieu préparer votre pain. Humectez d'abord votre
froment afin que l'ange de l'eau entre en lui ; puis placez le tout à
l'air afin que l'ange de l'air puisse aussi l'embrasser. Et laissez
le tout du matin jusqu'au soir exposé aux rayons du soleil afin que
l'ange du soleil puisse y descendre. Et la bénédiction de ces trois
anges fera que bientôt le germe de vie se développera dans votre
blé. Alors écrasez votre grain, préparez-en de minces hosties,
comme le firent vos pères lorsqu'ils quittèrent l'Egypte, cette
maison de servitude. Exposez de nouveau ces galettes aux rayons du
soleil et cela dès l'aurore jusqu'au moment où le soleil est à son
point culminant dans le ciel, puis retournez-les de l'autre côté
afin que l'autre face soit également embrassée par l'ange du soleil
et laissez là ces galettes jusqu'au coucher du soleil. Car
ce sont les anges de l'eau, de l'air et du soleil qui ont nourri et
fait mûrir le blé dans les champs et ils doivent de la même
manière également présider à la fabrication de votre pain. Et le
même soleil qui, grâce au feu de vie, a fait grandir et mûrir le
grain de blé, doit cuire votre pain par le même feu. Car le feu du
soleil donne la vie au blé, au pain et à votre corps. Tandis que le
feu de mort tue le blé, le pain et le corps. Or, les anges de vie du
Dieu vivant ne servent que les hommes vivants. Car Dieu est le Dieu
de la vie et non le Dieu de la mort.
» Ainsi
mangez tout ce qui se trouve sur
la table de Dieu : les fruits des arbres, les graines et les herbes
des champs, le lait des animaux et le miel des abeilles.
Tout autre aliment est l'oeuvre de Satan et conduit aux péchés, aux
maladies et à la mort. Au contraire, la riche nourriture que vous
trouvez sur la table de Dieu dispense à votre corps force et
jeunesse; dès lors la maladie restera éloignée de vous. Ce fut, en
effet, de la table de Dieu que le vieux Mathusalem tira ses aliments
et je vous le promets en vérité, si vous faites de même, le Dieu
de vie vous accordera à vous aussi, comme au patriarche une longue
vie sur cette terre.
» Car je
vous le dis, en vérité, le Dieu de vie est plus riche que tous les
riches de la terre, sa table plus abondante et plus fournie que les
plus riches tables de festin de tous les riches de la terre. Aussi,
durant toute votre vie, mangez donc à la table de votre Mère, la
Terre, et vous ne serez jamais à court de rien. Et lorsque vous
mangerez à sa table, prenez toutes les choses telles qu'elles se
trouvent sur la table de votre Mère, la Terre. Ne cuisez point et ne
mélangez pas tous les aliments les uns avec les autres, de peur que
vos festins ne soient transformés en marais putrides. Car, je vous
le dis en vérité, c'est là une chose abominable aux yeux du
Seigneur.
»Aussi ne
soyez pas semblables au serviteur vorace qui prélève toujours de la
table de son maître les rations des autres, dévorant tout,
mélangeant tout dans sa gloutonnerie. Car, lorsqu'il s'apercevra de
cela, le maître, plein de colère contre lui, le chassera de sa
table. Et lorsque tous auront terminé leur repas, il mélangera tous
les restes qui se trouvent sur la table et appellera le serviteur
glouton, lui disant: « Prends et mange tout cela avec les cochons,
car ta place est avec eux et non à ma table. »
» En
conséquence, prenez grand soin du temple de vos corps et n'e le
souillez pas avec toutes sortes d'abominations. Déclarez-vous
satisfaits avec deux ou trois sortes d'aliments que vous trouverez
toujours sur la table de notre Mère, la Terre. Et ne soyez pas
avides de dévorer toutes les choses que vous voyez autour de vous.
Car je vous le dis, en vérité, si vous mélangez toutes sortes
d'aliments dans votre corps, alors la paix de votre corps cessera et
des guerres sans fin feront rage en lui. Ainsi, il sera détruit, de
même que les demeures et les royaumes divisés les uns contre les
autres travaillent à leur propre perte. Car votre Dieu est le Dieu
de la Paix et II ne donnera jamais son appui à ceux qui sont
divisés. Aussi ne suscitez pas la colère de Dieu à votre égard,
de crainte qu'il ne vous chasse de sa table et de peur que vous ne
soyez forcés de recourir à la table de Satan, où votre corps sera
corrompu par le feu des péchés, des maladies et de la mort.
