Ni Guru ni Maître… Ces quelques mots, souvent prononcés par Jean Dubuis, traduisent clairement la façon dont il conçoit sa mission : désocculter la connaissance et la transmettre dans un esprit de liberté, proposer des outils pour marcher dans le sens de son Devenir, rappelant que pour comprendre Le Grand Livre de la Nature, deux choses sont nécessaires : « une tête bien faite et un coeur généreux ». Il invite au « Ora et Labora » (« médite et travaille »). Ainsi, est toujours sienne la devise du Bouddha Gauthama : "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie".

vendredi 1 novembre 2013

AUJOURD' HUI LA TOUSSAINT : ECOUTE PLUS SOUVENT..................

Birago Diop

Né le 11 Décembre 1906 à Ouakam, un quartier de Dakar au Sénégal1933 : Etudes de médecine vétérinaire à l'Université de Toulouse
Rencontre avec Léopold Sédar Senghor 
Mariage avec Marie-Louise Paule Pradère le 5 avril 1934 
1937-1939 : Vétérinaire au Soudan 
1940 : Vétérinaire en Côte d'ivoire et Haute Volta 
1950 : Vétérinaire en Mauritanie 
1960-1965 : Ambassadeur en Tunisie 
1965 : Ouverture de sa clinique privée à Dakar 
Décédé le 25 Novembre 1989 à Dakar 
SOUFFLE, son poème préféré :
Écoute plus souvent
Les choses que les Êtres
La voix du Feu s'entend,
Entends la voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots
C'est le Souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire
Et dans l'ombre qui s'épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre
Ils sont dans l'Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gérnit,
Ils sont dans l'Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule
Les Morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s'entend,
Entends la Voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C'est le Souffle des Ancêtres morts,
Qui ne sont pas partis
Qui ne sont pas sous la Terre
Qui ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la Femme,
Ils sont dans l'Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s'enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre
Ils sont dans le Feu qui s'éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les choses que les Êtres
La voix du Feu s'entend,
Entends la voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots
C'est le Souffle des ancêtres.
II redit chaque jour le Pacte,
Le grand Pacte qui lie,
Qui lie à la Loi notre Sort,
Aux Actes des Souffles plus forts
Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,
Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
I-a lourde Loi qui nous lie aux Actes
Des Souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du Fleuve,
Des Souffles qui se meuvent
Dans le Rocher qui geint et dans l'Herbe qui pleure
Des Souffles qui demeurent
Dans l'ombre qui s'éclaire et s'épaissit,
Dans l'Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
Et dans 1' Eau qui coule et dans I' Eau qui dort,
Des Souffles plus forts qui ont pris
Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
Des Morts qui ne sont pas partis,
Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.
Écoute plus souvent

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