Le 7 septembre dernier, le dalaï-lama, 79 ans, a déclaré qu’il entendait être le dernier chef spirituel tibétain et mettre un terme à une tradition vieille de plusieurs siècles. Des propos qui ont fortement mécontenté les autorités chinoises.
A 79 ans, le dalaï-lama ne cesse de préparer l’avenir du peuple et du bouddhisme tibétains afin de leur garantir la plus longue pérennité possible. Dans un entretien à la presse allemande, le 7 septembre dernier, il a déclaré qu’il serait le dernier chef spirituel tibétain et qu’il allait mettre un terme à une tradition vieille de plusieurs siècles (450 ans), la jugeant aujourd’hui dépassée et inutile.
Pour Tenzin Gyatso, son nom de réincarnation, cette institution était importante principalement en raison de son pouvoir politique, mais qu’elle ne se justifie plus aujourd’hui. En mars 2011, il avait effectivement abandonné son rôle de leader du mouvement des Tibétains en exil, essentiellement symbolique, pour laisser la place à un système politique démocratique qui avait permis, un mois plus tard, l’élection par les Tibétains de la diaspora d’un Premier ministre Lobsang Sangay.
Une nouvelle provocation pour Pékin
En dépit de son retrait officiel de la scène politique tibétaine, le 14e dalaï-lama continue à jouer un rôle qui dépasse sa simple représentation. Aux yeux du gouvernement chinois, c’est un dangereux agitateur séparatiste, qui ne mérite aucune reconnaissance et avec qui les ponts sont coupés depuis plusieurs années. Pékin l’accuse de fomenter des troubles au Tibet et d’être à l’origine des 125 immolations de moines tibétains qui se sont produits depuis 2009.
Ces dernières déclarations ont donc, en toute logique, été perçues comme une nouvelle provocation. « La Chine suit une politique de liberté de croyance et de culte, dans laquelle s’inscrivent le respect et la protection de la transmission du bouddhisme« , a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, qui accuse le Prix Nobel de la paix de « desseins cachés » portant atteinte à cette religion. « Le titre de dalaï-lama est conféré par le gouvernement central, selon une histoire séculaire« , a-t-elle poursuivi, en affirmant que ce n’était pas à l’actuel 14e dalaï-lama de choisir s’il aura ou pas un successeur.
P. A
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