» Et lorsque
vous mangez, ne mangez jamais jusqu'à satiété. Fuyez les
tentations de Satan et écoutez la voix des anges de Dieu. Car, à
tout instant, Satan et son pouvoir vous induisent en tentation afin
que vous mangiez plus et plus encore. Or,
vivez par l'esprit et résistez aux désirs du corps.
Et vos jeûnes sont toujours agréables aux yeux des anges de Dieu.
» Ainsi
prenez garde à la quantité de ce que vous mangez durant un repas
et, de ce qui vous donne l'impression de satiété, n'en mangez
ordinairement pas plus d'un tiers.
» Que le
poids de votre nourriture journalière ne soit pas en dessous d'une
mine, mais prenez garde qu'il ne dépasse pas deux mines (environ un
kilogramme). Alors les anges de Dieu vous serviront constamment et
vous ne retomberez plus jamais sous l'esclavage de Satan et de ses
maladies.
» Ne
troublez pas l'œuvre des anges dans votre corps en faisant des repas
trop fréquents. Car,
je vous le dis en vérité, celui qui mange plus de deux fois par
jour, accomplit en lui l'œuvre de Satan.
Alors les anges de Dieu abandonnent son corps et aussitôt Satan d'en
prendre possession. Mangez seulement lorsque le soleil est à son
point culminant dans le ciel et une seconde fois lorsqu'il s'est
couché. Alors vous ne verrez jamais la maladie, car ceux qui
procèdent de la sorte trouvent faveur aux yeux du Seigneur. Et si
vous voulez que les anges de Dieu se réjouissent en votre corps et
que Satan s'enfuie bien loin de vous, dans ce cas ne prenez place
qu'une fois par jour à la table de Dieu. Et alors vos jours seront
prolongés sur la terre, car cette manière de faire est agréable
aux yeux du Seigneur. Mangez seulement lorsque la table de Dieu est
dressée devant vous et ne mangez que ce que vous trouvez
présentement sur la table de Dieu. Car je vous le dis, en vérité,
Dieu connaît bien ce dont votre corps a besoin et quand il en a
besoin.
» Dès le
début du mois de Jiar
(mai) mangez de l'orge ; durant le mois de
Sivan (juin), mangez
du froment, la plus parfaite parmi les herbes portant graine. Et
faites en sorte que votre pain quotidien soit fait de froment afin
que le Seigneur puisse prendre soin de vos corps. Durant le mois de
Tammuz
(juillet), mangez des fruits acides (groseilles, raisins de marc)
afin que votre corps s'amaigrisse et que Satan en soit chassé.
Durant le mois d'Elul
(septembre), récoltez les raisins afin que leur jus vous serve de
boisson. Durant le mois de Marcheshvan
(octobre), récoltez les raisins doux sucrés et séchés par l'ange
du soleil afin qu'ils fortifient vos corps, car, en eux, les anges du
Seigneur y demeurent. Vous devez manger des figues riches en jus,
durant les mois d'Ab
(août) et de Shebat
(janvier), quant à l'excédent de ce que vous récolterez, laissez
l'ange du soleil sécher ces fruits pour vous. Mangez-les avec la
chair des amandes durant tous les mois où les arbres ne portent
aucun fruit. Quant aux herbes qui poussent après la pluie,
consommez-les durant le mois de Thebet
(décembre) afin de purifier votre sang de tous vos péchés. Et
durant le même mois, commencez aussi à boire le lait de vos bêtes,
car c'est pour cela que le Seigneur donne les herbes des champs à
toutes les bêtes qui donnent du lait, de façon que par leur lait
elles contribuent à la nourriture de l'homme. Car je vous le dis, en
vérité, heureux ceux qui mangent seulement les mets de la table de
Dieu et qui fuient toutes les abominations de Satan.
» Ne
consommez pas d'aliments impurs qui sont apportés des contrées
lointaines, mais mangez tout ce que vos arbres produisent. Car votre
Dieu sait bien et le temps et le lieu des aliments dont vous avez
besoin. Et il donne pour nourriture, à tous les peuples de tous les
royaumes, ce qui est le meilleur pour chacun. Ne mangez pas comme le
font les païens qui se bourrent en hâte de toutes sortes
d'abominations de Satan.
» Et de
fait, la force des anges de Dieu entre en vous avec les aliments
vivants que le Seigneur vous offre à sa table royale.
» Aussi,
lorsque vous prenez votre repas, pensez que vous avez au-dessus de
vous l'ange de l'air et au-dessous de vous l'ange de l'eau. Chaque
fois que vous mangez, respirez lentement et profondément afin que
l'ange de l'air puisse bénir vos repas. Et surtout, mastiquez bien
votre nourriture avec vos dents jusqu'à ce qu'elle prenne une
consistance fluide et que l'ange de l'eau la transforme en sang dans
votre organisme. Mangez donc lentement, comme s'il s'agissait d'une
prière que vous adressez au Seigneur. Car je vous le dis, en vérité,
la puissance de Dieu entrera en vous, si, à sa table, vous mangez de
cette manière. Quant à ceux en lesquels les anges de l'air et de
l'eau ne descendent pas au moment des repas, Satan transforme leur
corps en marécage putride. Alors le Seigneur ne les souffre plus à
sa table.
» Car la
table du Seigneur est un autel et celui qui mange à la table de Dieu
est dans un temple. Car je vous le dis, en vérité, les Fils de
l'Homme voient leur corps transformé en un temple et leur intérieur
est un autel dès qu'ils suivent les commandements de Dieu. C'est
pourquoi ne prenez rien de l'autel du Seigneur lorsque votre esprit
est irrité, mais surtout, dans le temple de Dieu, n'ayez pas de
mauvaises pensées d'envie à l'égard de qui que ce soit.
» Ne
pénétrez dans le temple du Seigneur que lorsque vous sentirez en
vous-mêmes l'appel de ses anges, car
tout ce que vous mangez dans la tristesse, dans la colère ou sans
désir, se transforme en poison dans votre corps.
En effet, le souffle de Satan souille tous ces aliments.
» Placez
avec joie vos offrandes sur l'autel de votre corps et faites en sorte
que soient chassées loin de vous toutes les pensées mauvaises
lorsque vous recevez en votre corps la force de Dieu, provenant de sa
table. Et ne prenez jamais place à la table de Dieu avant qu'il vous
y appelle par l'ange de l'appétit.
» Ainsi, à
leur table royale, soyez dans la joie avec les anges de Dieu, cela
est agréable au cœur du Seigneur. Et votre vie sera longue sur la
terre, car les serviteurs les plus chéris de Dieu seront à votre
service tous les jours:
les anges de la joie.
» Et
n'oubliez pas que chaque septième jour est saint et consacré à
Dieu.
» Durant six jours, nourrissez
votre corps avec les dons de la Mère, la Terre, mais le septième
jour, consacrez votre corps à votre Père céleste. En conséquence,
le septième jour, vous ne devez prendre aucune nourriture terrestre,
mais vivre uniquement de la parole de Dieu. Aussi durant toute cette
journée, demeurez en compagnie des anges du Seigneur dans le royaume
du Père céleste. Et tout au long de ce septième jour, laissez les
anges de Dieu bâtir le royaume des cieux dans votre corps, de même
que durant six jours vous avez travaillé dans le royaume de la Mère,
la Terre. C'est pourquoi me permettez qu'aucune nourriture n'entrave
dans votre corps l'oeuvre des anges durant le septième jour. Alors
Dieu vous donnera longue vie sur la terre, en sorte que vous puissiez
jouir par la suite de la vie éternelle dans le royaume des cieux.
Car je vous le dis, en vérité, du jour où vous ne verrez plus
aucune maladie sur la terre, vous vivrez pour toujours dans le
royaume des cieux.
» Et Dieu
vous enverra chaque matin l'ange du soleil qui vous éveillera de
votre sommeil. Alors obéissez aussitôt à l'appel de votre Père
céleste et ne vous laissez pas dominer par la paresse, ne demeurez
pas dans votre lit, car c'est au dehors que les anges de l'air et de
l'eau vous attendent toujours.
» Et
travaillez tout le long de la journée avec les anges de la mère, la
Terre, afin que, toujours plus et encore mieux, vous parveniez à les
connaître, eux et leurs œuvres. Mais, après le coucher du soleil,
lorsque votre Père céleste vous envoie son plus précieux ange,
dormez et prenez du repos, demeurant toute la nuit avec l'ange du
sommeil. Et alors votre Père céleste vous enverra ses anges
innommés afin qu'ils vous tiennent compagnie tout au long de la
nuit.
» Et les
anges innommés de votre Père céleste vous enseigneront maintes
choses concernant le royaume de Dieu, de même que les anges de la
Mère, la Terre, que vous connaissez, vous ont instruits des choses
de son royaume. Car je
vous le dis, en vérité, chaque nuit, vous serez les hôtes du
royaume de votre Père céleste, si vous suivez ses commandements.
Et lorsque vous vous éveillerez au matin, vous sentirez en vous la
puissance des anges innommés.
» Et votre
Père céleste vous les enverra chaque nuit de façon qu'ils
développent votre esprit, de même que chaque jour, la Mère, la
Terre, vous envoie ses anges pour qu'ils accroissent votre corps. Car
je vous le dis, en vérité, lorsque durant le jour, votre Mère, la
Terre, vous tient dans ses bras et lorsque durant la nuit, le Père
céleste exhale son baiser sur vous, alors les Fils des Hommes
deviennent Fils de Dieu.
» Nuit
et jour, résistez aux tentations de Satan. Ne veillez pas la nuit et
ne dormez pas durant le jour, de peur que les anges de Dieu ne vous
quittent.
» Et ne
prenez plaisir à aucune beuverie ni à aucune fumerie
qui procèdent de Satan, choses qui vous tiennent éveillées la nuit
et qui vous font dormir le jour. Car je vous le dis, en vérité,
toutes les boissons et fumeries de Satan sont des abominations aux
yeux de votre Dieu.
» Ne vous
abandonnez pas à la débauche, ni le jour ni la nuit, car le
débauché est semblable à un arbre dont la sève s'écoule de son
tronc. Or, cet arbre
sèche avant son temps et ne porte plus aucun fruit. Aussi ne soyez
pas des débauchés, de peur que Satan ne dessèche votre corps et
que le Seigneur ne rende votre graine stérile.
» Evitez
tout ce qui est trop chaud ou trop froid. Car c'est la volonté de
votre Mère, la Terre, que vous ne fassiez aucun mal à votre corps
ni par le chaud ni par le froid. Et que vos corps ne soient ni plus
chauds ni plus froids que lorsque les anges de Dieu les réchauffent
ou les refroidissent. Et si vous suivez les commandements de la Mère,
la Terre, alors, chaque fois que votre corps sera devenu trop chaud,
elle vous enverra l'ange du froid pour vous rafraîchir. Et chaque
fois que votre corps se sera refroidi, elle vous enverra l'ange de la
chaleur pour vous réchauffer à nouveau.
» Suivez
l'exemple de tous les anges du Père céleste et de la Mère, la
Terre, qui, nuit et jour, travaillent sans arrêt dans le royaume des
cieux et dans celui de la terre. Aussi
recevez donc en vous-mêmes le plus puissant des anges de Dieu,
l'ange des œuvres, et travaillez tous ensemble dans le royaume de
Dieu.
» Prenez
comme exemple l'eau toujours courante, le vent lorsqu'il souffle, le
soleil qui se lève et se couche, la croissance des plantes et des
arbres, les bêtes qui courent et qui gambadent, le déclin et la
croissance de la lune, les étoiles qui se lèvent et se couchent,
tous doivent agir et accomplir leurs tâches. Car tout ce qui a vie
doit se mouvoir et seul ce qui est mort demeure immobile. Or, Dieu
est le Dieu de ce qui a vie tandis que Satan est celui de ce qui est
mort.
» C'est
pourquoi, servez le Dieu vivant afin que le courant éternel de vie
puisse vous soutenir et que vous échappiez à l'éternelle
immobilité de la mort. Travaillez donc sans relâche à instaurer le
royaume de Dieu de crainte d'être précipités dans le royaume de
Satan. Car une éternelle joie abonde dans le royaume de Dieu tandis
qu'une profonde tristesse assombrit le royaume de mort de Satan.
» Soyez donc
de vrais Fils de votre Mère, la Terre, et de votre Père céleste
afin que vous ne tombiez pas sous l'esclavage de Satan. Alors votre
Mère, la Terre, et votre Père céleste vous enverront leurs anges
pour vous aimer et pour vous servir. Et
leurs anges inscriront les commandements de Dieu dans vos cerveaux,
dans vos cœurs et dans vos mains en sorte que vous puissiez
connaître, sentir et faire les commandements de Dieu.
» Et,
chaque jour, priez votre Père céleste et votre Mère, la Terre,
afin que votre âme devienne aussi parfaite que le Saint-Esprit de
votre Père céleste est parfait et afin que votre corps devienne
aussi parfait que le corps de votre Mère, la Terre, est parfait. Car
si vous comprenez, sentez et exécutez les commandements, alors tout
ce que vous demanderez dans vos prières à votre Père céleste et à
votre Mère, la Terre, vous sera donné. Car la sagesse, l'amour et
la puissance de Dieu sont au-dessus de tout.
» Priez donc
de cette manière votre Père céleste :
» Notre
Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne
vienne. Que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Et remets-nous nos
dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Et ne nous induis
point en tentation, mais délivre-nous du mal. Car c'est à Toi
qu'appartiennent en toute éternité, le royaume, la puissance et la
gloire. Amen.
» Et priez de cette manière
votre Mère, la Terre :
» Notre
Mère qui es sur la terre, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne
vienne et que ta volonté s'accomplisse en nous comme en toi. De même
que tu missionnes chaque jour tes anges pour le service, envoie-les
vers nous. Pardonne-nous nos fautes, comme nous expions toutes nos
fautes envers toi. Ne permets pas que nous devenions la proie de la
maladie, mais délivre-nous de tout mal. Car c'est à toi
qu'appartiennent la terre, le corps et la santé. Amen.
»
Et tous, avec Jésus, priaient
le Père céleste et la Mère, la Terre.
Puis après
avoir prié, Jésus leur dit encore : « De même que vos corps ont
été régénérés par les anges de votre Mère, la Terre, puisse
votre esprit régénéré de la même manière par les anges de votre
Père céleste. Devenez
donc de véritables Fils de votre Père et de votre Mère et de vrais
Frères des Fils des Hommes.
» Jusqu'à
maintenant vous avez été en guerre avec votre Père, avec votre
Mère et avec vos Frères. Et vous avez servi Satan. A partir
d'aujourd'hui, vivez en paix avec votre Père céleste, avec votre
Mère, la Terre, et avec vos Frères, les Fils des Hommes. Et luttez
contre Satan de peur qu'il ne vous ravisse votre paix. Je vous donne
la paix de votre Mère, la Terre, pour votre corps et la paix de
votre Père céleste, pour votre esprit. Ainsi donc que leur double
paix règne parmi les Fils des Hommes!
» Venez à
moi, vous tous qui êtes fatigués et qui souffrez des luttes et des
afflictions. Car ma
Paix est infiniment pleine de joie.
C'est la raison pour laquelle je vous salue toujours de cette manière
:
« La Paix soit avec vous ! »
» Faites
également de même en vous saluant les uns les autres, afin qu'en
votre corps puisse descendre la paix de votre Mère, la Terre, et en
votre esprit la paix de votre Père céleste.
» Et alors
seulement, vous aurez la paix entre vous, car le royaume de Dieu sera
en vous.
» Et
maintenant retournez vers vos Frères avec lesquels vous avez été
en guerre jusqu'à présent et apportez-leur aussi la paix.
»
Bienheureux seront ceux qui luttent pour la paix, car ils trouveront
la Paix de Dieu. Allez et ne péchez plus. Et donnez à chacun votre
paix, de même que je vous donne ma Paix. Car ma paix procède de
Dieu.
« La Paix soit avec vous ! »
Alors II les quitta.
Et sa
Paix descendit sur
eux tous; et dans leur cœur prit place l'ange de l'amour, dans leur
tête la sagesse de la loi et dans leurs mains le pouvoir de la
renaissance, et ils s'en retournèrent parmi les Fils des Hommes pour
apporter la lumière de la Paix à ceux qui luttaient encore dans les
ténèbres.
Et ils se quittèrent, se
saluant l'un l'autre par cette salutation:
«
La Paix soit avec vous ! »
source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Apocryphes/Delapaix/avantpro.htm#(1)%23(1)
source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Apocryphes/Delapaix/avantpro.htm#(1)%23(1)
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